Dubai Telegraph - Des scientifiques appellent à la prudence envers les biotechnologies génétiques

EUR -
AED 3.942456
AFN 72.450613
ALL 98.078683
AMD 415.778236
ANG 1.934387
AOA 979.438284
ARS 1065.508182
AUD 1.633624
AWG 1.932056
AZN 1.821931
BAM 1.960209
BBD 2.167147
BDT 128.267497
BGN 1.954603
BHD 0.404468
BIF 3107.390241
BMD 1.073365
BND 1.433552
BOB 7.41627
BRL 6.091453
BSD 1.073299
BTN 90.816828
BWP 14.465686
BYN 3.512334
BYR 21037.944294
BZD 2.163498
CAD 1.496506
CDF 3078.409492
CHF 0.940761
CLF 0.037478
CLP 1034.122431
CNY 7.701925
CNH 7.641599
COP 4735.952536
CRC 550.28142
CUC 1.073365
CUP 28.444159
CVE 108.785516
CZK 25.350763
DJF 190.758889
DKK 7.458387
DOP 64.732473
DZD 143.557163
EGP 52.857404
ERN 16.100468
ETB 130.467653
FJD 2.447382
FKP 0.821305
GBP 0.832947
GEL 2.924884
GGP 0.821305
GHS 17.613906
GIP 0.821305
GMD 76.745355
GNF 9263.135599
GTQ 8.283212
GYD 224.551398
HKD 8.347931
HNL 26.941558
HRK 7.394441
HTG 141.218851
HUF 409.824481
IDR 16961.842587
ILS 4.012263
IMP 0.821305
INR 90.523215
IQD 1406.107501
IRR 45194.012626
ISK 148.317327
JEP 0.821305
JMD 170.012438
JOD 0.761232
JPY 165.964706
KES 138.463876
KGS 92.535458
KHR 4368.593073
KMF 492.27177
KPW 966.027812
KRW 1502.608307
KWD 0.329351
KYD 0.894483
KZT 529.12723
LAK 23538.883466
LBP 96656.681123
LKR 314.274768
LRD 204.073422
LSL 18.934171
LTL 3.169366
LVL 0.649268
LYD 5.200432
MAD 10.61665
MDL 19.196703
MGA 4958.943758
MKD 61.734027
MMK 3486.246042
MNT 3647.292617
MOP 8.594573
MRU 42.84338
MUR 49.932874
MVR 16.532327
MWK 1863.36104
MXN 21.576827
MYR 4.726561
MZN 68.593388
NAD 18.93365
NGN 1796.219725
NIO 39.47295
NOK 11.884915
NPR 145.315745
NZD 1.806574
OMR 0.413247
PAB 1.073279
PEN 4.062684
PGK 4.30768
PHP 63.140651
PKR 298.290175
PLN 4.353079
PYG 8343.769086
QAR 3.907959
RON 4.975477
RSD 117.0332
RUB 104.358358
RWF 1459.775727
SAR 4.032235
SBD 8.945325
SCR 14.582254
SDG 645.627144
SEK 11.649509
SGD 1.431595
SHP 0.821305
SLE 24.324706
SLL 22507.913551
SOS 612.891302
SRD 37.389548
STD 22216.478135
SVC 9.391871
SYP 2696.860807
SZL 18.934178
THB 36.891547
TJS 11.430432
TMT 3.767509
TND 3.346718
TOP 2.513926
TRY 36.711003
TTD 7.27788
TWD 34.710243
TZS 2924.917981
UAH 44.499309
UGX 3949.885161
USD 1.073365
UYU 44.664007
UZS 13739.06598
VEF 3888319.307307
VES 46.587491
VND 27247.357955
VUV 127.432023
WST 3.006692
XAF 657.494208
XAG 0.03182
XAU 0.000394
XCD 2.900821
XDR 0.80418
XOF 655.287608
XPF 119.331742
YER 268.153316
ZAR 18.929879
ZMK 9661.566125
ZMW 29.087736
ZWL 345.622933
  • AEX

    -7.3300

    875.41

    -0.83%

  • BEL20

    -26.4600

    4240.76

    -0.62%

  • PX1

    -37.7800

    7369.61

    -0.51%

  • ISEQ

    -155.0400

    9783.23

    -1.56%

  • OSEBX

    -18.1900

    1414.43

    -1.27%

  • PSI20

    -214.1300

    6334.18

    -3.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    25.3700

    2876.32

    +0.89%

  • N150

    -30.0400

    3270.81

    -0.91%

Des scientifiques appellent à la prudence envers les biotechnologies génétiques
Des scientifiques appellent à la prudence envers les biotechnologies génétiques / Photo: PATRICK HERTZOG - AFP/Archives

Des scientifiques appellent à la prudence envers les biotechnologies génétiques

Plus de 100 scientifiques et experts du monde entier appellent vendredi les dirigeants internationaux à interdire la diffusion dans la nature d'organismes modifiés par des biotechnologies génétiques, en pleine 15e Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15).

