Dubai Telegraph - D'anciens virus ont joué un rôle dans le développement avancé de nos cerveaux

EUR -
AED 3.936215
AFN 72.8726
ALL 97.467007
AMD 414.915038
ANG 1.93241
AOA 977.88496
ARS 1064.967164
AUD 1.628338
AWG 1.92897
AZN 1.82606
BAM 1.94464
BBD 2.164876
BDT 128.123536
BGN 1.960695
BHD 0.403945
BIF 3107.785221
BMD 1.07165
BND 1.417167
BOB 7.425319
BRL 6.179675
BSD 1.072247
BTN 90.460029
BWP 14.220393
BYN 3.508864
BYR 21004.341491
BZD 2.161157
CAD 1.491528
CDF 3071.349506
CHF 0.938546
CLF 0.037721
CLP 1040.829844
CNY 7.693488
CNH 7.629393
COP 4672.126419
CRC 548.452572
CUC 1.07165
CUP 28.398727
CVE 109.848306
CZK 25.263122
DJF 190.454073
DKK 7.4572
DOP 64.808082
DZD 143.533639
EGP 52.827034
ERN 16.074751
ETB 130.580982
FJD 2.44019
FKP 0.819993
GBP 0.830395
GEL 2.915307
GGP 0.819993
GHS 17.591179
GIP 0.819993
GMD 76.627107
GNF 9248.340537
GTQ 8.288435
GYD 224.32267
HKD 8.332512
HNL 26.8774
HRK 7.38263
HTG 141.090319
HUF 407.30246
IDR 16799.240175
ILS 4.018485
IMP 0.819993
INR 90.437033
IQD 1403.8616
IRR 45108.434916
ISK 148.749117
JEP 0.819993
JMD 170.110604
JOD 0.759911
JPY 163.57708
KES 138.243236
KGS 92.380308
KHR 4361.616185
KMF 493.360946
KPW 964.484827
KRW 1496.463293
KWD 0.328654
KYD 0.893473
KZT 527.816074
LAK 23501.286542
LBP 96019.847189
LKR 313.686904
LRD 202.974567
LSL 18.893599
LTL 3.164304
LVL 0.648231
LYD 5.197911
MAD 10.569727
MDL 19.229646
MGA 4945.665473
MKD 61.415853
MMK 3480.677644
MNT 3641.466988
MOP 8.585232
MRU 42.791393
MUR 49.728573
MVR 16.557399
MWK 1860.384902
MXN 21.614329
MYR 4.696511
MZN 68.482436
NAD 18.893595
NGN 1787.598463
NIO 39.420689
NOK 11.808138
NPR 144.737389
NZD 1.797088
OMR 0.412588
PAB 1.072237
PEN 4.040523
PGK 4.301645
PHP 62.633129
PKR 297.972705
PLN 4.330132
PYG 8383.88703
QAR 3.90161
RON 4.979426
RSD 117.029588
RUB 104.593516
RWF 1460.123229
SAR 4.025175
SBD 8.94595
SCR 14.533461
SDG 644.60146
SEK 11.617024
SGD 1.423039
SHP 0.819993
SLE 24.487602
SLL 22471.962842
SOS 611.912556
SRD 37.476
STD 22180.992922
SVC 9.382071
SYP 2692.553253
SZL 18.893587
THB 36.731346
TJS 11.397493
TMT 3.761492
TND 3.343017
TOP 2.509916
TRY 36.840762
TTD 7.286186
TWD 34.55754
TZS 2861.306062
UAH 44.263258
UGX 3924.478428
USD 1.07165
UYU 44.792114
UZS 13733.196083
VEF 3882108.699077
VES 47.292514
VND 27085.955673
VUV 127.228482
WST 3.001889
XAF 652.214111
XAG 0.03177
XAU 0.000394
XCD 2.896188
XDR 0.803887
XOF 653.174574
XPF 119.331742
YER 267.72502
ZAR 18.853973
ZMK 9646.140508
ZMW 29.190212
ZWL 345.070887
  • AEX

    -4.3900

    874.18

    -0.5%

  • BEL20

    -5.9800

    4265.64

    -0.14%

  • PX1

    -86.8800

    7338.67

    -1.17%

  • ISEQ

    -78.0400

    9800.54

    -0.79%

  • OSEBX

    -4.8300

    1416.42

    -0.34%

  • PSI20

    38.7300

    6387.74

    +0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    14.9000

    2879.75

    +0.52%

  • N150

    -20.6300

    3306.59

    -0.62%

D'anciens virus ont joué un rôle dans le développement avancé de nos cerveaux
D'anciens virus ont joué un rôle dans le développement avancé de nos cerveaux / Photo: Peggy Assinck - Altos Labs-Cambridge Institute of Science/AFP

D'anciens virus ont joué un rôle dans le développement avancé de nos cerveaux

D'anciens virus ayant infecté des vertébrés il y a des centaines de millions d'années ont joué un rôle crucial dans l'évolution de nos cerveaux avancés et de nos grands corps, selon une nouvelle étude.

