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Les deux Toyota ont continué à se relayer toute la nuit en tête des 24 Heures du Mans, avec une large avance sur l'ensemble de la concurrence et un léger avantage pour la N.7 dimanche au lever du soleil.
La N.8, qui avait réalisé un triplé entre 2018 et 2020, était partie en pole, mais la N.7, qui avait mis fin à son infortune légendaire en s'imposant l'an dernier, lui tient largement tête.
Souvent roue dans roue, les deux voitures se sont plusieurs fois chipé la première place à la faveur d'un écart de conduite de l'une ou d'un arrêt aux stands mieux négocié de l'autre. Dimanche vers 6H30 (4H30 GMT), la N.7, pilotée par Mike Conway, comptait moins de 30 secondes d'avance sur la N.8, avec Sébastien Buemi au volant.
Les deux voitures ont donc jusqu'à présent bien suivi les consignes énoncées vendredi par le directeur de l'écurie, Pascal Vasselon : "Un bon rythme de course, pas d'erreur stratégique et pas de problèmes de fiabilité."
Après une nuit calme marquée par trois abandons sur soucis mécaniques, 59 voitures étaient encore officiellement en course pour rouler jusqu'à 16H00 (14H00 GMT), sous un temps qui s'annonçait radieux.
- Alpine pas dans le coup -
Derrière les Toyota, la Glickenhaus N.709 a trois tours de retard, tandis que sa voiture soeur, la N.708, victime d'un tête à queue après un virage mal négocié par Olivier Pla dans la soirée, pointait à 8 tours malgré une belle remontée dans la nuit.
L'écurie américaine, présente sur le circuit de la Sarthe pour la deuxième année seulement, restait cependant le principal concurrent du constructeur japonais. Dernière hypercar engagée, avant le retour de plusieurs écuries de renom dans la catégorie reine l'an prochain pour le centenaire, l'Alpine N.36 n'a pas pu lutter.
Après s'être fait doubler par les deux Glickenhaus dès le début de la course, la voiture française avait dû s'arrêter au garage peu avant 20H00 pour régler un problème d'embrayage. Repartie après 13 longues minutes de réparations, elle a subi d'autres avaries et fini un temps dans les graviers. Au petit matin, l'Alpine accusait un retard de 11 tours et pointait à la 21e place au classement général.
A moins d'incidents majeurs parmi les hypercars, le constructeur français risquait de perdre la tête du classement du championnat du monde d'endurance, qu'il occupait avant la course.
A l'échelon inférieur, l'Oreca N.38 de l'équipe Jota menait la danse en LMP2 depuis samedi après-midi, avec un tour d'avance sur l'Oreca N.9 de Prema Orlen.
- Fassbender dans le gravier -
En LGMTE Pro, la Porsche N.92 a profité des déboires des Corvette pour s'envoler en tête. Longtemps en tête, la Corvette N.63 a perdu beaucoup de temps dans la soirée après une crevaison qui a endommagé la voiture, obligée de revenir péniblement à son stand, où les réparations ont pris plus d'une heure.
En LGTME Am, l'Aston Martin N.33 de TF Sport a pris les commandes en LGTME Am, aux dépents de la Porsche N.73 de WeatherTech, en tête jusqu'au milieu de la nuit.
Du côté des célébrités engagées, l'Oreca N.1 de l'octuple champion du monde de rallye Sébastien Ogier, qui court pour la première fois au Mans cette année, était 11e de sa catégorie LMP2. Il était devancé par l'Oreca N.23 (9e), sur laquelle l'Américain Josh Pierson est devenu à 16 ans et 3 mois le plus jeune pilote de l'histoire de la course.
En revanche, l'acteur Michael Fassbender, le Magnéto de la franchise X-Men, s'est retrouvé deux fois dans les graviers autour de minuit et sa Porsche N.93 (LMGTE Am) pointait en 55e position au général.
Les rares femmes engagées n'ont pas eu beaucoup de chance non plus, puisque la Ferrari N.85 de l'équipage féminin Iron Dames (LMGTE Am) a crevé dans les premiers tours et l'Oreca N.47 de Sophia Floersch (Algarve Pro Racing/LMP2) a filé dans les graviers dès le départ. Reparties des profondeurs du classement, les Iron Dames étaient 47e du général et 11e de leur catégorie, tandis que l'Oreca N.47, toujours en tête dans sa catégorie, pointait à la 30e place au général.
Z.W.Varughese--DT