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Le bras de fer entre les deux Toyota en tête des 24 Heures du Mans, loin devant l'ensemble de la concurrence, semblait tourner en faveur de la N.8 dimanche matin, après un problème technique sur sa voiture sœur et rivale, la N.7.
Vers 07H45 (05H45 GMT), José Maria Lopez, au volant de la N.7, s'est arrêté après avoir déjà roulé au ralenti pendant plusieurs dizaines de mètres. Il est ensuite reparti et a roulé à bonne allure jusqu'à son stand. Les mécaniciens sont restés immobiles pendant de longues secondes devant la voiture, qui a visiblement été relancée électroniquement à distance.
A son retour sur la piste, l'hypercar accusait un tour de retard sur la N.8, alors que les deux voitures, dominatrices lors des quatre dernières éditions du Mans, étaient restées principalement roue dans roue depuis le départ, se chipant la tête de la course à la faveur d'un écart de conduite de l'une ou d'un arrêt aux stands mieux négocié de l'autre.
Au moment de l'incident, la N.7, qui s'était imposée l'an dernier après des années d'infortune, comptait une vingtaine de secondes d'avances sur la N.8, vainqueur des éditions 2018, 2019 et 2020.
Les deux Toyota gardaient malgré tout une avance conséquente puisque la troisième hypercar, la Glickenhaus N.709, comptait trois tours de retard sur la N.8 et deux tours sur la N.7. Sa voiture sœur, la N.708, victime d'un tête à queue après un virage mal négocié par Olivier Pla samedi dans la soirée, pointait à neuf tours malgré une belle remontée dans la nuit.
- Alpine pas dans le coup -
L'écurie américaine, présente sur le circuit de la Sarthe pour la deuxième année seulement, restait le principal concurrent du constructeur japonais. Dernière hypercar engagée, avant le retour de plusieurs écuries de renom dans la catégorie reine l'an prochain pour le centenaire, l'Alpine N.36 n'a pas pu lutter.
Doublée par les deux Glickenhaus dès le début de la course, la voiture française a subi une série d'avaries à partir de 20H00 (18H00 GMT) et même fini un temps dans les graviers. En début de matinée, l'Alpine accusait un retard de douze tours et pointait à la 17e place au classement général.
A moins d'incidents majeurs parmi les hypercars, le constructeur français risque de perdre la tête du classement du championnat du monde d'endurance, qu'il occupait avant la course.
Après un premier tour d'horloge clément pour la plupart des équipages, les soucis mécaniques et erreurs de conduite s'enchaînaient dimanche matin. Mais avec seulement trois abandons actés, 59 voitures étaient encore officiellement en course pour rouler jusqu'à 16H00 (14H00 GMT), sous un ciel radieux.
En LMP2, l'Oreca N.38 de l'équipe Jota menait la danse depuis samedi après-midi, avec plus d'un tour d'avance sur l'Oreca N.9 de Prema Orlen.
- Duel Porsche contre Corvette -
En LGMTE Pro, le duel était intense entre les Corvette et les Porsche. En tête au lever du jour après une série de soucis pour les Corvette, la Porsche N.92 de Michael Christensen a perdu son capot et sa roue avant droite juste après un passage dans les graviers.
Comme la Corvette N.63 samedi soir après l'explosion de son pneu arrière gauche, elle a mis du temps à rentrer au stand et est repartie largement derrière ses concurrentes, laissant la tête à la Corvette N.64. En LGTME Am, l'Aston Martin N.33 de TF Sport restait aux commandes.
Du côté des célébrités engagées, l'Oreca N.1 de l'octuple champion du monde de rallye Sébastien Ogier, qui court pour la première fois au Mans cette année, était dixième de sa catégorie LMP2. L'Oreca N.23 de l'Américain Josh Pierson, le plus jeune pilote de l'histoire de la course à 16 ans et 3 mois, pointait pour sa part à la cinquième place de cette catégorie.
L'acteur Michael Fassbender, le Magnéto de la franchise X-Men, s'est quant à lui retrouvé deux fois dans les graviers autour de minuit et sa Porsche N.93 (LMGTE Am) pointait en 54e position au général.
Y.Rahma--DT