Dubai Telegraph - Les Etats-Unis accélèrent pour une fusion nucléaire opérationnelle d'ici 10 ans

EUR -
AED 3.897588
AFN 71.62565
ALL 97.2537
AMD 411.203272
ANG 1.913552
AOA 968.293905
ARS 1058.745012
AUD 1.627557
AWG 1.911648
AZN 1.807819
BAM 1.955455
BBD 2.143822
BDT 126.883565
BGN 1.95804
BHD 0.399961
BIF 3075.191117
BMD 1.061143
BND 1.421016
BOB 7.363046
BRL 6.140859
BSD 1.061762
BTN 89.662386
BWP 14.445129
BYN 3.47465
BYR 20798.394027
BZD 2.140123
CAD 1.480899
CDF 3044.418227
CHF 0.936171
CLF 0.037916
CLP 1046.211864
CNY 7.674607
COP 4713.329932
CRC 543.329624
CUC 1.061143
CUP 28.120278
CVE 110.729863
CZK 25.391006
DJF 188.586074
DKK 7.45901
DOP 63.933705
DZD 141.600995
EGP 52.213665
ETB 128.927564
FJD 2.404653
GBP 0.833113
GEL 2.907297
GHS 17.418672
GMD 75.870655
GNF 9158.721715
GTQ 8.204937
GYD 222.11867
HKD 8.254453
HNL 26.592299
HTG 139.651911
HUF 410.802767
IDR 16762.975014
ILS 3.985736
INR 89.551307
IQD 1390.096744
IRR 44679.406949
ISK 147.498979
JMD 168.710198
JOD 0.752456
JPY 164.232506
KES 137.417871
KGS 91.474118
KHR 4302.933102
KMF 488.523524
KRW 1494.624597
KWD 0.326418
KYD 0.884785
KZT 526.901752
LAK 23302.690344
LBP 95078.373015
LKR 310.479784
LRD 196.6824
LSL 19.280981
LTL 3.133278
LVL 0.641875
LYD 5.162473
MAD 10.527599
MDL 19.005538
MGA 4923.70171
MKD 61.609117
MMK 3446.549617
MOP 8.506897
MRU 42.335075
MUR 49.990475
MVR 16.405298
MWK 1841.082561
MXN 21.872228
MYR 4.708282
MZN 67.833584
NAD 19.281345
NGN 1774.951722
NIO 39.023514
NOK 11.770787
NPR 143.459418
NZD 1.793877
OMR 0.40856
PAB 1.061762
PEN 4.000181
PGK 4.260222
PHP 62.350627
PKR 295.050664
PLN 4.354234
PYG 8295.534619
QAR 3.863355
RON 4.976865
RSD 116.971889
RUB 104.249364
RWF 1445.806728
SAR 3.987149
SBD 8.850728
SCR 14.422986
SDG 638.273057
SEK 11.587852
SGD 1.421194
SLE 24.247182
SOS 605.912547
SRD 37.389344
STD 21963.508396
SVC 9.290797
SZL 18.707922
THB 36.991474
TJS 11.2858
TMT 3.72461
TND 3.339947
TOP 2.485304
TRY 36.467135
TTD 7.215065
TWD 34.443094
TZS 2824.618246
UAH 43.973732
UGX 3901.494647
USD 1.061143
UYU 44.764202
UZS 13614.459211
VES 47.430329
VND 26899.963703
XAF 655.872046
XCD 2.867791
XDR 0.799896
XOF 645.174431
XPF 119.331742
YER 265.099936
ZAR 19.251725
ZMK 9551.56176
ZMW 28.906256
ZWL 341.687469
  • AEX

    -13.0900

    865.19

    -1.49%

  • BEL20

    -87.5800

    4205.5

    -2.04%

  • PX1

    -199.7800

    7226.98

    -2.69%

  • ISEQ

    -120.9500

    9793.14

    -1.22%

  • OSEBX

    -8.3800

    1411.19

    -0.59%

  • PSI20

    -87.9600

    6332.83

    -1.37%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -10.7500

    2894.51

    -0.37%

  • N150

    -67.3800

    3268.32

    -2.02%

Les Etats-Unis accélèrent pour une fusion nucléaire opérationnelle d'ici 10 ans
Les Etats-Unis accélèrent pour une fusion nucléaire opérationnelle d'ici 10 ans / Photo: Jason Laurea - Lawrence Livermore National Laboratory/AFP/Archives

Les Etats-Unis accélèrent pour une fusion nucléaire opérationnelle d'ici 10 ans

Encouragé par des avancées technologiques majeures et des investissements privés colossaux, le secteur de la fusion nucléaire a changé de braquet aux Etats-Unis, et se voit produire de l'électricité à grande échelle dans les dix ans.

