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C'est le maillot de toutes les convoitises: à moins de trente jours du départ du renaissant Tour de France féminin, le peloton des Françaises brigue plus que jamais le tricot tricolore de championne de France décerné samedi à Cholet.
"Un premier Tour de France avec un maillot de championne de France, ça fait rêver", a livré en conférence de presse jeudi Juliette Labous, qui sera le principal espoir français au départ de la Grande boucle version féminine (24-31 juillet).
La grimpeuse de 23 ans, épaulée seulement d'une équipière de son équipe DSM, ne part pas forcément favorite samedi pour passer la première la ligne à l'issue des six tours du circuit urbain de 20 kilomètres (120 km au total).
"Je préférerais qu'il y ait un col de huit kilomètres mais je pense que ça n'arrivera pas de sitôt", a souri la Bisontine, lauréate de sa première course WorldTour fin mai avec sa victoire finale dans le Tour de Burgos.
"On est deux contre tout le monde. Ce n'est pas un circuit ultra physique, on est des outsiders. Il faudra tenter des choses", estime-t-elle.
Juliette Labous aura 120 km pour essayer, soit la plus longue distance pour un Championnat de France depuis dix ans et le sacre à Saint-Amand-les-Eaux de Marion Rousse, devenue depuis directrice du Tour de France femmes. Comme un signe du chemin parcouru par le cyclisme féminin en France.
Au point d'assister à un sprint samedi ? Déjà rare ces dernières années chez les hommes (il faut remonter à 2017), cette configuration serait inédite depuis quinze ans côté féminin.
Cette première profiterait sans doute à Clara Copponi. L'Aixoise de 23 ans vient d'ouvrir son compteur en WorldTour en remportant la première étape du Women's Tour. La sprinteuse de FDJ-Suez Futuroscope pourra compter sur le nombre (sept engagées), deux ex-championnes de France (Jade Wiel et la tenante du titre Evita Muzic) et la formation la plus puissante.
"S'il faut citer une sprinteuse, je dirais Clara Copponi, reconnaît Juliette Labous. Mais je pense que c'est très ouvert."
C.Masood--DT