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"Il ne faut se mettre aucune limite!", assure sur son "bateau-volant" le navigateur François Gabart, en escale sur le Vieux-Port de Marseille dans le cadre d'une tournée de promotion en Méditerranée de ce trimaran bardé des dernières technologies.
Dans le cockpit de SVR-Lazartigue, son maxi-trimaran, le marin de 39 ans n'est pas à la barre mais bien au volant. Et les 15 tonnes du multicoque décollent au-dessus de l'eau pour atteindre la vitesse de 46 nœuds (85 km/h), lors d'une démonstration au large de Marseille, où se dérouleront les épreuves de voile des jeux Olympiques de Paris en 2024.
Grâce à cette nouvelle Formule 1 des mers à la coque aérodynamique, le marin dit "rêver" d'améliorer encore son propre record du tour du monde en solitaire, établi en 42 jours en 2017. Et de battre celui du tour du monde en équipage, le Trophée Jules-Verne, signé par Francis Joyon, en 40 jours, la même année.
"Ce bateau a été conçu pour faire le tour du monde à la voile le plus vite possible. Il ne faut pas se mettre de limite car on vit une révolution sans précédent qui est en train de repousser plein de limites que l'on se donnait", a défendu François Gabart auprès des journalistes, même si sa participation à la prochaine Route du Rhum, en novembre, demeure compromise.
La classe Ultim, chargée de délivrer les certificats de jauge pour ces multicoques géants de 32 m de long, a en effet refusé de lui délivrer le sésame pour participer à cette course transatlantique dont le départ sera donné le 6 novembre à Saint-Malo, pour une arrivée à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
La raison: une règle internationale liée à la sécurité, interprétée différemment par chacune des parties. Mais François Gabart et le Groupe Kresk, propriétaire du bateau, ont décidé de porter devant les tribunaux.
"L'objectif de cette année, c'est la Route du Rhum. (...) On se bat pour être sur la ligne de départ", a commenté François Gabart, fier de son trimaran aux lignes épurées.
"On a essayé de pousser tous les curseurs de la performance et de l'innovation le plus loin possible", a souligné le navigateur, citant notamment le système de pilotage électronique ou encore les foils, ces espèces de grandes ailes fixées sur les flotteurs du bateau qui permettent au trimaran de s'élever au-dessus de l'eau.
W.Darwish--DT