Dubai Telegraph - A San Francisco, la course aux robots-taxis provoque des frictions

EUR -
AED 3.96514
AFN 73.409752
ALL 98.644003
AMD 418.034594
ANG 1.945075
AOA 985.095023
ARS 1072.79979
AUD 1.618389
AWG 1.945892
AZN 1.837308
BAM 1.961928
BBD 2.179106
BDT 128.972844
BGN 1.955713
BHD 0.406969
BIF 3125.30292
BMD 1.079552
BND 1.431819
BOB 7.484099
BRL 6.166075
BSD 1.079271
BTN 91.06306
BWP 14.409474
BYN 3.531999
BYR 21159.218387
BZD 2.175414
CAD 1.496189
CDF 3092.916321
CHF 0.942235
CLF 0.037465
CLP 1033.768578
CNY 7.710271
CNH 7.685649
COP 4671.13496
CRC 551.412109
CUC 1.079552
CUP 28.608127
CVE 113.419839
CZK 25.260446
DJF 191.857748
DKK 7.458004
DOP 65.258909
DZD 144.142828
EGP 53.189415
ERN 16.193279
ETB 131.219373
FJD 2.416794
FKP 0.82604
GBP 0.831962
GEL 2.941797
GGP 0.82604
GHS 17.710092
GIP 0.82604
GMD 77.150714
GNF 9317.613211
GTQ 8.329016
GYD 225.786875
HKD 8.389743
HNL 27.035399
HRK 7.437066
HTG 141.982163
HUF 404.734938
IDR 16804.143854
ILS 4.016144
IMP 0.82604
INR 91.002289
IQD 1414.213066
IRR 45454.534623
ISK 148.28762
JEP 0.82604
JMD 170.803501
JOD 0.765726
JPY 165.19088
KES 139.262229
KGS 93.057135
KHR 4393.776975
KMF 492.221943
KPW 971.596519
KRW 1494.75304
KWD 0.331055
KYD 0.899376
KZT 530.47728
LAK 23679.972611
LBP 96673.878007
LKR 315.784646
LRD 204.412873
LSL 19.043336
LTL 3.187636
LVL 0.65301
LYD 5.230454
MAD 10.677871
MDL 19.35574
MGA 4987.530126
MKD 61.530267
MMK 3506.34265
MNT 3668.317585
MOP 8.639866
MRU 43.090331
MUR 50.145599
MVR 16.624536
MWK 1874.102624
MXN 21.457928
MYR 4.753806
MZN 68.988758
NAD 19.043356
NGN 1815.298696
NIO 39.700505
NOK 11.726055
NPR 145.700695
NZD 1.793233
OMR 0.415638
PAB 1.079231
PEN 4.066137
PGK 4.332512
PHP 62.875804
PKR 300.000733
PLN 4.314363
PYG 8377.088066
QAR 3.930487
RON 4.975976
RSD 116.995252
RUB 105.796062
RWF 1468.190664
SAR 4.054929
SBD 8.996891
SCR 15.206543
SDG 649.340799
SEK 11.558004
SGD 1.426342
SHP 0.82604
SLE 24.504136
SLL 22637.661342
SOS 616.424282
SRD 37.735759
STD 22344.545935
SVC 9.443497
SYP 2712.406972
SZL 19.043675
THB 36.73704
TJS 11.472208
TMT 3.789227
TND 3.353358
TOP 2.528416
TRY 36.975953
TTD 7.320663
TWD 34.67416
TZS 2903.994994
UAH 44.619769
UGX 3961.373269
USD 1.079552
UYU 44.870151
UZS 13818.265295
VEF 3910733.683427
VES 47.199466
VND 27382.835428
VUV 128.16661
WST 3.024024
XAF 657.987832
XAG 0.032004
XAU 0.000397
XCD 2.917543
XDR 0.809198
XOF 659.069514
XPF 119.331742
YER 269.699096
ZAR 18.683649
ZMK 9717.278915
ZMW 29.24727
ZWL 347.61529
  • AEX

    3.1500

    878.54

    +0.36%

  • BEL20

    30.9600

    4271.67

    +0.73%

  • PX1

    56.0100

    7425.6

    +0.76%

  • ISEQ

    95.8700

    9879

    +0.98%

  • OSEBX

    6.7900

    1421.23

    +0.48%

  • PSI20

    14.5700

    6348.78

    +0.23%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -11.5100

    2864.91

    -0.4%

  • N150

    56.2600

    3327.21

    +1.72%

A San Francisco, la course aux robots-taxis provoque des frictions
A San Francisco, la course aux robots-taxis provoque des frictions / Photo: Josh Edelson - AFP

A San Francisco, la course aux robots-taxis provoque des frictions

Dans l'obscurité de San Francisco, un taxi sans chauffeur ralentit face à des silhouettes masquées qui l'encerclent, tel un animal traqué. L'un des hommes pose un cône sur le capot: interloquée, la voiture autonome allume ses feux de détresse et s'arrête en pleine voie.

