AEX
-3.6200
Après avoir souvent porté les Bleus, Antoine Griezmann traverse une période moins faste dans la lignée de sa saison à l'Atlético Madrid, touché par sa première longue blessure et une interminable panne de buts, anomalie qu'il espère réparer dès vendredi (20h45) en Autriche.
Sous le soleil de Split, mercredi, l'attaquant de l'Atlético Madrid s'est comme d'habitude montré taquin, blagueur et chambreur, sous l'oeil des journalistes autorisés à regarder l'entraînement au lendemain du match nul 1-1 en Croatie.
La veille, Griezmann avait assisté au coup d'envoi depuis le banc des remplaçants, une rareté au regard des 21 rencontres précédentes qu'il avait débutées. Didier Deschamps avait décidé de reposer tous ses cadres sur les rives de l'Adriatique, trois jours après le revers face au Danemark (1-2).
L'étoile du "Petit Prince" avait déjà pâli à Saint-Denis, avec une prestation sans relief, ni grande inspiration.
A 31 ans, l'ancien joueur de la Real Sociedad et du FC Barcelone connaît sa pire série face aux cages adverses: son dernier but en club date de cinq mois, celui en sélection remonte à mi-novembre lors du carton au Kazakhstan (8-0) au Parc des princes...
- "Ca va repartir" -
"Antoine est toujours aussi serein et joyeux, il ne montre pas de déception ou de faiblesse par rapport à ça, même si on imagine que ça reste compliqué pour lui de ne pas marquer, d'avoir une baisse de régime aussi longue", a commenté Adrien Rabiot, le buteur tricolore en Croatie. "Mais on connaît tous le joueur qu'il est, on se doute que ça va repartir", a prolongé le milieu de la Juve, interrogé mardi en conférence de presse.
Entré à l'heure de jeu la veille, Griezmann a eu une balle de 2-0 dans les pieds, contrée par Dominik Livakovic (76e), puis une occasion d'offrir la victoire après l'égalisation croate sur un pressing gagnant. Trop excentré et en bout de course, il n'a pas réussi à redresser son tir (88e).
Le troisième meilleur buteur de l'histoire des Bleus (42 buts depuis 2014), muet depuis cinq matches, ne parvient plus à retrouver l'étincelle qui le rendait si souvent brillant sous le maillot tricolore, même dans des périodes ternes en club.
Ce n'est en effet pas la première fois que "Grizou" a un coup de mou en Espagne, que ce soit dans ses années Barça ou depuis son retour à l'Atlético à l'été 2021, mais il a souvent montré la meilleure version de lui-même une fois revenu sous le maillot bleu.
Après une première moitié de saison encourageante, lancée par trois buts en trois matches avec la sélection, le Mâconnais a connu dans la seconde partie une baisse de régime qui ne lui ressemble pas.
- Blessure musculaire -
Son corps, si fiable malgré les années qui passent, l'a trahi au coeur de l'hiver et il a dû rester à l'infirmerie durant deux mois, de mi-décembre à mi-février, avec une reprise trop précoce: le 6 janvier contre le Rayo Majadahonda, en Coupe du Roi (5-0), il a rechuté de sa blessure aux ischio-jambiers de la jambe droite.
Celui qui avait fait la joie du club rojiblanco avec 133 buts lors de son premier passage, entre 2014-2019, n'a plus marqué depuis ce jour-là.
"Antoine ne vient pas dans les meilleures dispositions, ce n'est pas en claquant des doigts qu'on remet tout à l'endroit. Mais la qualité, le potentiel, il les a. Comme tous, il peut avoir une période de moins bien", a remarqué Deschamps dimanche à la veille de Croatie-France.
Le sélectionneur a toutefois bien pris soin de ne "pas juger" son maître à jouer sur sa seule prestation contre le Danemark, assez quelconque. "Certes, ça n'était pas le meilleur match mais je ne vais pas remettre en cause ce qu'il est capable de faire".
Le Madrilène aura l'occasion de donner raison à son sélectionneur vendredi en Autriche où, après deux rencontres inaugurales sans victoire en Ligue des nations, les Bleus sont attendus au tournant.
A.Ragab--DT