Dubai Telegraph - Sur la route des humains archaïques, avec l'astronomie pour boussole

EUR -
AED 3.827558
AFN 70.343739
ALL 96.964833
AMD 406.16103
ANG 1.879506
AOA 951.933123
ARS 1046.501742
AUD 1.602528
AWG 1.878327
AZN 1.775652
BAM 1.957994
BBD 2.10556
BDT 124.618464
BGN 1.957775
BHD 0.392718
BIF 3016.786406
BMD 1.042068
BND 1.405609
BOB 7.20618
BRL 6.063693
BSD 1.042869
BTN 88.025462
BWP 14.247172
BYN 3.412907
BYR 20424.529726
BZD 2.102106
CAD 1.45641
CDF 2991.777155
CHF 0.931343
CLF 0.037263
CLP 1028.187912
CNY 7.549824
CNH 7.564496
COP 4605.53346
CRC 531.195309
CUC 1.042068
CUP 27.614798
CVE 110.77587
CZK 25.3473
DJF 185.196707
DKK 7.457736
DOP 62.993411
DZD 139.652412
EGP 51.764412
ERN 15.631018
ETB 128.595208
FJD 2.371695
FKP 0.822522
GBP 0.831596
GEL 2.855673
GGP 0.822522
GHS 16.46869
GIP 0.822522
GMD 73.987187
GNF 8994.087925
GTQ 8.050022
GYD 218.177652
HKD 8.112285
HNL 26.264109
HRK 7.43334
HTG 136.893416
HUF 411.752671
IDR 16594.930403
ILS 3.861429
IMP 0.822522
INR 87.996951
IQD 1365.629908
IRR 43863.244665
ISK 145.493914
JEP 0.822522
JMD 166.136188
JOD 0.738935
JPY 161.29026
KES 134.951747
KGS 90.142827
KHR 4221.417198
KMF 492.381009
KPW 937.860664
KRW 1463.470058
KWD 0.320801
KYD 0.869086
KZT 520.711055
LAK 22883.8102
LBP 93317.17572
LKR 303.520154
LRD 187.833126
LSL 18.872246
LTL 3.076956
LVL 0.630337
LYD 5.090542
MAD 10.435216
MDL 19.021591
MGA 4867.499257
MKD 61.527825
MMK 3384.595706
MNT 3540.946475
MOP 8.361391
MRU 41.594178
MUR 48.821273
MVR 16.100342
MWK 1809.030135
MXN 21.349193
MYR 4.655442
MZN 66.592021
NAD 18.872242
NGN 1768.080391
NIO 38.317227
NOK 11.54085
NPR 140.841219
NZD 1.787086
OMR 0.401188
PAB 1.042894
PEN 3.953646
PGK 4.19589
PHP 61.445013
PKR 289.490304
PLN 4.335151
PYG 8141.12374
QAR 3.793652
RON 4.97567
RSD 116.997165
RUB 107.700343
RWF 1428.675013
SAR 3.912282
SBD 8.721607
SCR 14.790679
SDG 626.807638
SEK 11.500881
SGD 1.404421
SHP 0.822522
SLE 23.676168
SLL 21851.646573
SOS 595.545589
SRD 36.987196
STD 21568.700427
SVC 9.125139
SYP 2618.22657
SZL 18.882654
THB 35.941305
TJS 11.106407
TMT 3.657658
TND 3.314301
TOP 2.440631
TRY 35.994243
TTD 7.082938
TWD 33.918306
TZS 2771.900812
UAH 43.142936
UGX 3853.318406
USD 1.042068
UYU 44.349277
UZS 13395.782472
VES 48.217013
VND 26499.785252
VUV 123.716388
WST 2.909027
XAF 656.708727
XAG 0.033301
XAU 0.000385
XCD 2.816241
XDR 0.793308
XOF 648.166544
XPF 119.331742
YER 260.416496
ZAR 18.903043
ZMK 9379.864807
ZMW 28.808701
ZWL 335.54542
  • AEX

    13.6800

    879.8

    +1.58%

  • BEL20

    69.4500

    4228.29

    +1.67%

  • PX1

    41.8400

    7255.01

    +0.58%

  • ISEQ

    17.2700

    9613.97

    +0.18%

  • OSEBX

    3.8100

    1468.66

    +0.26%

  • PSI20

    48.3400

    6409

    +0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    24.5300

    3295.3

    +0.75%

Sur la route des humains archaïques, avec l'astronomie pour boussole
Sur la route des humains archaïques, avec l'astronomie pour boussole / Photo: CESAR MANSO - AFP/Archives

Sur la route des humains archaïques, avec l'astronomie pour boussole

Et si l'évolution humaine n'était qu'affaire de mécanique céleste? Depuis deux millions d'années, les grands changements climatiques liés aux variations de l'orbite de la Terre ont guidé les migrations des premiers humains, selon une étude publiée dans Nature.