Taille du texte:

Cette semaine, ce curieux manège s'est reproduit des dizaines de fois dans la capitale de la tech. Un groupe de militants s'amuse à désactiver les robots-taxis la nuit pour protester contre leur prolifération, source de frictions entre l'Etat californien et les élus locaux.

"Nous pensons que toutes les voitures sont mauvaises, peu importe qui ou quoi conduit", balance à l'AFP Alex (prénom modifié), un idéaliste du collectif Safe Street Rebel, radicalement pro-piéton et pro-vélo.

Pour lui, ce véhicule futuriste n'est "pas un nouveau mode de transport révolutionnaire", tout juste "un autre moyen d'asseoir la domination de la voiture".

Avec de simples cônes de chantiers, le groupe arrive à immobiliser pendant de longues minutes les robots-taxis de Waymo et Cruise, les deux opérateurs autorisés à San Francisco, jusqu'à l'intervention d'un technicien.

Leur action cumule des millions de vues sur les réseaux sociaux et attise la polémique, au moment-même où la Californie envisage d'autoriser ces entreprises à proposer un service payant dans la ville, 24 heures sur 24.

La California Public Utilities Commission, chargée de superviser les véhicules autonomes, pourrait prochainement permettre à Waymo et Cruise d'étendre leurs services. Elles fonctionneraient alors comme les applications Uber ou Lyft, mais sans chauffeurs.

- Berceau des voitures autonomes -

Une perspective qui fait grincer la municipalité. San Francisco a beau être le berceau des voitures autonomes - les premières ont commencé à y circuler dès 2014 avec un chauffeur "de sécurité" -, elle s'inquiète de la multiplication des incidents impliquant des robots-taxis.

Depuis un an, leur expérimentation ne requiert plus d'avoir un humain derrière le volant en cas d'imprévu. Croiser une Jaguar sans personne au volant fait partie du quotidien, pas de la science-fiction.

La robotisation totale de l'expérimentation s'accompagne de désagréments. Voitures arrêtées sur la route, qui bloquent la file de bus ou s'incrustent sur une scène de crime face à des policiers irrités: les véhicules de Cruise et Waymo sont pointés du doigt, même si aucun accident fatal pour les humains n'a été répertorié.

Début juin, un robot-taxi de Waymo a percuté un chien surgissant brusquement dans la rue. L'animal est mort.

Quelques jours plus tard, un membre du conseil municipal de San Francisco, Aaron Peskin, a dénoncé "la décision hâtive de la CPUC d'autoriser une augmentation massive de la circulation (des robots-taxis) dans nos rues".

La ville s'oppose à l'Etat de Californie, seul décideur. Cet hiver, l'autorité des transports du comté de San Francisco a envoyé une lettre à la CPUC répertoriant 92 arrêts intempestifs de voitures autonomes.

La polémique semble prendre: la CPUC, qui devait autoriser fin juin Waymo et Cruise à étendre leurs services, a reporté par deux fois sa décision, désormais attendue le 10 août.

Actuellement, Cruise n'a le droit de faire payer ses courses qu'entre 22h et 6h du matin. Waymo ne peut pas facturer sans humain derrière le volant. Sous ce régime expérimental, les deux entreprises ont toutefois fidélisé des clients.

- La sécurité, en débat -

Jaeden Sterling embarque ainsi quotidiennement à bord d'un robot-taxi.

"Je les utilise surtout pour des raisons de commodité et de sécurité", raconte ce jeune homme de 18 ans.

Depuis la banquette arrière d'une voiture Waymo, il surveille sur un écran les véhicules, piétons, et autres cyclistes détectés en temps réel par le logiciel.

Cela lui inspire davantage confiance que la conduite "dangereuse" de nombreux chauffeurs VTC qui "sont pressés, car leur salaire est basé sur le nombre de courses qu'ils prennent".

Les arrêts intempestifs des véhicules autonomes lui apparaissent plutôt comme un gage de prudence.

La sécurité est d'ailleurs l'argument principal martelé par Waymo et Cruise.

Les robots-taxis de Waymo ont parcouru "plus d'un million de kilomètres" sans "aucune collision impliquant des piétons ou des cyclistes", rappelle ainsi l'entreprise à l'AFP. Quant aux collisions avec des véhicules, elles "impliquaient des violations des règles ou un comportement dangereux de la part des conducteurs humains".

Mais certains habitants restent méfiants.

"Même si elles étaient vraiment plus sûres, quelle est la garantie qu'un bug vraiment dangereux n'apparaisse pas en production la semaine prochaine?", s'interroge Cyrus Hall, 43 ans.

Pour cet ingénieur informatique, les incidents actuels sont trop importants pour être ignorés. D'autant que San Francisco sert d'exemple, dans un pays où les voitures autonomes débarquent désormais à Los Angeles, Phoenix ou Austin.

"Si elles sont autorisées à devenir un business à part entière (...), la bataille sera beaucoup plus difficile que de s'assurer d'avoir un bon cadre réglementaire dès maintenant", insiste-t-il.

S.Al-Balushi--DT