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Rafael Nadal a reconnu dimanche après son 14e titre à Roland-Garros qu'il ne pouvait pas continuer de jouer avec la douleur qu'il a au pied et qu'il n'avait pas l'intention d'essayer de le faire si aucune solution pérenne n'est trouvée.
"Comme je l'ai déjà dit, dans les circonstances actuelles, je ne peux pas et je ne veux pas continuer de jouer", a déclaré le champion espagnol lors d'une conférence de presse, en expliquant avoir subi durant Roland-Garros "plusieurs injections avant chaque match" pour endormir ses nerfs douloureux.
"J'ai été capable de jouer pendant ces deux semaines dans des conditions extrêmes grâce à des injections dans les nerfs pour endormir le pied. C'est pour ça que j'ai pu jouer: j'ai joué sans douleur, mais aussi sans aucune sensation ni sensibilité, comme des dents endormies par le dentiste", a-t-il expliqué en soulignant que cette procédure n'abîmerait pas son pied.
"C'est un risque que je voulais prendre pour jouer ici, pas un risque que je veux prendre dans le futur. C'était un +one shot+", a-t-il assuré dans la foulée de sa victoire contre le Norvégien Casper Ruud en finale dimanche 6-3, 6-3, 6-0. "Jouer avec des antidouleurs oui, avec des anesthésiques, non. Ca peut arriver une fois, mais je ne veux pas en faire une philosophie de vie."
Après avoir remporté l'Open d'Australie en janvier puis Roland-Garros, la prochaine grande échéance est Wimbledon dans trois semaines.
"Je serai à Wimbledon si mon corps est prêt à être à Wimbledon", a-t-il ajouté en précisant qu'il "voulait" y être.
Le joueur et son équipe, dont le médecin de la Fédération espagnole Angel Ruiz qui a pratiqué les injections anesthésiques à Roland-Garros, ont décidé d'entreprendre "la semaine prochaine" un traitement pour "tenter de créer" l'absence de sensation de façon permanente.
"C'est ce qu'on va essayer, si ça marche, je vais continuer, si ça ne marche pas, ce sera une autre histoire", a encore dit Nadal.
L'Espagnol de 36 ans souffre depuis 18 ans d'une pathologie rare qui fait qu'un os de son pied gauche n'est plus irrigué normalement et meurt progressivement en provoquant des douleurs chroniques (syndrome de Müller-Weiss).
R.Mehmood--DT