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Quatre à la suite, et six sur huit: en signant samedi la pole position du Grand Prix d'Azerbaïdjan, le Monégasque Charles Leclerc a confirmé qu'il est bel et bien le maître des qualifications cette saison, un statut à assumer désormais en course dimanche.
Quelques minutes après avoir bouclé son tour le plus rapide de la journée en 1:41.359, Charles Leclerc est apparu le premier surpris de sa performance, samedi.
Il avait du mal à réaliser qu'il avait une nouvelle fois signé la pole position au volant de sa Ferrari, en coiffant les Red Bull du Mexicain Sergio Pérez, deuxième, et du Néerlandais Max Verstappen, troisième.
"Ça fait du bien. Toutes les pole positions sont agréables, mais celle-ci je ne m'y attendais pas forcément. Je pensais que les Red Bull étaient plus rapides, ils ont été très forts en Q1 et en Q2", a-t-il ainsi réagi au micro de l'ancien pilote Johnny Herbert après les qualifications.
Depuis le début du week-end, Leclerc a répondu au défi de Red Bull, signant le meilleur temps des essais libres vendredi.
Et au terme d'un tour à la limite dans la prise de risque en fin de troisième partie des qualifications samedi, il a une nouvelle fois assuré sa place devant tout le monde au moment de s'élancer dimanche (13h00).
"Tout s'est aligné dans le dernier tour", a estimé Leclerc, qui a relégué Pérez à plus de 2/10e, alors que les deux pilotes se sont battus à coups de millièmes depuis vendredi.
"Les sensations sont bonnes et je suis optimiste pour demain. Je veux juste terminer le travail", a ajouté Leclerc, qui n'a plus gagné de course depuis le Grand Prix d'Australie il y a deux mois.
- Rebondissements nombreux -
"Quand on arrive en Q3, c'est là qu'on risque au maximum. Là c'était un peu trop. J'ai touché les murs à plusieurs endroits, on a réussi à survivre dans cette qualification", a commenté Pérez, lauréat à Bakou l'an passé et galvanisé par son succès à Monaco il y a deux semaines.
Grâce à la quinzième pole position de sa carrière, Leclerc s'offre une belle occasion de se rattraper de trois Grands Prix décevants, dont le "véritable désastre" chez lui à Monaco il y a deux semaines, seulement quatrième.
Mais dans les rues de Bakou, la pole position est toutefois loin d'être une garantie de victoire finale: Pérez s'y est imposé l'an passé en étant parti de la troisième ligne. Seuls l'Allemand Nico Rosberg en 2016 et le Finlandais Valtteri Bottas en 2019, tous deux sur Mercedes, sont parvenus à gagner en Azerbaïdjan en s'élançant de la pole.
Et les rebondissements sont nombreux sur les rives de la mer Caspienne et au pied des remparts de la vieille ville médiévale, à l'image de la crevaison de Max Verstappen l'an passé alors que la victoire lui tendait les bras à cinq tours du terme.
"C'est une longue course, à tout moment on peut faire une erreur et c'est fini", a prévenu Pérez.
Verstappen, champion du monde en titre, a dû se contenter du troisième temps des qualifications samedi, et partira de la deuxième ligne au côté de la seconde Ferrari de l'Espagnol Carlos Sainz Jr.
"Le début de mon tour était bon, mais il y a eu de petites erreurs. Ça m'a échappé. J'ai souffert pour trouver un bon équilibre sur un tour", a estimé le leader du championnat du monde, neuf points d'avance sur Charles Leclerc et quinze sur son équipier Pérez.
La course se déroulera sur un circuit urbain long de 6,003 km et extrêmement rebondissant, mettant tant les monoplaces que les pilotes, à rude épreuve.
G.Gopalakrishnan--DT