Dubai Telegraph - Des médicaments radioactifs ? Contre le cancer, une piste qui gagne de l'ampleur

EUR -
AED 3.865039
AFN 71.961868
ALL 97.885367
AMD 409.705534
ANG 1.898038
AOA 960.733931
ARS 1055.061215
AUD 1.613881
AWG 1.894109
AZN 1.787029
BAM 1.951539
BBD 2.126437
BDT 125.855234
BGN 1.956342
BHD 0.396578
BIF 3110.579445
BMD 1.052283
BND 1.414399
BOB 7.293078
BRL 6.086683
BSD 1.053191
BTN 88.848028
BWP 14.387453
BYN 3.446543
BYR 20624.740218
BZD 2.122845
CAD 1.469502
CDF 3014.78969
CHF 0.929776
CLF 0.037101
CLP 1023.776253
CNY 7.619996
CNH 7.625593
COP 4626.455438
CRC 534.824751
CUC 1.052283
CUP 27.885491
CVE 110.024795
CZK 25.350861
DJF 187.538784
DKK 7.458788
DOP 63.520417
DZD 140.573397
EGP 52.274979
ERN 15.78424
ETB 131.306162
FJD 2.388363
FKP 0.830585
GBP 0.832524
GEL 2.883571
GGP 0.830585
GHS 16.7185
GIP 0.830585
GMD 74.71233
GNF 9078.051459
GTQ 8.13025
GYD 220.338958
HKD 8.189863
HNL 26.613518
HRK 7.506205
HTG 138.346648
HUF 411.186809
IDR 16734.714279
ILS 3.929639
IMP 0.830585
INR 88.911049
IQD 1379.588093
IRR 44293.214291
ISK 145.520299
JEP 0.830585
JMD 166.933965
JOD 0.746386
JPY 162.676061
KES 136.007134
KGS 91.02957
KHR 4249.68174
KMF 491.94202
KPW 947.053999
KRW 1471.222726
KWD 0.323672
KYD 0.877684
KZT 523.167824
LAK 23125.51255
LBP 94319.785398
LKR 306.411046
LRD 190.622024
LSL 19.101997
LTL 3.107117
LVL 0.636515
LYD 5.138732
MAD 10.521031
MDL 19.167154
MGA 4930.189594
MKD 61.546561
MMK 3417.773046
MNT 3575.656436
MOP 8.443666
MRU 41.866002
MUR 48.839087
MVR 16.268296
MWK 1826.195708
MXN 21.380416
MYR 4.698412
MZN 67.293799
NAD 19.101997
NGN 1768.455747
NIO 38.755022
NOK 11.613586
NPR 142.154623
NZD 1.792324
OMR 0.40513
PAB 1.053101
PEN 3.996674
PGK 4.239684
PHP 62.126243
PKR 292.773138
PLN 4.342422
PYG 8247.914831
QAR 3.840515
RON 4.977085
RSD 117.020141
RUB 106.281009
RWF 1452.315514
SAR 3.95054
SBD 8.79238
SCR 14.332083
SDG 632.944958
SEK 11.610939
SGD 1.413951
SHP 0.830585
SLE 23.75528
SLL 22065.84631
SOS 601.88026
SRD 37.282669
STD 21780.126598
SVC 9.214882
SYP 2643.891613
SZL 19.091139
THB 36.458458
TJS 11.216013
TMT 3.682989
TND 3.324243
TOP 2.464553
TRY 36.27081
TTD 7.130433
TWD 34.270209
TZS 2791.031424
UAH 43.426878
UGX 3886.514989
USD 1.052283
UYU 45.021709
UZS 13526.469111
VES 48.861031
VND 26751.65603
VUV 124.929112
WST 2.937543
XAF 654.521833
XAG 0.033884
XAU 0.000395
XCD 2.843846
XDR 0.801343
XOF 654.521833
XPF 119.331742
YER 262.991742
ZAR 19.064031
ZMK 9471.810193
ZMW 29.146091
ZWL 338.834589
  • AEX

    1.1200

    859.7

    +0.13%

  • BEL20

    -11.1700

    4125.85

    -0.27%

  • PX1

    -6.4800

    7191.63

    -0.09%

  • ISEQ

    -79.0500

    9560.61

    -0.82%

  • OSEBX

    13.3600

    1465.55

    +0.92%

  • PSI20

    -2.5400

    6350.31

    -0.04%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    90.0100

    2859.5

    +3.25%

  • N150

    -3.9300

    3269.36

    -0.12%

Des médicaments radioactifs ? Contre le cancer, une piste qui gagne de l'ampleur
Des médicaments radioactifs ? Contre le cancer, une piste qui gagne de l'ampleur / Photo: ANNE-CHRISTINE POUJOULAT - AFP/Archives

Des médicaments radioactifs ? Contre le cancer, une piste qui gagne de l'ampleur

Injecter dans l'organisme des composants radioactifs qui vont directement détruire les cellules cancéreuses. La piste n'a encore qu'une petite place dans l'arsenal des cancérologues, mais elle apparaît de plus en plus prometteuse et l'industrie pharmaceutique y investit désormais des milliards d'euros.

