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Les vieux lions du rallye mondial Sebastien Loeb et Sébastien Ogier, 17 titres mondiaux à eux deux, vont de nouveau en découdre au Kenya ce weekend, le lionceau Kalle Rovanperä y cherchant lui à augmenter son avance au championnat.
Pour les deux Français, devenus "pigistes" du championnat du monde WRC, les pistes africaines sont l'occasion de se livrer un nouveau duel cette année après celui du Monte-Carlo, remporté par Loeb, et un autre au Portugal, avorté par leurs abandons respectifs.
Revenu au calendrier du WRC l'an dernier, le "Safari Rallye du Kenya" en était absent lors de leur domination exercée ces deux dernières décennies.
Mais Ogier n'a pas raté l'occasion de l'inscrire à son palmarès en 2021 alors qu'il disputait sa dernière année pleine, couronnée par un 8e titre mondial.
"Gagner ici, c'est la cerise sur le gâteau et cela serait bien de pouvoir gagner à nouveau maintenant que nous connaissons mieux les épreuves spéciales", souligne le Français de 38 ans.
Pour Loeb, 48 ans et absent l'an dernier, les souvenirs remontent à 2002, lorsque le Kenya figurait encore au championnat du monde.
"Je sais que le rallye est très différent par rapport à ma dernière participation, cela ressemble davantage aux autres rallyes WRC et c'est plus facile. La différence est que je n'ai pas d'expérience des spéciales que je n'ai jamais disputées donc cela sera plus compliqué".
Ne jouant pas le championnat, Loeb et Ogier n'auront d'autre but que la victoire, même si Ford pour le premier et Toyota pour le second comptent sur eux pour ramener des points constructeurs.
- Rovanperä nouveau roi lion ? -
Pour Rovanperä (Toyota), le but sera de conforter son avance au général après cinq manches sur treize.
Le jeune Finlandais de 21 ans possède grâce à trois victoires déjà cette année un matelas de 55 points sur le Belge Thierry Neuville et de 58 sur l'Estonien Ott Tänak, tous deux sur Hyundai.
De quoi voir venir mais Rovanperä, qui vise son premier titre mondial, devra ouvrir la route du fait de sa position de leader au championnat.
"J'espère que nous ne perdrons pas trop de temps", souligne celui qui avait terminé 6e l'an dernier. Toyota pourra aussi compter sur le Japonais Takamoto Katsuta, 2e derrière Ogier en 2021 et actuel 5e au championnat, ainsi que sur le Gallois Elfyn Evans, très malchanceux depuis le début de la saison.
Hyundai a repris des couleurs après un début de saison difficile avec la victoire de Tänak au dernier rallye de Sardaigne.
L'Estonien de 34 ans, champion du monde 2019, avait terminé 3e l'an dernier sur les cassantes pistes kényanes. "La priorité sera de préserver la voiture et de terminer. C'est possible ici de pousser à 100% mais il faut faire très attention de ne pas abimer la voiture", souligne-t-il.
Pour Neuville, cinq fois vice-champion du monde entre 2013 et 2021, la priorité est de combler l'écart avec Rovanperä pour garder l'espoir de conquérir enfin son premier titre.
Contraint à l'abandon en 2021 alors qu'il était en tête, le Belge de 33 ans entend bien remporter cette année en Afrique sa première victoire de la saison. "Le temps peut être un gros facteur mais je me sens bien sur les spéciales et, cette année, nous sommes là pour une revanche", lance-t-il.
Ford compte surtout sur Loeb mais l'Irlandais Craig Breen, 2e au dernier rallye de Sardaigne et 4e au championnat à dix points de Tänak, peut surprendre.
Le rallye débute jeudi à 13h00 locales (12h00 françaises) avec une spéciale de 4,84 km dans la banlieue de Nairobi et se termine dimanche après quelque 363 kilomètres et 19 spéciales dont la dernière, la Power Stage aux points supplémentaires pour le championnat, s'appelle "Hell's gate" (la porte de l'enfer)...
I.Viswanathan--DT