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La production des usines Stellantis (ex PSA) de Rennes-La Janais et de Sochaux (Doubs) va être arrêtée jusqu'au 1er juillet en raison de la pénurie de semi-conducteurs, une mesure qui touche environ 2.000 employés, a-t-on appris auprès de la direction.
L'usine de Rennes devait être mise à l'arrêt mercredi soir, celle de Sochaux ne tourne plus depuis la nuit du 14 au 15 juin.
"On arrête ce soir jusqu'au 1er juillet inclus en raison de la crise des semi-conducteurs. Depuis début avril on arrivait à s'en sortir et à travailler plein pot", a indiqué à l'AFP le service communication de l'usine rennaise, qui produit des Peugeot 5008 et Citroën C5 Aircross.
"On s'adapte: c'est un phénomène qui est indépendant de notre volonté et auquel on ne peut malheureusement pas faire grand-chose. On a une coupure franche et on reprendra", a ajouté cette source.
Un dispositif de formation pendant l'arrêt de la production doit permettre "de monter les gens en compétence, de ne pas les laisser sans activité avec des pertes de salaires", selon la même source.
"Alors même que le nouveau C5 Aircross rencontre un succès commercial et que sa production est prioritaire pour le groupe, le site se voit contraint d'arrêter la production en raison d'un manque de pièces notamment sur les autoradios", explique la CFDT dans un communiqué.
Le premier syndicat du site estime que cet arrêt était "malheureusement prévisible" alors que "l'usine de Sochaux est à l'arrêt depuis une semaine".
Cette dernière, qui produit les Peugeot 3008 et 5008, a en effet dû interrompre son activité dans la nuit du 14 au 15 juin. Au total, ce sont 40 séances de travail qui seront perdues à Sochaux, soit 12.000 véhicules non produits.
"Nous sommes encore soumis à la crise des semi-conducteurs qui impacte depuis des mois l'industrie automobile", indique une porte-parole de l'usine. "Chaque jour les équipes de Sochaux et les équipes centrales sont mobilisées et se battent pour minimiser les impacts de la crise et obtenir des pièces."
"C'est une catastrophe pour Sochaux", s'alarme de son côté Éric Peultier, de Force ouvrière. Selon le syndicat, ce sont près de 3.000 salariés qui sont touchés, plus 900 intérimaires.
"C'est l'inquiétude qui demeure, car il n'y a pas de perspectives", souffle également Benoît Vernier, de la CFDT.
Des formations sont organisées pour des salariés et des travaux de maintenance sont anticipés. Pour le reste, les salariés sont placés en activité partielle et perçoivent 84% de leurs salaires.
Les salariés reçoivent en juin leur 13e mois. "Cela va, en partie, éponger la perte", observe Benoît Vernier.
F.A.Dsouza--DT