Taille du texte:

Erectus, Heidelbergensis, Néandertal, Sapiens... Ces différentes lignées du genre Homo, parmi lesquelles seule la dernière a survécu, ont parcouru l'Afrique et l'Eurasie sur des centaines de milliers d'années, se succédant, se croisant, parfois se mêlant. Mais les paléontologues peinent à reconstituer la carte spatio-temporelle de ces peuplements anciens, par manque de fossiles humains.

Une solution pour y pallier: fouiller dans le passé climatique. Parce qu'en modifiant les écosystèmes terrestres, le climat a forcément influencé les déplacements de populations. Mais là aussi, les données géologiques décrivant les variations environnementales (calotte polaire, sédiments lacustres, océanographiques ou de grottes...) sont très éparses.

Une étude publiée dans Nature pourrait aider à compléter le puzzle, en montrant comment, sur une très longue période de deux millions d'années, l'évolution du climat a joué sur la distribution des espèces humaines et leur dispersion à travers le monde.

Tout se joue avec l'orbite de la Terre autour du Soleil, selon l'auteur principal de cette étude parue mercerdi, le climatologue Axel Timmermann, de l'Université de Busan en Corée du Sud. Ce mouvement décrit une ellipse, dont la forme varie tous les 100.000 à 400.000 ans. Et tous les 20.000 ans environ, l'axe de la Terre par rapport à son plan orbital subit des oscillations.

- "Un pendule" -

Cette mécanique céleste sur le temps long joue sur le niveau de radiations solaires que notre planète reçoit, provoquant des ères glaciaires comme au Pléistocène (entre 2,6 million d'années et il y a 10.000 ans) et des alternances de conditions environnementales sèches et humides, comme les épisodes de "Sahara vert".

Le Pr Timmermann compare cette dynamique à celle d'un "pendule qui détermine in fine où trouver de la nourriture, et est donc lié à la survie d'une espèce, son adaptation à un milieu, et sa migration", explique-t-il dans l'étude.

Son équipe s'est appuyée sur plus de 3.000 données fossiles et archéologiques, combinées à des modélisations climatiques. Un supercalculateur a ensuite simulé la manière dont le climat réagit à l'horloge astronomique.

Les chercheurs ont ensuite élaboré un modèle calculant la probabilité qu'une espèce ait pu habiter tel ou tel endroit de la planète, sur des périodes de 1.000 ans s'étalant entre 2 millions d'années et il y a 30.000 ans.

Le modèle nous transporte au début du Pléistocène inférieur, une période sèche et froide qui a succédé, il y a 2,6 millions d'années, à celle du Pliocène, plus humide et plus chaude. Elle voit des groupes africains comme Homo habilis et ergaster installés dans des milieux à "faible variabilité climatique, correspondant à une faible variabilité de l'orbite terrestre": des sortes de "niches" d'habitat cantonné au sud et à l'est du continent.

- "Vagabonds mondiaux" -

Ce comportement se transforme vers la fin du Pléistocène: la végétation se modifie, ouvrent des "corridors" vers le nord de l'Afrique, la péninsule arabique et l'Eurasie. Permettant à Homo erectus et Homo Sapiens de devenir ces "vagabonds mondiaux", capables de s'adapter à un plus large éventail de conditions climatiques. Une flexibilité qui pourrait expliquer la survie de notre espèce, selon l'étude.

Le modèle climatique suggère aussi un rôle pivot joué par Homo heidelbergensis, un groupe humain identifié en Allemagne au début du XXe siècle, qui aurait vécu entre il y a 800.000 et 160.000 ans. Les perturbations climatiques survenues en Afrique australe il y a 300.000 à 400.000 ans auraient influencé l'évolution de sa population, qui se serait séparé en une ligné eurasienne avec Néandertal, et une autre africaine dont seraient issus les plus anciens Sapiens.

L'hypothèse devrait faire débat chez les paléontologues, très divisés sur la façon de reconstituer l'arbre phylogénétique de l'évolution humaine.

"Cette étude rassemble une quantité exceptionnelle de données environnementales sur un temps long. Le modèle développé aura certainement des applications pour comprendre les mouvements humains", a commenté auprès de l'AFP Antoine Balzeau, paléoanthropologue au Muséum national d'histoire naturelle, qui n'a pas participé aux travaux.

Il est en revanche plus dubitatif sur les interprétations de l'étude sur la différenciation des espèces. Notamment parce que plusieurs d'entre elles, comme les Dénisoviens, sont exclues du modèle.

D.Farook--DT