Taille du texte:

"Il ne s'agit plus seulement de science, mais de livrer un produit", résume Dennis Whyte, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), pour caractériser ce qu'il considère comme un "tournant" dans la fusion nucléaire.

Si le vieux rêve de générer de l'énergie à la manière du soleil, ce dont est capable la fusion, alimente la recherche fondamentale depuis des décennies, le projet attire désormais le secteur privé.

En deux ans, ce dernier a plus que doublé ses investissements, qui atteignaient 5,9 milliards de dollars au total fin 2023, contre seulement 271 millions venus du secteur public.

Environ deux tiers des start-up, de plusieurs nationalités, interrogées par l'association de la fusion nucléaire (FIA) voient la première centrale à fusion raccordée au réseau électrique au plus tard en 2035.

La jeune société Helion Energy a même passé, l'an dernier, un accord avec Microsoft, portant sur une capacité de 50 mégawatts (MW) opérationnelle en 2029.

Outre l'afflux d'argent privé, le secteur est en effervescence parce que "ces deux dernières années, on a démontré scientifiquement que c'était possible", a avancé, lors de la conférence sur l'énergie CERAWeek, Pravesh Patel, de la start-up Focused Energy.

"C'est comme lorsque les frères Wright ont décollé", dit-il, évoquant ce qui est considéré comme le premier vol d'un avion à moteur, en 1903.

- "Avantage pour la commercialisation" -

Parmi les grandes étapes, l'expérience du Laboratoire national Lawrence Livermore (LLNL), en décembre 2022 en Californie, lors de laquelle l'énergie produite a été supérieure à celle utilisée, une première, est considérée comme la plus marquante.

La fusion consiste à assembler deux noyaux d'atomes dérivés de l'hydrogène, le plus souvent le deutérium et le tritium, dans une enceinte confinée, à une chaleur de plus de 100 millions de degrés Celsius.

Réunis, ils forment un noyau d'hélium et libèrent des neutrons, qui vont bombarder les parois du réacteur et faire grimper leur température.

Cette chaleur sera ensuite convertie en électricité, grâce à la vapeur d'eau produite au contact de l'eau avec l'extérieur du réacteur.

La fusion a pour elle de ne pas générer d'émissions, de ne pas risquer d'accident comme sa cousine la fission, sur laquelle elle a aussi l'avantage de produire beaucoup moins de déchets.

La majorité des start-up ont choisi la technologie dite du confinement magnétique, celle utilisée par le tokamak, modèle de réacteur le plus connu. Elle diffère de la méthode dite du confinement inertiel, retenue par le LLNL, qui se sert de lasers.

Helion, lui, récupère directement l'énergie à l'intérieur du réacteur sans passer par la case vapeur, et son procédé ne produit pas de neutron, ce qui évite les projections sur les parois et leur érosion.

Cette approche "nous donne un avantage pour arriver à la commercialisation", indique un porte-parole.

Jusque récemment, la viabilité économique de la fusion nucléaire apparaissait incertaine, car le confinement magnétique nécessitait la fabrication d'aimants gigantesques.

- "La fusion a une chance" -

Mais des études publiées récemment par des chercheurs du MIT et de la start-up Commonwealth Fusion Systems ont montré que la fusion était possible avec des aimants beaucoup plus petits qu'imaginé initialement.

"Du jour au lendemain, cela a divisé par 40 le coût par watt", a réagi Dennis Whyte pour la revue MIT News. "Maintenant, la fusion a une chance" de devenir réalité dans l'offre énergétique, selon lui.

Avec ses deux milliards de dollars de capitaux privés, Commonwealth est, de très loin, la société à avoir levé le plus de fonds dans le secteur. Elle prévoit d'activer son réacteur de démonstration, le SPARC, l'an prochain, puis d'ouvrir sa première centrale au début des années 2030.

Les aléas sont encore nombreux, mais en cas de réussite, Commonwealth et Helion permettraient aux Américains d'arriver les premiers à la production commerciale d'électricité, étape qu'aucun autre pays ne vise avant 2035, au mieux.

"Commonwealth est un bel exemple de ce que le privé peut faire avec un objectif commercial par rapport au secteur public", souligne Pravesh Patel.

"Les Etats-Unis ont un avantage, d'une certaine façon", reconnaît Dennis Whyte, qui mentionne la capacité des laboratoires universitaires à "mieux convertir leurs recherches (en produits) que dans d'autres pays" ainsi que la culture forte du capital-risque, qui permet aux jeunes pousses de se lancer.

De la révolution des semi-conducteurs à celle d'internet, "les Etats-Unis ont déjà gagné ce genre de course".

F.Chaudhary--DT