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Avis de crise pour Manchester City. Le quadruple champion d'Angleterre en titre a concédé sa troisième défaite consécutive sur le terrain d'Aston Villa (2-1), samedi, en ouverture de la 17e journée. Avec une seule victoire lors des douze derniers matches, Pep Guardiola semble avoir perdu le fil.
Désormais sixième avec neuf points de retard sur le leader Liverpool, qui compte deux matches en moins, Manchester City voit ses derniers espoirs de remporter un cinquième titre s'envoler, et pourrait même voir Bournemouth, Fulham et Brighton lui passer devant au classement.
Les deux premières minutes ont mis en évidence la fébrilité psychologique criante des joueurs de Guardiola. Le gardien Stefan Ortega a ainsi été mis à contribution trois fois sur trois phases différentes lors des 95 premières secondes, avec deux interventions décisives devant Jhon Duran, lancé plein axe, et Pau Torres, de la tête, sur corner.
Les Citizens ont ensuite dominé territorialement, mais avec une attaque handicapée par l'inefficacité chronique d'Erling Haaland (un but lors des six derniers matches).
Plus symptomatique encore de l'effritement de l'organisation de Guardiola a été l'ouverture du score concédée au quart d'heure de jeu. Pas sa vitesse d'abord, puisque seulement dix secondes se sont écoulées entre la relance du gardien Emiliano Martinez, et le but de Jhon Duran, le septième en championnat cette saison pour la pépite colombienne de 21 ans.
Par son caractère direct aussi, l'attaque ayant été menée de façon rectiligne de l'ouverture en profondeur de Youri Tielemans pour Morgan Rogers qui a parfaitement servi Duran, sans qu'un joueur de City ne puisse toucher le ballon (1-0, 16e).
- Foden trop tard -
Transpercé, Manchester City a mis vingt minutes à réagir, avec une frappe de Phil Foden repoussée par Emiliano Martinez (35e). Une tête de Josko Gvardiol, servi par l'ancien de Villa, Jack Grealish, sifflé à chaque dribble, n'a pas été plus efficace (43e).
Après la pause, le remplacement de John Stones, toujours aussi irrégulier dans l'axe de la défense, par Kyle Walker, n'a pas changé la donne. Le principal maître à jouer de City des dix dernières années, Kevin de Bruyne, est lui resté sur le banc, malgré le défaut d'imagination et de créativité des Sky Blues.
Aston Villa, qui avait démontré sa capacité à tenir tête à un grand d'Europe à Villa Park cet automne (1-0 contre le Bayern Munich) s'est créé les principales occasions en seconde période et s'est mis à l'abri dès la 64e minute (2-0) par Rogers, tout nouvel international anglais, pas inquiété par une défense amorphe. En roulant sur le ballon, le Français Lucas Digne a donné à Foden, le seul des siens à montrer un peu de hargne, la possibilité de réduire le score, mais trop tard (2-1, 90+3).
Loin de la morosité des visiteurs, cette victoire permet à la formation d'Unai Emery, qui restait sur une fâcheuse défaite à Nottingham Forest (2-1), de retrouver le sourire et de passer devant son adversaire du jour, en cinquième position.
Un succès lors de la prochaine réception d'Everton jeudi, qui ne s'est imposé qu'une seul fois à l'extérieur pour l'instant, s'annonce impératif pour City, sous peine de passer les fêtes en plein marasme.
H.El-Qemzy--DT