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Terrasses bondées, baigneurs et surfeurs à l'assaut des vagues: des communes littorales landaises ont dû étendre la surveillance de leurs plages jusqu'à fin octobre en raison de la vague de chaleur actuelle, un phénomène exceptionnel qui pourrait devenir la norme avec le réchauffement climatique.
Une pointe annoncée à 29/30 degrés ce jeudi, une eau à 19 degrés: même les habitués des plages de Capbreton et Hossegor avouent leur surprise en cette première semaine des vacances de la Toussaint.
"On vient au printemps ou au mois d'août mais jamais à ce moment-là", raconte pour sa part Cathy, technicienne, encouragée par les températures estivales à prendre la route depuis Toulouse.
Cet afflux de vacanciers a poussé plusieurs stations balnéaires landaises à prolonger la surveillance de leurs plages jusqu'à dimanche, jour du passage à l'heure d'hiver.
"On a été obligés de s'adapter car il y a énormément de monde, notamment des familles", relève Louis Galdos, premier adjoint à la mairie de Capbreton, chargé notamment des plages.
Dans cette station, comme chez sa voisine Hossegor, des sauveteurs surveillent la plage centrale tous les jours de la mi-journée à 19h00 et patrouillent régulièrement sur les autres plages.
- Obligatoire et onéreux -
Un tel dispositif représente un coût important pour les mairies qui assument seules cette responsabilité. "Ce n'est pas neutre pour le budget des communes, c'est un engagement fort de leur part!", explique Julien Lalanne, responsable de la surveillance des plages à Hossegor.
Une semaine supplémentaire de surveillance complète avoisine les 5.000 euros, selon les deux communes.
Malgré ce coût, une "réflexion est en cours afin de savoir si on garde le dispositif en place pour la deuxième semaine des vacances scolaires en fonction des prévisions météos attendues", souligne Julien Lalanne, également nageur-sauveteur.
La côte landaise peut en effet être dangereuse, notamment pour les enfants et les personnes âgées, en raison de la présence de baïnes, ces courants qui se créent autour des bancs de sable, et de la force de certaines vagues qui se cassent en bord de plage ("shorebreaks" ou rouleaux de bord).
Depuis le début des vacances scolaires, les sauveteurs de la plage centrale de Capbreton "effectuent au minimum trois interventions par jour", indique Jérôme Abadia, directeur du pôle associations, jeunesse, sports et plages de la commune.
- Surveillance à l'année? -
Pour Corinne Labarbe, infirmière, installée sous un parasol avec ses deux enfants, cette surveillance est "rassurante".
Les communes songent à la pérenniser sur une période de plus en plus étendue en raison de la hausse des températures.
"Cela va nous obliger à repenser nos systèmes qui étaient focalisés sur l'été", reconnaît M. Lalanne. Il estime toutefois que les stations ont déjà "fait un grand pas" pendant les périodes de mi-saison "en mettant en place ce système hydride et flexible avec des patrouilles en semaine et de la surveillance les week-ends ou pendant les vacances scolaires".
Depuis 2019, "on s'adapte aux conditions climatiques pendant environ sept mois", des vacances de Pâques à celles de la Toussaint, confirme M. Galdos, qui pense même qu'à l'avenir "on va certainement surveiller les plages à l'année".
G.Mukherjee--DT