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Les joueurs de rugby victimes de commotions cérébrales devront observer un repos complet de 7 à 12 jours minimum, selon les cas, a annoncé mardi World Rugby.
"Aucun joueur ne reprendra le jeu avant le 7e jour après la blessure et le retour de tout joueur devra être approuvé par un consultant indépendant en matière de commotions cérébrales", écrit la fédération internationale dans son communiqué.
"Les joueurs, y compris ceux qui ont des antécédents de commotion ou qui ont été retirés d'un match avec des symptômes évidents de commotion, ne pourront jouer pendant un minimum de 12 jours, manquant probablement leur prochain match de compétition", a ajouté l'organe suprême du du rugby.
La majorité des joueurs sera donc concernée par cette limite de 12 jours.
Le nouveau règlement prendra effet le 1er juillet et empêchera, comme c'est le cas actuellement, un joueur qui aurait passé avec succès le protocole de retour au jeu de rejouer le week-end suivant.
Les matches des tournées de juillet, comme celle de l'Angleterre en Australie ou de la France au Japon, sont concernés par ce changement.
"Il ne s'agit pas seulement d'un nouveau protocole, ce sera un nouvel état d'esprit pour les entraîneurs et les joueurs", a souligné Eanna Falvey, le responsable médical de World Rugby, cité dans le communiqué.
"World Rugby croit fermement que les preuves scientifiques soutiennent nos protocoles, mais nous les examinons et les testons continuellement pour nous assurer qu'ils sont adaptés au jeu moderne.", a-t-il ajouté.
"Nous reconnaissons qu'il existe des différences dans les symptômes et l'historique des commotions cérébrales et ce processus nous permet de protéger davantage les joueurs d'élite en individualisant leur rééducation", a encore affirmé Eanna Falvey.
L'organisation Progressive Rugby militait depuis février pour un allongement de la durée de repos obligatoire pour les joueurs après une commotion.
Elle a estimé que ces nouvelles règles n'étaient pas parfaites mais qu'elles "éviteront que la plupart des joueurs de haut niveau soient exposés à des risques élevés et inutiles".
World Rugby est aussi la cible de plaintes de nombreux anciens joueurs atteints de troubles cérébraux dégénératifs et qui lui reprochent de ne pas avoir fait assez pour prévenir ces risques.
A.Murugan--DT