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Castres "n'a rien gagné pour l'instant", a rappelé lundi l'ailier/arrière Geoffrey Palis à l'approche de la finale du Top 14 contre Montpellier vendredi au Stade de France, consécration d'une saison pendant laquelle il a senti "tout le monde en harmonie" dans son groupe.
Q: Y a-t-il une certaine logique à vous retrouver en finale après avoir terminé en tête de la phase régulière ?
R: "Au vu de la saison et de la demi-finale, c'est mérité. Mais pour l'instant on n'a rien gagné. Il reste un gros gros morceau vendredi soir et j'espère qu'on sera prêt. Finir premier à la fin de la saison régulière ne t'apporte rien si tu ne vas pas au bout. Ca faisait quatre ans qu'on ne s'était pas qualifié pour les phases finales. Ca fait du bien d'avoir franchi ce palier. Ca prouve que le Castres Olympique est compétitif, qu'il arrive à se glisser parmi les meilleurs clubs de France et j'espère que ça va perdurer. On n'a pas d'internationaux à tous les postes, mais on a un bel effectif, même si personne ne nous attend chaque année".
Q: Comment expliquer cette régularité au plus haut niveau malgré un budget plus limité que la concurrence ?
R: "Le recrutement est bien ciblé. On a un bon groupe. Le savoir-faire de chaque joueur est primordial, mais le savoir-être aussi. On a envie de se faire mal pour son copain et cette solidarité là, on l'a vue en demi-finale (contre Toulouse). On a fait pas mal d'erreurs, mais on est arrivé à les combler à chaque fois. C'est ce qui fait qu'on en est là aujourd'hui. Il y a vraiment un beau mélange cette année. tout le monde est avec tout le monde. Il y a forcément des affinités, mais il n'y a pas de mecs à part, pas d'étrangers d'un côté et de Français de l'autre. Tout le monde est vraiment en harmonie et on le retrouve sur le terrain".
Q: Vous aviez été privé sur blessure de la finale gagnée en 2018, déjà contre Montpellier. Comment l'aviez-vous vécu ?
R: "J'étais complètement en dehors de tout le sportif. Je n'étais même pas sur le terrain aux entraînements. C'était compliqué, mais ça fait partie de la vie. Ca me fait actuellement encore plus profiter des événements, relativiser aussi par moments. Ca donne envie d'aller au bout. J'ai peut-être été champion en 2018, mais je n'ai pas beaucoup joué. Ca n'a pas la même saveur. J'avais presque eu l'impression de jouer la finale tellement j'étais pris par ce match et le Brennus. Même si à la fin on sait qu'on n'a pas apporté autant que ceux qui ont joué. Les joueurs hors groupe sont restés dans leur rôle en essayant d'aider du mieux possible l'équipe comme le font aussi ceux qui ne jouent pas cette année".
Propos recueillis en conférence de presse
C.Akbar--DT