Taille du texte:

Ces médicaments radioactifs sont "dans l'air du temps", résume à l'AFP l'analyste financière Jamila El Bougrini, spécialiste du secteur pharmaceutique.

Une récente opération entre deux géants français en témoigne. Annoncé mi-octobre, un partenariat va réunir le groupe pharmaceutique Sanofi et le spécialiste du nucléaire Orano, l'ancien Areva.

Passée largement inaperçue, dans un contexte où Sanofi est au coeur d'une polémique autour de la vente de sa filiale fabriquant le Doliprane, l'annonce a de quoi surprendre. Quoi de commun entre des boîtes de médicaments et les centrales nucléaires d'Orano ?

La réponse est dans le concept même de médecine nucléaire et, plus spécifiquement, de médicaments d'un genre unique. Orano développe l'un d'eux via une filiale dans laquelle Sanofi va prendre une petite part pour 300 millions d'euros.

Ces médicaments utilisent des composants radioactifs pour aller détruire les tumeurs. Pour ce faire, ils sont associés à une molécule capable d'identifier des marqueurs typiques d'une cellule cancéreuse et, donc, de servir de "vecteur" pour emmener l'élément radioactif droit vers celle-ci.

Le principe général est bien connu puisque c'est celui de la radiothérapie, par laquelle sont déjà soignés la majorité des patients atteints d'un cancer. Mais, au lieu d'émettre des rayons sur la personne, on cherche ici à frapper directement les cellules cancéreuses, avec la promesse d'une précision très élevée.

On parle donc de radiothérapies "ciblées". Au sens large, le concept est déjà utilisé depuis des décennies en cancérologie puisque de l'iode radioactif sert régulièrement à traiter certains cancers de la thyroïde.

Mais le cas de l'iode est particulier, car il est naturellement attiré vers la thyroïde et ne nécessite donc pas de "vecteur" associé. En revanche, depuis quelques années, des thérapies donnent des résultats en réussissant à associer un composant radioactif et un vecteur biologique.

Et l'industrie pharmaceutique suit. Le grand tournant a été le rachat en 2018 par le suisse Novartis, pour presque quatre milliards de dollars d'un traitement radioactif, le Lutathera.

"Avant, personne ne s'intéressait à notre discipline", reconnaît auprès de l'AFP Françoise Kraeber-Bodéré, spécialiste de la médecine nucléaire au CHU de Nantes.

- L'industrie se précipite -

Reste que Lutathera est limité à de rares cancers du système digestif. C'est peu après que Novartis a ouvert un "marché de masse", selon les termes de Mme Kraeber-Bodéré, avec le rachat pour deux milliards de dollars d'une autre radiothérapie, Pluvicto, contre certains cancers de la prostate, et la publication de données positives au début des années 2020.

Depuis les géants pharmaceutiques se précipitent. Ces derniers mois, AstraZeneca, Bristol-Myers Squib (BMS), Eli Lilly et, à nouveau, Novartis ont tous payé des milliards de dollars pour racheter des biotechs spécialisées dans les radiothérapies ciblées.

Le rapprochement entre Sanofi et Orano est le dernier exemple en date de ce bouillonnement. Le géant français, par ailleurs objet de critiques sur sa capacité d'innovation depuis sa lenteur à développer un vaccin anti-Covid, n'a-t-il fait que suivre le mouvement ?

"L'opération de Sanofi n'est pas pionnière, mais elle place le groupe parmi les acteurs les plus avancés sur les radiothérapies", nuance Mme El Bougrini.

En effet, le médicament développé par Orano, à base de plomb 212, appartient à une nouvelle générations de radiothérapies, à base de particules dites alpha.

Celles-ci libèrent plus d'énergie radioactive que les particules bêta, à la base de la plupart des thérapies existantes, mais sur une distance plus faible. Cela laisse donc espérer un mode d'action encore plus sélectif.

Reste à savoir si cette promesse va vraiment se traduire en résultats cliniques probants. La plupart des thérapies alpha n'ont pas encore donné lieu à des essais de grande ampleur, une étape qu'Orano s'apprête à franchir.

Tout en restant prudents, les spécialistes sont optimistes: "les premiers résultats cliniques me font dire que ça va être efficace", avance Mme Kraeber-Bodéré. "On m'aurait demandé il y a cinq ans, j'aurais dit que c'était encore un peu risqué. Là je pense qu'il faut y aller."

B.Gopalan--DT