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Avec la qualification du Costa Rica, le plateau est complet pour la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre), mais des favoris comme la France et l'Angleterre semblent au bout du rouleau, à cinq mois du coup d'envoi.
Les "Ticos" ont arraché le 32e et dernier billet à la Nouvelle-Zélande (1-0), dans l'ultime barrage transcontinental, grâce à un but de Joel Campbell, l'attaquant des "Rayados" de Monterrey (Mexique), et un ancien d'Arsenal.
Les coéquipiers du gardien du Paris Saint-Germain Keylor Navas se sont qualifiés pour leur sixième Coupe du monde, leur troisième consécutive.
Jeudi, les drapeaux bleu-blanc-rouge du Costa Rica, et ceux des deux autres nations récemment qualifiées, le pays de Galles et l'Australie, seront hissés aux côtés de ceux des 29 équipes déjà représentées autour de l'horloge marquant le temps restant avant le coup d'envoi du tournoi, sur l'emblématique Corniche de Doha.
Autre signe que le compte à rebours progresse, l'affiche officielle du Mondial-2022 a été dévoilée mercredi dans la capitale.
Réalisée pour la première fois par une femme, l'artiste qatarie Bouthayna Al Muftah, elle représente, en noir et blanc, la coiffe traditionnelle des hommes agitée dans les airs en signe de célébration après un but, geste commun au Qatar et dans le monde arabe.
- Le tenant doute -
Cette coiffe a inspiré aussi l'architecture du stade Al Thumama, où le Costa Rica, quart de finaliste en 2014 et 8e de finaliste en 1990 à sa première participation, débutera son tournoi contre l'Espagne, le 23 novembre.
Dans ce redoutable groupe E figure également l'Allemagne et le Japon.
Mais les récents matches du mois de juin ont eu tendance à éroder le statut de certains géants du jeu.
Traditionnellement parmi les favoris, la "Roja" et la "Mannschaft" se portent respectivement bien et mieux. L'Espagne domine son groupe de Ligue des nations, devant le Portugal, un autre prétendant, et l'Allemagne s'est rassurée: après trois nuls, elle a écrasé l'Italie (5-2) en pleine crise, absente du Mondial pour la deuxième édition consécutive.
Mais d'autres ténors européens vont très mal. La France a déjà perdu son titre en Ligue des nations, avec deux défaites et deux nuls et va devoir assurer son maintien dans la Ligue A lors des deux derniers matches de septembre.
Malgré deux des meilleurs joueurs du monde en attaque, Karim Benzema et Kylian Mbappé, le champion du monde régnant est en crise de confiance, car la fatigue d'une fin de saison éprouvante n'explique pas tout.
Il reste cinq mois au sélectionneur Didier Deschamps pour redresser la barre, mais ses futurs adversaires travaillent bien.
L'Australie, le premier d'entre eux, le 22 novembre, est euphorique après sa qualification aux tirs au but contre le Pérou (0-0, 5 t.a.b. à 4), le Danemark mène son groupe de Ligue des nations et vient de gagner à Paris (2-1), et la Tunisie brille en matches amicaux, 3-0 contre le Japon et 2-0 contre le Chili.
- Brésil et Argentine en forme -
Le doute assaille aussi l'Angleterre, demi-finaliste en Russie et finaliste de l'Euro l'été dernier chez elle. Les "Trois Lions" viennent de se faire corriger à Wembley par la Hongrie (4-0), dans des proportions qui rappellent l'historique leçon infligée en 1953 par la légendaire équipe de Ferenc Puskas (6-3), la première équipe non britannique à s'imposer dans le "Temple" du foot.
Les Anglais se retrouvent dans un groupe très "géopolitique" avec leur voisin du Royaume-Uni, le pays de Galles, puis les USA et l'Iran.
Si quelques bastions de la Vieille Europe grincent, les favoris sud-américains eux se portent bien. Le Brésil vient de battre le Japon (1-0) et la Corée du Sud (5-1), avec trois penalties du Parisien Neymar sur ces deux matches.
Placée dans un groupe relevé, avec la Suisse, le Cameroun et la Serbie, la "Seleçao" commencera sa quête d'une sixième étoile contre les Serbes, le 24 novembre.
L'Argentine, dans le groupe de l'Arabie saoudite, du Mexique et de la Pologne, a pour sa part remporté la nouvelle mouture de la Coupe Intercontinentale des nations contre l'Italie (3-0) et s'est promenée contre l'Estonie (5-0) avec un quintuplé d'une autre star du PSG, Lionel Messi, qui joue, à 35 ans, probablement sa dernière chance d'enfin remporter la Coupe du monde. Voilà un cador pas fatigué.
A.Krishnakumar--DT