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Les biathlètes, à l'heure au rendez-vous, ont ouvert le compteur des médailles françaises aux Jeux olympiques de Pékin en remportant samedi l'argent en relais mixte, derrière la Norvège.
En soirée à Zhangjiakou, 180 km au nord-ouest de Pékin, Benjamin Cavet, lui aussi prétendant au podium en ski de bosses, a dû se contenter de la quatrième place.
Anaïs Chevalier-Bouchet, Julia Simon, Emilien Jacquelin et Quentin Fillon-Maillet n'ont pas pu rééditer l'exploit de leurs aînés de 2018, dont Martin Fourcade, champions olympiques de ce relais mixte mais ils se sont tout de même parfaitement tirés d'une course terriblement piégeuse en raison du vent, notamment sur le pas de tir.
Fillon-Maillet, dernier relayeur, n'a cédé qu'au sprint devant Johannes Boe tandis que le Russe Eduard Latypov a fini sur leurs spatules (3e) après une course pleine de rebondissements.
La Norvège a déjà fait fort puisqu'elle compte déjà deux titres au lendemain de la cérémonie d'ouverture.
En effet, le premier titre de ces 24e Jeux olympiques d'hiver avait auparavant été décerné sans surprise ni suspense à Therese Johaug en skiathlon, épreuve où les concurrentes alternent 7,5 km en ski classique puis la même distance en skate avec un passage au stand pour changer de skis.
Sur la piste ensoleillée mais balayée par un vent glacial, Johaug a lâché ses concurrentes dès le passage en skate pour devancer de plus de 30 secondes la Russe Natalia Nepryaeva et l'Autrichienne Teresa Stadlober.
- Premier titre pour la Chine -
Très loin des meilleures, la Chinoise Dinigeer Yilamujiang, qui appartient à l'ethnie ouïghoure et qui a été la dernière porteuse de la flamme lors de la cérémonie d'ouverture vendredi, a pris la 43e place, à près de 6 minutes de Johaug.
La Chine a tout de même trouvé ses premiers héros olympiques. L'équipe de relais mixte de short-track a devancé d'une pointe de patin l'Italie dans la patinoire de Pékin.
Comme il le fut au biathlon, sur le pas de tir exposé au pied du grandiose site de saut à skis, le vent promet d'être un acteur important à Zhangjiakou, comme à Yanqing.
L'autre site olympique de montagne de ces Jeux, qui accueille le ski alpin, a en effet été balayé en matinée par de forts vents soufflant en rafales. Les organisateurs ont dû annuler le troisième et dernier entraînement de la descente, après le passage de trois skieurs dont le favori de dimanche, le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde.
"Sur les sauts, j'ai parcouru 60 mètres. J'étais en équilibre, Dieu merci", a témoigné le Norvégien.
Mais la situation a provoqué la colère de ceux qui sont restés dans la cabane de départ.
"Il y a quand même trois favoris qui ont fait un run de plus que les autres, c'est ça le gros problème. S'ils avaient annulé dès ce matin, il n'y aurait eu aucun souci", a déclaré Johan Clarey, représentant des athlètes auprès de la Fédération internationale de ski (FIS).
Anticipant un vent faiblissant au fur et à mesure de la matinée de dimanche au moment de la course (11h00 locales, 04h00 françaises), les meilleurs ont choisi des dossards au-delà de la 10e place.
Comme les biathlètes, Benjamin Cavet était ambitieux, malgré une saison en demi-teinte jusque-là, pour ses troisièmes JO (8e en 2014 et 25e en 2018).
Las! Fatigué par ses efforts et touché lors des qualifications, le double vice-champion du monde (2017 et 2021) a été à la lutte pour la médaille jusqu'au dernier passage. Mais cela n'a pas suffi.
Le Suédois Walter Wallberg, dernier à dévaler la pente, s'est imposé devant le favori canadien Mikael Kingsbury, tenant du titre, et le Japonais Ikuma Horishima.
Pour Kingsbury, il s'agit d'une déception tant les statistiques du Québécois de 29 ans donnaient le tournis: champion olympique en 2018 et médaillé d'argent en 2014, neuf globes de cristal consécutifs de N.1 mondial, six titres de champion du monde et 71 victoires en Coupe du monde.
U.Siddiqui--DT