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Les Bleues ont lancé mardi leur stage de préparation à l'Euro par la traditionnelle montée des marches du Château de Clairefontaine, prélude à trois semaines de vie commune avec, au menu, des "efforts à faire" pour atteindre l'objectif fixé: "aller le plus loin possible".
Les vingt-trois Françaises sélectionnées pour le tournoi en Angleterre (6-31 juillet) ont été accueillies par la sélectionneuse Corinne Diacre dans l'ancien pavillon de chasse, devenu résidence officielle de la sélection, sous l'oeil d'une poignée de photographes.
La Montpelliéraine Marrion Torrent et la Parisienne Sakina Karchaoui sont arrivées en premier en milieu de matinée, avant d'être rejointes par le reste de la troupe et notamment Wendie Renard, la capitaine tout sourire.
Le regard était plus concentré du côté de Diacre qui, durant une douzaine de minutes, a retracé le fil des jours passés et dressé le programme à venir devant les journalistes venus dans les Yvelines assister à sa première conférence de presse.
"L'excitation arrivera à mesure qu'on se rapprochera du 10 juillet", date du premier match contre l'Italie, a temporisé la patronne des Bleues. "L'Euro est pour moi tellement loin, a-t-elle poursuivi. On est dans le travail, dans la réflexion, dans l'analyse, dans l'adaptation".
- Cohésion et souffrance -
Réfutant toute "impatience", Diacre, en poste depuis 2017, a dépeint un groupe "serein" et "heureux de se retrouver" après un premier rassemblement de "cohésion" la semaine passée à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), sans ballon et axé sur la "regénération physique et mentale".
Les Bleues ont respiré le bon air de l'Atlantique de jeudi à dimanche, sous le soleil, avec quelques activités ludiques comme une initiation à l'ovalie encadrée par Thomas Darracq, le sélectionneur de l'équipe de France féminine de rugby.
Le curseur d'intensité va progressivement s'élever à Clairefontaine, entre les entraînements quotidiens et les matches amicaux programmés contre le Cameroun et le Vietnam, respectivement le 25 juin à Beauvais et le 1er juillet à Orléans
"On est prêtes à souffrir, il y aura des efforts à faire, mais les efforts on va les partager. C'est une période normale et nécessaire en vue de notre objectif: aller le plus loin possible", , précisant son but: "être prêtes pour réaliser six fois quatre-vingt-dix minutes, minimum".
- Katoto, avenir pas tranché -
Six, c'est le nombre de rencontres espérées pour les Françaises en Angleterre: d'abord les trois du premier tour contre l'Italie, la Belgique et l'Islande puis, en cas de qualification, le quart de finale, la demie et la finale, prévue le 31 juillet dans le temple londonien de Wembley.
D'ici-là, l'équipe de France peut se satisfaire de n'avoir aucune blessée à déplorer. En plus de Renard, les autres têtes d'affiche sont toutes présentes, de Grace Geyoro à Sakina Karchaoui en passant par Delphine Cascarino, Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto.
Cette dernière, en fin de contrat au Paris SG (qui cherche à la prolonger), est convoitée par les plus grandes écuries mais, à 23 ans, elle tarde à trancher la question de son avenir, malgré l'injonction faite par Diacre de se décider avant le début de la préparation.
"C'est en cours", a répondu Diacre. "Il y a des choses qu'on ne maîtrise pas et elle non plus. Elle va faire en sorte que la situation soit réglée le plus rapidement possible", a-t-elle poursuivi à l'endroit de la pépite de son attaque, arrivée à Clairefontaine avec un sac orné d'une tour Eiffel, "Paris" écrit juste au-dessus.
A.Murugan--DT