Taille du texte:

Ces travaux, publiés jeudi dans la revue Cell, examinent les origines de la myéline, une membrane grasse isolante qui se forme autour des nerfs et permet aux impulsions électriques d'être diffusées plus rapidement.

Selon les auteurs, une séquence génétique acquise à partir de rétrovirus -- des virus qui envahissent l'ADN de leur hôte -- est cruciale pour la production de myéline. Et ce code se retrouve aujourd'hui chez les mammifères modernes, les amphibiens et les poissons.

"Ce que je trouve le plus remarquable, c'est que toute cette diversité de vertébrés modernes connus, et la taille qu'ils ont atteint -- éléphants, girafes, anacondas ... -- n'aurait pas eu lieu" sans l'infection de ces rétrovirus, a déclaré à l'AFP le neuroscientifique Robin Franklin, co-auteur de l'étude.

Les chercheurs ont fouillé dans des bases de données de génomes pour tenter de découvrir les facteurs génétiques associés à la production de myéline.

Tanay Ghosh, biologiste et généticien travaillant avec M. Franklin, était particulièrement intéressé par les mystérieuses régions "non codantes" du génome, qui n'ont aucune fonction apparente et étaient à un moment donné considérées comme inutiles, mais qui sont désormais reconnues comme ayant une importance dans l'évolution.

Ses recherches ont abouti à une séquence dérivée d'un rétrovirus, qui se trouve depuis longtemps dans nos gènes, et que les chercheurs ont baptisé "RetroMyelin".

Pour vérifier leur découverte, ils ont mené des expériences consistant à supprimer cette séquence chez les rats, et ont observé que ceux-ci ne produisaient alors effectivement plus une protéine nécessaire à la formation de myéline.

- Réactions plus rapides, corps plus grands -

Les scientifiques ont ensuite cherché des séquences similaires dans le génome d'autres espèces, et ont trouvé un code semblable chez les vertébrés à mâchoire -- mammifères, oiseaux, poissons, reptiles et amphibiens -- mais pas chez les vertébrés sans mâchoire ou chez les invertébrés.

Ils en ont conclu que la séquence est apparue dans l'arbre de la vie à peu près en même temps que les mâchoires, c'est-à-dire il y a environ 360 millions d'années.

L'étude a été qualifiée d'"éclairage fascinant" sur l'histoire de nos ancêtres à mâchoires par Brad Zuchero, de l'université Stanford, qui n'a pas participé aux travaux.

"Il y a toujours eu une pression de sélection pour faire en sorte que les fibres nerveuses conduisent les impulsions électriques plus rapidement", a souligné Robin Franklin. "En faisant ça plus vite, alors vous pouvez agir plus vite", a-t-il expliqué, ce qui est utile pour les prédateurs chassant une proie, ou une proie tentant de fuir.

La myéline permet une conduction rapide de ces signaux sans accroître le diamètre des cellules nerveuses, en leur permettant d'être rapprochées les unes des autres.

Elle fournit également un soutien structurel, ce qui signifie que les nerfs peuvent grandir davantage, permettant le développement de membres plus grands.

En l'absence de myéline, les invertébrés ont trouvé d'autres manières de transmettre rapidement les signaux électriques: les calamars géants, par exemple, sont équipés de cellules nerveuses plus grandes.

- Virus pas seulement méchants -

Enfin, l'équipe de chercheurs a voulu comprendre si l'infection virale s'était produite une fois, chez une espèce unique ancestrale, ou plusieurs fois.

Pour répondre à cette question, ils ont analysé les séquences RetroMyelin de 22 espèces de vertébrés à mâchoire. Ces séquences étaient davantage semblables au sein d'une espèce, qu'entre différentes espèces.

Cela suggère que de multiples vagues d'infection sont survenues, ayant participé à la diversité d'espèces de vertébrés connue aujourd'hui, selon les chercheurs.

"On a tendance à penser aux virus comme à des pathogènes, des agents causant des maladies", a relevé Robin Franklin.

Mais la réalité est plus compliquée, selon lui: à différents moments de l'histoire, les rétrovirus sont entrés dans le génome et se sont intégrés aux cellules reproductives d'espèces, permettant qu'ils soient transmis aux générations suivantes.

Un des exemples les plus connus est le placenta -- caractéristique chez la plupart des mammifères -- acquis à partir d'un pathogène intégré au génome il y a fort longtemps.

Pour Tanay Ghosh, cette découverte sur la myéline pourrait n'être qu'un premier pas dans un domaine émergent. "Il y a encore beaucoup de choses à comprendre à propos de la façon dont ces séquences influencent différents processus de l'évolution", a-t-il dit.

Y.Rahma--DT