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A l'image de la cérémonie d'ouverture joyeuse et colorée, les Français rêvent déjà de joie et de couleurs, dorée, argentée ou bronzée, samedi aux JO-2022 de Pékin avec le relais mixte du biathlon, sacré en 2018, et Benjamin Cavet, troisième des qualifications en ski de bosses.
Pour l'histoire, le premier titre olympique de ces 24e Jeux olympiques d'hiver sera décerné en ski de fond sur l'épreuve de skiathlon femmes, où les concurrentes alternent 7,5 km en ski classique puis la même distance en skate avec un passage au stand pour changer de ski.
Si les chances françaises sont minces du côté du fond, la première médaille est espérée non loin de là sur la même montagne de Zhangjiakou, à 180 km au nord-ouest de Pékin.
Cette ambition, à partir de 17h00 locales (10h00 française) reposera donc sur les épaules d'Anaïs Chevalier-Bouchet, Julia Simon, Emilien Jacquelin et Quentin Fillon Maillet.
Ce quatuor, dont aucun ne fait partie du relais titré en 2018, aura fort à faire face à la Norvège qui alignera une équipe impressionnante avec Marte Roeiseland, leader de la Coupe du monde, Tiril Eckhoff puis les frères Tarjei et Johannes Boe.
La Norvège a remporté les trois titres mondiaux entre les JO-2018 de Pyeongchang et le rendez-vous de Pékin, avec la même composition en 2020 à Antholz/Anterselva.
Une menace plane toutefois sur les Norvégiens puisque Johannes Boe est devenu cas contact dans son vol vers Pékin. Depuis jeudi, il est à l'isolement et ne sort de sa chambre que pour s'entraîner.
Le vent pourrait aussi être une acteur important, voire décisif, sur le pas de tir exposé de Zhangjiakou au pied du grandiose site de saut à skis.
- Objectif médaille -
Comme les biathlètes, Cavet est ambitieux, malgré une saison en demi-teinte jusque-là, pour ses troisièmes JO (8e en 2014 et 25e en 2018).
"L'objectif reste la médaille", a affirmé le skieur de 28 ans à son arrivée en Chine.
Gêné par des douleurs à un talon, le vice-champion du monde de ski de bosses 2017 et 2021 ne compte pourtant qu'un podium cette saison en Coupe du monde (3e à Idre Fjäll, en Suède, en décembre).
Et ses qualifications l'ont sans doute renforcé dans ses convictions puisque le natif du Kent, au Royaume-Uni, a pris la troisième place des qualifications jeudi soir.
"Juste avant les qualifs, j'ai vraiment fait des entraînements de dingue. Du coup j'arrivais en pleine confiance. Mais ce run (des qualifications) ne mérite pas encore la médaille", a-t-il commenté après son passage.
Sans être parfait donc, il a terminé à plus de deux points et demi du grandissime favori pour l'or olympique et tenant du titre, le Canadien Mikaël Kingsbury (81,15 pts).
Les statistiques du Québécois de 29 ans donnent le tournis: champion olympique en 2018 et médaillé d'argent en 2014, neuf globes de cristal consécutifs de N.1 mondial, six titres de champion du monde et 69 victoires en Coupe du monde.
Au total, six médailles viendront récompenser cette "première" journée de compétition, avec, outre le biathlon, les bosses et le skiathlon, le saut à ski (tremplin femmes), le short-track (relais par équipes mixtes) et le patinage de vitesse (3000 m femmes).
G.Gopinath--DT