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Ineos et Bora en répétition pour le Tour de France: les deux équipes s'affrontent dans le Tour de Suisse, qui commence dimanche sur les rives du lac de Zurich, où le Belge Remco Evenepoel de la formation Quick-Step fera aussi figure de favori.
Et si Evenepoel entend courir seulement la Vuelta en tant que grand tour cette année, l'équipe Ineos, elle, alignera en Suisse l'ossature prévisible du groupe qui tentera de mettre fin à la domination du Slovène Tadej Pogacar (absent en Suisse) dans la Grande Boucle. Avec le Britannique Adam Yates qui serait le premier rôle si l'on en croit le Colombien Daniel Martinez, lui-même un parfait trouble-fête.
Outre Adam Yates et Daniel Martinez, vainqueur en avril du difficile Tour du Pays basque, la formation britannique présente le Gallois Geraint Thomas et l'Anglais Tom Pidcock, ainsi que le vainqueur du dernier Paris-Roubaix, le Néerlandais Dylan van Baarle, transformé en simple équipier.
Face à cette armada, Bora met en avant une carte-maîtresse en la personne du Russe Aleksandr Vlasov, néophyte du Tour de Suisse mais déjà vainqueur début mai du Tour de Romandie. Vlasov, qui découvrira aussi le Tour de France en juillet, sera épaulé par l'Allemand Maximilian Schachmann et le Colombien Sergio Higuita dans une course qui comporte deux arrivées au sommet, vendredi et samedi prochain, avant le contre-la-montre final de 25,6 kilomètres au Liechtenstein.
- Pinot veut se tester -
A moins de trois semaines du départ de Copenhague, l'échéance du Tour de France occupe les esprits, du Danois Jakob Fuglsang (3e en 2021) en forme déjà avancée, du Kazakh Alexey Lutsenko et aussi du Français Thibaut Pinot.
"Le Tour de Suisse va être mon dernier bloc de préparation", avance Pinot, près du podium au classement final en 2013 et 2015 (4e). "J'ai fait un bon stage de préparation dans les Alpes. Je veux me tester sur ce Tour de Suisse".
Pour sa part, Gino Mäder aura une motivation supplémentaire sur les routes de son tour national. Cinquième de la Vuelta 2021, le Suisse s'est classé deuxième du Tour de Romandie. "J'ai montré que je pouvais supporter la pression en tant que leader d'équipe", relève-t-il à propos d'une responsabilité qu'Evenepoel (22 ans) endosse pour sa part très régulièrement.
Le lauréat de Liège-Bastogne-Liège, qui a frappé fort pour sa rentrée fin mai au Tour de Norvège (trois étapes et le classement général), s'annonce comme l'homme à battre, avec l'avantage du contre-la-montre le dernier jour à Vaduz.
L'intérêt se portera aussi avant les étapes de montagne sur les sprinteurs et les puncheurs (Kristoff, Stewart, Groves, Impey, Aranburu et Coquard pour les premiers, Cosnefroy, Turgis, Garcia Cortina, Matthews et Ulissi pour les seconds). Et aussi sur Peter Sagan, le Slovaque malade en début de saison et auteur d'une rentrée anonyme, vendredi, au GP du Canton d'Argovie gagné par un autre revenant, le Suisse Marc Hirschi.
A.Padmanabhan--DT