AEX
-11.9800
L'ex-N.1 mondiale Naomi Osaka s'est inclinée dès le premier tour de Roland-Garros face à l'Américaine Amanda Anisimova 7-5, 6-4, lundi, un an après son retentissant retrait du tournoi parisien.
La joueuse japonaise de 24 ans, souffrant d'un tendon d'Achille et retombée au 38e rang, ne bénéficiait pas de la protection d'une tête de série et avait hérité d'un tirage difficile avec Anisimova (N.28), demi-finaliste à Roland-Garros en 2019.
Moins à l'aise sur terre battue que sur dur, la double lauréate de l'Open d'Australie (2019 et 2021) et de l'US Open (2018 et 2020) n'a pu jouer que deux matches sur l'ocre cette saison en raison de douleurs au tendon d'Achille gauche, qu'elle a manipulé plusieurs fois lors du match.
"Il n'y a pas moyen que je ne joue pas ce tournoi", avait-elle expliqué en conférence de presse vendredi, quitte à "prendre des antidouleurs".
Sans doute diminuée, l'icône du Japon a affiché des statistiques de premier service faméliques (45%). Ses huit doubles fautes, dont deux dans son dernier jeu de service du premier set, celui du break définitif pour Anisimova, l'ont aussi beaucoup pénalisée comme ses fautes directes (29).
La Japonaise, qui a alerté sur le sujet de la santé mentale dans le sport en confiant avoir "traversé de longues périodes de dépression depuis l'US Open 2018 (son premier sacre en Grand Chelem, NDLR)" et souffrir de troubles anxieux, a malgré tout quitté le court visage souriant.
Sa décision l'an passé de ne pas donner de conférence de presse pour préserver sa santé mentale avait déclenché un tourbillon. Menacée de sanctions dans une réponse commune des quatre tournois du Grand Chelem, elle s'était éclipsée après avoir passé un tour.
"Je ne vais pas mentir : quand je suis revenue ici pour la première fois, j'étais très inquiète. Inquiète qu'il y ait des gens que j'ai, disons, froissés et de tomber sur eux", avait-elle livré vendredi. "Mais globalement, tout le monde a eu une réaction positive, je crois", retenait-elle.
A.Murugan--DT