Taille du texte:

Dans une tribune, rédigée à l'initiative de l'ONG française Pollinis et présentée à Montréal vendredi, les scientifiques (écologues, biologistes moléculaires, généticiens etc.) demandent le "respect du principe de précaution" à l'échelle mondiale "tant que les preuves n’auront pas été réunies établissant l'innocuité des effets directs et indirects d’une application de ces nouvelles biotechnologies génétiques, et de leurs produits, organismes et composants".

"Ces biotechnologies pourraient nuire aux populations d'insectes pollinisateurs et précipiter leur déclin" alors même qu'ils sont "essentiels à la biodiversité, aux fonctions écosystémiques, et augmentent le rendement des cultures", argumentent-ils.

Les négociations de la COP15, qui dureront jusqu'au 19 décembre, portent notamment sur ce sujet. Leur issue pourrait mener soit vers une plus grande régulation soit au contraire vers une facilitation de leur usage.

- Controverse -

Indifféremment appelées NGT (new genomic techniques), ou NBT (new breeding techniques pour "nouvelles techniques de sélection"), une kyrielle de nouveaux outils d'édition génomique (Crispr-Cas9, Talen etc.) modifiant le matériel génétique d'êtres vivants ont émergé ces dernières années et ciblent en priorité les insectes et les plantes.

A la différence des OGM dits "transgéniques" qui introduisent un gène extérieur dans une plante ou un animal, ces nouvelles techniques permettent de modifier le génome d'un être vivant, sans ajout extérieur.

Leurs détracteurs parlent d'"OGM cachés" ou de "nouveaux OGM" et craignent des effets néfastes sur la biodiversité. Mais leurs partisans les voient comme des solutions pour la santé humaine, l'agriculture ou la conservation des espèces.

L'un des projets-phares est développé par la Fondation Bill & Melinda Gates pour rendre les moustiques femelles stériles au moyen de la technique du "forçage génétique" qui consiste à insérer une modification génétique sur les deux allèles d'un chromosome pour s'assurer que la modification soit transmise à l'ensemble des descendants. L'objectif est d'éradiquer le paludisme, dont les moustiques sont le vecteur, en Afrique.

Les NGT permettent également le "silençage génétique" qui inhibe certaines expressions génétiques chez les animaux ou les plantes. Les principaux poids lourds de l'agro-industrie, Bayer-Monsanto ou Syngenta, travaillent à l'élaboration de pesticides en spray d'ARN dit "interférent" qui iront neutraliser l'expression de certains gènes d'insectes. Cela permettrait de lutter contre des ravageurs de cultures tels que le doryphore qui décime les cultures de pommes de terre ou la drosophile asiatique qui s'attaque aux arbres fruitiers.

- Du labo au champ -

En ce qui concerne les plantes, l'utilisation des NBT permettrait d'"améliorer les plantes" en "les rendant résistantes à des virus, aux herbicides, ou de réduire leur stress hydrique", explique Christophe Robaglia, professeur en biologie à l'université Aix-Marseille et expert OGM auprès de l'Autorité européenne de sécurité des aliments.

Les défenseurs de ces NBT réclament l'autorisation de sortir ces technologies des laboratoires et de mener des essais en plein champ, notamment en Europe où ils tombent sous le coup de la règlementation des OGM dits transgéniques.

Dans l'Union européenne, le maïs MON810 de Monsanto résistant aux insectes est le seul OGM autorisé à la culture. Les produits issus des biotechnologies bénéficient d'un cadre beaucoup plus souple aux Etats-Unis, au Canada, en Argentine, au Brésil, au Japon et en Inde, notamment.

"La question n'est pas d'être pour ou contre, ce sont de simples techniques. Ce qui compte c'est l'application que l'on peut en faire et qu'il faut encadrer", ajoute M. Robaglia qui dénonce des règlements européens "obsolètes" sur les OGM et les NBT.

- Moratoire -

C'est l'utilisation de ces techniques sur les insectes qui est la plus controversée.

Les scientifiques signataires de l'appel craignent la propagation et en particulier des "transferts horizontaux de gènes" vers des espèces non-cibles, déséquilibrant les interactions entre espèces et donc l'ensemble de la biodiversité.

"Il est impossible d'intervenir sur le génome d'un individu sans interagir avec l'ensemble de son espèce, des autres espèces et plus largement avec l'ensemble du vivant", prévient Nicolas Laarman, délégué général de Pollinis.

Les délégués de la COP15 ont encore 10 jours pour discuter d'un éventuel moratoire.

I.Viswanathan--DT