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La Fédération internationale de rugby (World Rugby) s'est dite jeudi "préoccupée par les allégations sur les conditions de travail" au sein du comité d'organisation du Mondial-2023 en France après que le ministère français des Sports a saisi l'inspection du travail à la suite d'une enquête de presse.
"World Rugby a officiellement fait part de ses préoccupations auprès du conseil d'administration du comité et de la Fédération française de rugby" et "salue la décision"de l'Etat français de demander des enquêtes", a-t-elle ajouté.
Mercredi soir, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a annoncé avoir demandé la saisine de l'inspection du travail après avoir "pris connaissance des éléments préoccupants rapportés par le journal L'Equipe relatifs au climat social, aux relations de travail et à la gestion des équipes du GIP France 2023, en charge de l’organisation de la Coupe du monde de rugby".
La ministre a également saisi le comité d'éthique du Groupement d'intérêt public (GIP) France-2023, chargé de l'organisation du Mondial (8 septembre - 28 octobre 2023).
Dans un long article publié mercredi, L'Equipe détaille "le climat de travail au sein du comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 extrêmement dégradé". Avec force détails, le quotidien sportif raconte un "malaise social profond", où se mêlent burn outs, démissions et crises d'anxiété sous le coup d'un "management par la terreur".
"Nous prenons acte que l'affaire est en cours d'examen par le comité d'éthique de France-2023 et nous saluons la décision du ministère français des Sports d’avoir demandé qu’une enquête approfondie soit réalisée par l'inspection du travail", écrit la fédération internationale dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Il serait inapproprié de faire d’autres commentaires avant que le résultat de ces enquêtes en cours soit connu", ajoute World Rugby.
Le GIP France-2023 a annoncé pour sa part que son comité social et économique (CSE) s'était réuni jeudi en "séance extraordinaire à la demande des délégués du personnel en concertation avec l'employeur".
Représentants de la direction et du personnel se sont accordés sur un dispositif prévoyant "la mise en place d’un numéro vert dans les plus brefs délais afin de garantir une remontée des signalements de manière anonyme", précise le GIP dans un communiqué.
Un audit social va également être confié à un "expert qualifié indépendant, choisi par les délégués du personnel et financé par le GIP conformément aux dispositions du code du travail".
Le comité d'organisation du Mondial-2023 dit mettre "tout en œuvre pour faire la lumière sur le malaise et l’émotion ressentis par certains de ses collaborateurs et garantir des conditions de travail respectueuses de leur intégrité".
A.Hussain--DT