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La nouvelle fusée géante de la Nasa, SLS, est de retour sur son pas de tir en Floride pour une nouvelle tentative de décollage vers la Lune dans dix jours, devant marquer le grand début du nouveau programme phare américain Artémis.
Après deux échecs de lancement cet été à cause de problèmes techniques, la fusée avait dû être rentrée dans son bâtiment d'assemblage afin d'être protégée d'un ouragan.
La Nasa en a profité pour recharger les batteries de nombreux éléments de la fusée, y compris celles de certains mini-satellites scientifiques embarqués à bord.
Le trajet de quelques kilomètres séparant le bâtiment d'assemblage de l'aire de lancement 39B du centre spatial Kennedy a pris environ neuf heures. L'opération consistait à déplacer la fusée (haute de 98 mètres) sur une gigantesque plateforme roulant très doucement pour éviter au maximum les vibrations.
Elle est arrivée à destination à 08H30 heure locale.
La mission test Artémis 1, sans astronaute à bord, marquera le tout premier vol du grand programme américain de retour sur la Lune, dont le but sera d'emmener par la suite la première femme et la première personne de couleur.
Il s'agira du premier vol pour SLS (Space Launch System), un lanceur lourd développé par la Nasa depuis plus d'une décennie.
La nouvelle tentative de décollage est prévue dans la nuit du 13 au 14 novembre, sept minutes après minuit heure locale (04H07 GMT). La fenêtre de tir dure un peu plus d'une heure en cas de besoin.
"Nous sommes à l'aise avec l'idée de lancer la nuit", a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse Jim Free, administrateur associé à la Nasa. Les données nécessaires à l'analyse des performances de ce nouveau véhicule seront récoltées grâce à des radars et des caméras infrarouge, a-t-il précisé.
En cas de réussite du lancement ce jour-là, la mission durera un peu plus de 25 jours, avec un amerrissage dans l'océan Pacifique le 9 décembre.
Le but est notamment de vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l'avenir des astronautes. Elle sera propulsée jusqu'à 64.000 km au-delà de la Lune, sans s'y poser, mais en s'aventurant plus loin que tout autre vaisseau spatial habitable avant elle.
A son retour dans l'atmosphère terrestre, son bouclier thermique devra supporter une vitesse de près de 40.000 km/h et une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil.
Deux dates de repli pour le décollage ont été arrêtées, les 16 et 19 novembre.
La dernière fois que des hommes se sont rendus sur la Lune remonte à 1972.
Le programme Artémis doit cette fois permettre à la Nasa d'y établir une présence humaine durable, avec notamment la construction d'une station spatiale en orbite autour de la Lune.
Pour l'agence spatiale américaine, il s'agit d'une étape permettant d'y tester toutes les technologies nécessaires à un futur voyage vers Mars.
A.El-Ahbaby--DT