AEX
-11.9800
Le demi d'ouverture de Toulouse et du XV de France Romain Ntamack, qui vient de prolonger jusqu'en 2028 dans son club de toujours, n'avait "aucune raison d'aller voir ailleurs", affirme-t-il dans un entretien à l'AFP, sans exclure de "tenter une expérience à l'étranger" un jour si l'opportunité se présente.
QUESTION: Y a-t-il eu la moindre hésitation avant de vous réengager pour cinq ans, le maximum autorisé?
REPONSE: "Je n'avais pas d'autre idée en tête. Je suis né ici, j'ai toujours vécu ici, je suis très attaché à la ville et à la région. C'était une évidence pour moi de rester. C'est dans la continuité de l'histoire que j'ai avec le club. On a de bons résultats, je n'ai aucune raison d'aller voir ailleurs. Tous mes amis sont ici, que ce soit à l'extérieur ou dans le club. Tous pour la plupart ont également prolongé (Peato Mauvaka jusqu'en 2026, Antoine Dupont, Cyril Baille, François Cros et Thomas Ramos jusqu'en 2027, Julien Marchand jusqu'en 2028). Il y a un beau projet qui se construit sur le long terme".
Q: Quel signal envoie le Stade toulousain à travers cette vague de prolongations longue durée?
R: "Cela montre la confiance que le club nous porte et l'importance qu'il nous donne. C'était une évidence pour tous les joueurs de continuer l'aventure en rouge et noir, aucun n'avait envie de partir. Ca fait maintenant 4-5 ans qu'on joue tous ensemble et on voit que les résultats suivent. On se sent bien dans l'équipe, il y a une bonne ambiance de travail et on sait qu'on va encore acquérir de l'expérience collectivement au fur et à mesure des années. Chacun était content de voir l'autre prolonger et ça a conforté tout le monde dans son choix".
Q: Cette génération a-t-elle la volonté de marquer l'histoire du club?
R: "Beaucoup de grandes générations sont passées par le Stade toulousain et la plupart se sont inscrites dans la durée. On a envie de prolonger cette histoire-là. Le club a toujours été très bon quand il a très peu changé son effectif au fil des ans. C'est ce qu'il a envie de faire à l'heure actuelle".
Q: Comptez-vous effectuer toute votre carrière à Toulouse ou pourriez-vous être tenté par une autre expérience?
R: "Pour l'instant, je ne me vois pas dans un autre club en France. A la limite à l'étranger, on en a parlé un peu pour une petite expérience après la Coupe du monde. A voir ce qu'on peut faire. Si ce n'est pas faisable, je resterai ici, mais s'il y a une opportunité de tenter une expérience à l'étranger, peut-être".
Q: Comme ceux de Cheslin Kolbe (de Toulouse à Toulon) ou Gaël Fickou (du Stade français au Racing 92) la saison dernière, les transferts en cours de contrat sont de plus en plus fréquents en rugby. Les voyez-vous se généraliser à l'avenir?
R: "Par respect pour le club, c'est quelque chose qui pour moi n'est pas vraiment envisageable. J'ai pour habitude de respecter mes contrats. Et c'est ce qu'on a tous envie de faire au Stade toulousain. Mais on ne va pas se mentir, ce sont des choses qui se font, on l'a vu avec Gaël et Cheslin. Peut-être qu'il y en aura d'autres. C'est très rare, on n'en a pas trop l'habitude dans le rugby et ça fait couler beaucoup d'encre à chaque fois, mais je pense qu'il faut vivre avec ça maintenant. C'est l'évolution de notre sport".
Q: Le Stade toulousain a annoncé, en même temps que la vôtre, la prolongation, jusqu'en 2025, de votre petit frère, Théo (19 ans). Qu'est-ce que cela représente pour vous?
R: "Ca a toujours été l'éthique du club de piocher dans sa formation pour faire grandir l'équipe première et c'est encore ce qu'il est en train de faire aujourd'hui. J'ai hâte de jouer avec lui, même si ça a déjà été le cas à l'intersaison lors d'un match amical contre Toulon. C'était assez bizarre de voir mon petit frère en face de Sergio Parisse. J'espère que je serai sur le terrain pour l'accompagner quand il aura la chance de fouler la pelouse du stade (en Top 14)".
Propos recueillis par Sébastien DUVAL
D.Farook--DT