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Le Paris SG a concédé le nul sur sa pelouse samedi contre Nantes (1-1) pour la 13e journée de Ligue 1, livrant une prestation aussi peu inspirée que ces dernières semaines en Ligue des champions.
Le PSG reste premier mais offre l'opportunité à Monaco, sept points derrière, de grappiller en cas de victoire contre Marseille, dimanche (21h00). Nantes reste 16e avec 11 points.
Après une troisième défaite en Ligue des champions mardi à Munich (1-0), et un horizon considérablement obscurci en Europe, Paris se devait de montrer que sa domination hexagonale restait intacte.
Mais aussi d'en profiter, contre une équipe nantaise en crise avec cinq défaites sur ses six derniers matches, pour expérimenter de nouveaux circuits offensifs. Le retour de Gonçalo Ramos après plusieurs mois de blessure était aussi un moyen de vérifier qu'un vrai 9 pouvait faire du bien au PSG.
Mais l'équipe parisienne a affiché un visage très familier, et y a ajouté une suffisance qu'on ne lui avait pas connue jusque-là en Ligue 1.
En effet, après l'ouverture du score précoce (2e) de l'incontournable Achraf Hakimi (deux buts, quatre passes décisives toutes compétitions confondues cette saison), Paris a levé progressivement le pied en première période.
Pourtant, cette première offensive fructueuse était prometteuse concernant la réintégration de Gonçalo Ramos en pointe: le Portugais a subtilement dévié pour le latéral marocain le centre de Nuno Mendes. Le public attendait dès lors que Ramos marque lui-même. Mais ce moment n'est jamais arrivé.
- Tricotage -
Sa meilleure opportunité fut un ballon reçu au point pénalty mais les défenseurs nantais, qui le serraient de près, l'ont obligé à se débarrasser du ballon en faveur de Bradley Barcola (43).
Il fut aussi surpris par un ballon qui lui arriva au second poteau après un raté de Barcola.
L'ailier gauche, lui, a encore été transparent, comme ces dernières semaines, signe inquiétant pour les hommes de Luis Enrique. Troisième attaquant aligné à la place d'Ousmane Dembélé, dont l'expulsion contre le Bayern avait prodigieusement agacé Luis Enrique, Lee a joué une bonne partition, et même touché le poteau.
L'entraîneur parisien traverse une mauvaise passe avec Paris, se montrant de plus en plus sur la défensive en conférence de presse au moment d'expliquer pourquoi son équipe est si inefficace au plus haut niveau. D'habitude, ce défaut est cantonné à la Ligue des champions, mais samedi soir, Paris a beaucoup tricoté, beaucoup raté, à l'image d'un Zaïre-Emery qui a oublié de mettre de la puissance dans son tir à bout portant (76).
Et on a vu Luis Enrique s'agacer sur les multiples tirs et reprises ratés par les milieux Joao Neves et Vitinha, parfois idéalement positionnés pour marquer. Joao Neves en a d'ailleurs fait les frais en étant remplacé dès la 60e minute.
Nantes, de son côté, a joué un match solide au vu de ses performances des dernières semaines. Les Canaris ont réussi à revenir au score dès la première mi-temps, sur un raid en solitaire de Matthis Abline, ponctué par un crochet sur Marquinhos (38).
Ils ont ensuite resserré les rangs derrière et pu profiter des circuits de passe et d'attaque téléphonés des Parisiens, avec de multiples centres peu dangereux à la clé. Nantes s'est fait peur en toute fin de match avec Fabian Ruiz tout proche d'enfin pousser le ballon dans le but. Mais ce point du nul ramené de Paris va faire du bien à Antoine Kombouaré, qui était menacé ces dernières semaines avant d'être confirmé sur le banc par le président Kita.
A.Ansari--DT