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Affiche 100% Bleus du premier tour de l'Open d'Australie, le duel entre le vétéran Gaël Monfils et la révélation française de l'année 2024 Giovanni Mpetshi Perricard programmé dans la nuit de lundi à mardi passionne le contingent tricolore à Melbourne, à commencer par les deux protagonistes.
"Ça va être cool, c'est toujours marrant. J'en ai joué des millions, des matches en Grand Chelem. Contre des potes, c'est un de plus", s'est réjoui dimanche en conférence de presse Monfils, avant la première confrontation entre les deux joueurs, qui aura lieu sur le Court N.3 après un simple du tournoi féminin rogrammé à 01h00 (heure de Paris).
En 2025, le Parisien continue à défier le temps. Samedi, il a remporté à Auckland (Nouvelle-Zélande) le 13e titre de sa carrière, devenant à 38 ans et quatre mois le vainqueur le plus âgé du circuit principal depuis 1977.
"C'est presque inhumain, je trouve, c'est dingue. Il a 38 ans, il fait quand même grand écart à droite, grand écart à gauche, smash sauté par-ci...", a commenté Arthur Fils (21e mondial) dimanche, voyant son aîné, de retour dans le Top 50, "tenir encore longtemps sur le circuit, si la tête veut bien".
Interrogé à Melbourne sur le secret de sa longévité, Monfils a fourni une réponse désarmante de simplicité. "Je bosse, c'est juste ça en fait", a-t-il dit, saluant au passage le "super job" de son entraîneur physique.
Si Monfils arrive en forme, Giovanni Mpetshi Perricard n'est pas en reste. Le 30e mondial au service surpuissant a remporté en 2024 les deux premiers titres de sa carrière (dont un ATP 500 à Bâle) et vient de disputer une demi-finale en début d'année à Brisbane. Les deux joueurs ont d'ailleurs voyagé côte à côte vers l'Australie.
"Pendant 14 heures, on a parlé", a raconté "Gio" avant son premier tour face à "La Monf". "Il me disait +moi j'ai fait 21 ans de carrière, toi tu as 21 ans+. C'est là qu'on a vite compris l'écart entre nous deux", a souligné Mpetshi Perricard.
- Une génération d'écart -
"C'est un peu dommage de le jouer au premier tour. C'est quelqu'un que j'apprécie énormément et j'aurais aimé qu'on aille le plus loin possible", a ajouté le Lyonnais, qui n'était pas parvenu à sortir des qualifications de son premier majeur à Melbourne l'année dernière.
Pour Monfils, qui dispute son 19e Open d'Australie, les attentes ne sont pas les mêmes. "Si je peux gagner un match comme j'ai réussi à le faire l'année dernière c'est cool, si je ne le gagne pas c'est cool aussi, je repars à l'entraînement."
En tout cas, Mpetshi Perricard et Arthur Fils (20 ans) espèrent continuer à profiter des conseils de celui qui fut demi-finaliste à Roland-Garros (2008) et à l'US Open (2016).
"Franchement, c'est cool d'être proche avec quelqu'un qui a vécu autant sur le circuit, qui a gagné des très bons matchs, qui a fait des choses exceptionnelles", a commenté "Gio", notamment marqué par la victoire de Monfils face à Roger Federer en finale de la Coupe Davis 2014.
"Celui-là, il était violent. Il a fait rêver des millions de jeunes et j'en faisais partie", s'est souvenu le 30e mondial.
- "Meilleur pote" contre "ancien préféré" -
"Il a une expérience de dingue et il nous aide, donc c'est vraiment cool", renchérit Fils.
"Bien sûr que je vais venir (voir le match)", a-t-il ajouté. "J'ai mon meilleur pote, mon frérot, qui va jouer contre notre ancien préféré du circuit".
Pour Lucas Pouille (103e), qui se garde bien de désigner un favori, le duel 100% français promet d'être "intéressant".
"Pour Giovanni, (Monfils) est un joueur qui est chiant parce qu'il retourne très bien, il retourne beaucoup. Et surtout, il a une couverture de terrain assez énorme", a-t-il détaillé.
"C'est peut-être un passage de flambeau, mais mon Gaël, il va pas se laisser faire non plus", a anticipé Fils, lui aussi à un tour d'un possible choc franco-français contre le N.1 tricolore Ugo Humbert (14e).
G.Mukherjee--DT