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Chaud devant! Le tenant du titre, Toulouse, opposé aux champions d'Europe rochelais, et l'ambitieux Bordeaux-Bègles, qui reçoit le Racing 92, un épouvantail, devront affirmer leurs ambitions, samedi et dimanche, lors des barrages du Top 14.
Les vainqueurs de ces deux affiches alléchantes retrouveront la semaine prochaine à Nice, en demi-finales, Castres et Montpellier, qui ont terminé la phase régulière aux deux premières places du classement.
. Toulouse-La Rochelle, comme on se retrouve
Une finale avant l'heure. Le premier barrage samedi entre les deux derniers champions d'Europe est un nouveau classique du rugby français.
"Je vois mal comment on ne va pas se recroiser dans les deux-trois saisons à venir dans des matches qui vont compter", avait prédit, visionnaire, l'entraîneur toulousain Ugo Mola l'an dernier entre les deux finales victorieuses de son équipe contre La Rochelle en Coupe d'Europe puis en championnat.
Toulousains et Rochelais se croisent cette fois dès le stade des barrages après avoir connu chacun des hauts et des bas depuis septembre et dû batailler jusqu'à la dernière journée pour s'assurer une place dans le top 6.
"On a réalisé une saison en dents de scie: un bon départ puis quelques bugs ensuite", a résumé dans un entretien à l'AFP le capitaine des Rouge et Noir, Julien Marchand.
Pour lui, malgré une série en cours de six victoires consécutives contre les Maritimes, le Stade toulousain n'a "aucun ascendant psychologique" sur son adversaire: "Sincèrement, on a tout mis derrière. Ils sont champions d'Europe, ils sont à fond. Tout est remis à zéro."
"On n'a pas été chanceux contre eux ces derniers temps", a euphémisé l'ailier rochelais et futur toulousain Arthur Retière.
Les hommes de Ronan O'Gara débarquent à Ernest-Wallon dans une dynamique très positive. Ils n'ont perdu qu'un seul de leur onze derniers matches toutes compétitions confondues. A Toulouse...
. UBB-Racing 92, le jeu et la glace
Attention, bêtes blessées. UBB et Racing 92 abordent ce barrage sans grandes certitudes: les Ciel et Blanc ont dû s'employer la semaine dernière pour se sortir du piège toulonnais (21-16) après deux revers de rang.
Même son de cloche pour les Girondins, qui ont terminé la saison régulière par un faux pas contre l'avant-dernier, Perpignan (22-15), et n'ont remporté que trois de leurs dix dernières rencontres.
Il s'agira dimanche de faire table rase du passé pour accéder aux demies. "Sur les matches à élimination directe, c'est la prime à l'équipe qui a le plus envie, celle qui contrôle le mieux son jeu, qui s'adapte le mieux à l'arbitre, celle qui est la plus réaliste aussi", a d'ailleurs assuré le manager de Bordeaux-Bègles Christophe Urios.
L'ancien talonneur, champion de France à la tête de Castres en 2018, sait d'ailleurs à quoi s'attendre. "Le Racing est une équipe un peu comme nous. Ils sont un peu imprévisibles, à travers leur saison et leur jeu", a-t-il rappelé.
Il n'a pas oublié que le club des Hauts-de-Seine s'était imposé (16-13) lors de son dernier déplacement à Chaban.
Les hommes de Laurent Travers, eux, disputent leur douzième phase finale consécutive et semblent clairement armés pour jouer les épouvantails dans le dénouement de la saison.
"Maintenant, il n'y a plus de points: les compteurs sont à zéro. C'est un nouveau championnat: on est satisfait de la saison, on aimerait être très satisfaits", a assuré le manager francilien.
"Les phases finales, c'est un nouveau championnat. Tout est possible: les cartes sont sur la table, à nous de saisir les opportunités. Sur un match, tout est possible, ça dépend de comment l'équipe arrive sur la rencontre. On n'a pas envie de terminer notre saison sur la pelouse de Bordeaux", a abondé son troisième ligne Wenceslas Lauret. Malheur au vaincu.
H.Sasidharan--DT