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La quasi totalité de la population française est exposée à un risque de détérioration de sa santé par manque d'activité physique ou sédentarité, met en garde mardi une étude de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
Aujourd'hui, seuls 5% des adultes ont une activité physique suffisante pour être protectrice, selon l'agence.
Pour mesurer les niveaux d'exposition au manque d'activité physique et les risques associés, l'Anses s'est basée sur deux études qu'elle avait réalisées en février 2016 et juin 2017 (qui excluaient les femmes enceintes et ménopausées).
Il ressort de son analyse que les femmes sont plus exposées à un manque d'activité physique.
En effet, 70% d'entre elles sont en deçà de tous les niveaux d'activité identifiés pour être en bonne santé, contre 42% des hommes.
Concernant la sédentarité, passer plus de 8 heures par jour en position assise expose à un risque pour la santé, relève l'Anses. Il peut s'agir de temps passé devant un écran ou en position assise (par exemple en voiture ou au travail).
Les adultes à faible niveau d'études et les moins de 45 ans sont les plus touchés.
La quasi totalité de la population française est exposée à un risque de détérioration de sa santé par manque d'activité physique ou sédentarité, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travailGlobalement, 38% des adultes sont exposés à plus de huit heures de sédentarité par jour. Un Francilien s'expose à deux heures de sédentarité de plus qu'un habitant en zone rurale.
Les risques pour la santé sont multiples: les dangers liés à l'insuffisance d'activité physique et la sédentarité sont notamment un risque accru de maladies d'origine cardiovasculaires, de diabète, de certains cancers.
Ils sont d'autant plus élevés que les expositions sont cumulées. Ainsi en France, plus d'un tiers des adultes cumulent un niveau de sédentarité élevé et une activité physique insuffisante, souligne l'Anses.
Or ces personnes présentent des taux de mortalité et de morbidité plus élevés.
"Ces risques très clairement évitables nécessitent d'actionner certains leviers", en déduit le Pr Irène Margaritis, cheffe de l'Unité d'évaluation des risques liés à la nutrition à l'Anses.
Une meilleure prise en compte de la pratique sportive dans les politiques publiques est absolument essentielle pour prévenir les risques sanitaires, estime notamment l'Anses.
Y.Sharma--DT