AEX
1.6900
Le candidat à la présidence de la Fédération française de tennis (FFT) Germain Roesch veut "mettre le paquet" sur le double pour décrocher au moins une médaille aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028, a-t-il assuré dans un entretien à l'AFP.
Après des Jeux de Paris décevants l'été dernier - aucun Français ne s'était qualifié pour les quarts de finale, ni en simple, ni en double - "il y a un truc sur lequel il faut mettre le paquet (...), c'est le double", a estimé le président de la Ligue Île-de-France, qui défiera le 14 décembre le président sortant de la FFT Gilles Moretton.
"Je ne néglige surtout pas le simple", a souligné Germain Roesch dans cet entretien réalisé lundi.
Mais "il y a quand même quelques cadors pour avoir des médailles aujourd'hui. Il y avait le +Big 3+ (Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, NDLR) ou le Big 4 si on intègre Andy Murray. Là, il y a Sinner, Alcaraz qui arrivent, c'est lourd", a-t-il jugé.
En misant sur le double (dames, messieurs ou mixte), "on a trois chances de médaille" contre deux seulement en simple (une par sexe), a encore argumenté le candidat.
Or "on a quand même aujourd'hui en France de très, très bons joueurs et joueuses de doubles", a-t-il poursuivi, citant en exemple Kristina Mladenovic.
Si "on a un objectif (...) qui est d'avoir une médaille en 2028, qu'on se fixe un plan, on devrait au moins en avoir une" à Los Angeles, a assuré Germain Roesch, qui espère parallèlement "avoir un maximum de joueuses et de joueurs dans le top 50 mondial" en simple.
Interrogé sur l'avenir de Julien Benneteau à la tête de l'équipe de France féminine de BJK Cup, éjectée en novembre par la Colombie du groupe des meilleures nations mondiales, le candidat a temporisé, souhaitant en cas d'élection un "entretien" avec le capitaine, pour comprendre la situation.
- Pas de "pestiféré" -
"Est-ce qu'il a eu des objectifs clairement définis? Si oui, est-ce qu'il y a un écart considérable entre les objectifs définis et est-ce qu'on peut mettre en place des actions correctives? Si la réponse est non, là effectivement il faut envisager un changement", a développé Germain Roesch.
Selon lui, la France doit par ailleurs compter "10 à 15 joueuses et joueurs dans le top 100 mondial junior".
"L'objectif est d'avoir une très grande densité de joueuses et de joueurs dans les classements juniors. Parce qu'une fois qu'ils sont arrivés à 18 ans, on (la FFT, NDLR) peut continuer à les accompagner pour passer du circuit junior au circuit professionnel, mais c'est surtout avant que tout se passe", a-t-il expliqué.
Pour cet ancien dirigeant d'entreprises internationales, "il y a un certain nombre de mécanismes à mettre en place" s'il arrive à la tête de la FFT, dont il dénonce depuis des mois la gestion par Gilles Moretton, selon lui trop dure.
"Si les objectifs ne sont pas atteints, il faut mettre en place des actions correctives. Si malgré les actions correctives mises en place, les objectifs ne sont toujours pas au rendez-vous, dans ce cas il faut prendre des décisions plus radicales", a détaillé auprès de l'AFP l'ancien candidat Les Républicains aux législatives de 2022 (battu au premier tour dans le Val-de-Marne).
"Mais d'une façon correcte, respectueuse et bienveillante. Quelqu'un qui n'atteint pas les objectifs n'est pas un pestiféré", a-t-il martelé, plaidant au passage pour nommer un "manager" plutôt qu'un ancien joueur à la tête de la Direction technique nationale.
En octobre, une centaine de dirigeants de clubs, de comités départementaux et de ligues régionales de la FFT avaient écrit une lettre anonyme au Premier ministre Michel Barnier, dans laquelle ils dénonçaient un "état de chaos social" à la fédération sous la présidence de Gilles Moretton.
Quelques semaines plus tôt, la FFT avait annoncé le lancement d'un plan d'action intitulé "Fair Play" pour améliorer le climat social en son sein.
A.Ragab--DT