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La directrice du tournoi de Roland-Garros Amélie Mauresmo a reconnu mercredi que l'horaire des sessions de nuit du Grand Chelem parisien pouvait "poser question" en matière de confort des joueurs après les critiques de Rafael Nadal et Novak Djokovic à l'issue de leur match achevé à 1h15.
"L'horaire des matches du soir peut poser question de ce point de vue-là (celui du confort des joueurs, ndlr). Ce sont des questions que je me pose aussi. Le bilan, on le fera à la fin", a jugé en conférence de presse l'ex-N.1 mondiale, nommée en décembre directrice du Grand Chelem parisien.
"Il faut trouver le bon équilibre. Commencer le match à 21H00, sur terre battue, au meilleur des cinq sets, ça peut finir très tard", avait estimé quelques heures plutôt Rafael Nadal, vainqueur de son quart de finale contre Djokovic, en quatre sets après 4 heures et 12 minutes sur le court --loin toutefois du record entre les deux joueurs de 5 heures et 53 minutes lors de la finale de l'Open d'Australie 2012.
"Je pense qu'ils commencent trop tard, pour être honnête", a estimé de son côté le Serbe. "Mais encore une fois, la télévision décide. C'est le monde dans lequel nous vivons. Les diffuseurs choisissent si c'est un match de nuit, de jour. Ils donnent l'argent. Ils décident."
Les sessions nocturnes, nées en 2021, sont le résultats d'un appel d'offres pour les droits de diffusion de Roland-Garros lancé en 2019. Celui-ci prévoit un lot comprenant dix +Night sessions+, actuellement diffusées en France par Amazon. La dernière de l'édition 2022 oppose mercredi Casper Ruud à Holger Rune, le dernier quart de finale masculin de la quinzaine.
Si Amélie Mauresmo comprend les réticences des joueurs --"certains détestent, d'autres le ressentent comme un privilège"-- la directrice du tournoi y voit un intérêt pour les spectateurs. Même si, en plus de la partition des lots de droits TV, la billetterie du court central est elle aussi partagée entre session de journée et match du soir.
"Le match a fini à 1h15-30, le stade était plein. Quelques personnes seulement sont parties", a-t-elle rappelé à propos du choc entre les deux géants fini dans la nuit. "Les sessions de soirée, quand vous êtes dans le stade, pour moi, l'intérêt, est évident. C'était plein tous les soirs."
Se pose néanmoins la question du transport, a-t-elle reconnu, un "point clé dans le futur". L'horaire de fin du match entre Nadal et Djokovic a empêché les spectateurs en tribune d'utiliser le métro, fermé, pour regagner leur domicile.
"On n'a pas les les moyens aujourd'hui d'organiser quelque chose pour 15.000 personnes qui sortent", a-t-elle constaté, ouvrant la piste d'un dialogue "avec la ville de Paris pour peut-être pousser plus loin le système de métro ou de bus".
F.Chaudhary--DT