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Les deux Toyota étaient au coude à coude en tête des 24 Heures du Mans samedi peu après minuit, alors que la Glickenhaus N.708 qui les poursuivait a perdu du temps après un tête à queue.
Après huit heures de course, la seule voiture à avoir disputé la tête de la course avec la Toyota N.8, partie en pole, est... l'autre Toyota. Les deux hypercars ont alterné en tête à plusieurs reprises, à la faveur d'une meilleure sortie des stands ou d'un passage dans le bac à gravier.
Ce n'est pas une surprise tant le constructeur japonais règne en maître depuis quatre ans : après le triplé de la N.8 (2018-2019-2020), la N.7 a enfin mis fin à son infortune légendaire en s'imposant l'an dernier.
Pour le moment, les deux voitures respectent le tiercé gagnant énoncé vendredi par le directeur de l'écurie Pascal Vasselon : "Un bon rythme de course, pas d'erreur stratégique et pas de problèmes de fiabilité."
Derrière, la Glickenhaus N.709 avait pris la troisième place, dépassant sa voiture soeur, la N.708, à cause d'un virage mal négocié par Olivier Pla.
Si les deux Toyota se tenaient dans une poignée de secondes, la N.709 de Franck Mailleux accuse un tour de retard. L'écurie américaine, présente sur le circuit de la Sarthe pour la deuxième année seulement, restait cependant le principal concurrent du constructeur japonais.
- Le cauchemar d'Alpine -
Derrière Toyota et Glickenhaus, l'Alpine vivait une course cauchemardesque. Après s'être fait doubler par les deux hypercars américaines dès le début de la course, la voiture française avait dû s'arrêter au garage vers 19H55 (17H55 GMT) pour régler un problème d'embrayage.
Repartie après treize minutes de réparations et un changement de pilote, elle avait dû s'arrêter à nouveau plus brièvement vers 20H40 (18H40 GMT), a fini un temps dans les graviers, et accusait plus de huit tours de retard.
A moins d'incidents majeurs parmi les hypercars, le constructeur français risquait de perdre la tête du classement du championnat du monde d'endurance, qu'il occupait avant la course.
A l'échelon inférieur, l'Oreca N.38 de l'équipe Jota menait toujours la danse en LMP2, avec plus de deux minutes d'avance sur l'Oreca N.9 de Prema Orlen.
L'Oreca N.1 de l'octuple champion du monde de rallye Sébastien Ogier, qui concoure pour la première fois au Mans cette année, était dixième de sa catégorie. Dans son équipage figure aussi sa jeune compatriote Lilou Wadoux.
- Corvette dépassée -
En LGMTE Pro, la Corvette N.63 avait perdu la tête à cause d'une crevaison à la roue arrière qui avait ensuite endommagé d'autres pièces. Revenu péniblement aux stands peu après 23H00, la voiture n'était toujours pas repartie une heure plus tard.
Ce sont les deux Porsche qui dominaient cette catégorie, la N.92 devant la N.91. Dans la dernière catégorie, LGMTE Am, l'équipe WeatherTech était toujours devant avec sa Porsche N.73. Partie deux fois dans le gravier, la N.93 de l'acteur germano-irlandais Michael Fassbender accusait pour sa part un lourd retard.
Un premier abandon est à signaler : la Porsche N.46. Il ne reste donc plus que 61 voitures en course, qui vont rouler jusqu'à 16h00 (14h00 GMT) dimanche.
Et un record a été battu samedi: l'Américain Josh Pierson est devenu à 16 ans, 3 mois et 25 jours le plus jeune pilote de l'histoire de la course en prenant le volant de l'Oreca N.23 (United Motorsport) pendant deux heures en fin d'après-midi. Victime de soucis techniques, son équipe, très performante lors des premiers essais, pointait à la onzième place des LMP2.
Pas de chance non plus pour les rares femmes pilotes engagées, puisque la Ferrari de l'écurie Iron Dames était 49e après avoir crevé dans les premiers tours, alors que Sofia Floersch était allée dans le bac à gravier dès le départ. Repartie des profondeurs du classement, son Oreca N.47 (Algarve Pro Racing/LMP2), pointait à la 30e place.
J.Chacko--DT