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Gagner le scudetto malgré deux points de retard avant l'ultime journée ? Le défi qui attend dimanche l'Inter Milan, deuxième de Serie A derrière l'AC Milan, paraît compliqué mais son entraîneur Simone Inzaghi l'a réussi comme joueur de la Lazio en 2000.
"On a besoin d'une victoire et qu'ils perdent. Mais c'est déjà arrivé, dans le football il ne faut jamais lâcher", a souligné le technicien de l'Inter, à 90 minutes du dénouement d'un Championnat d'Italie à suspense.
Le précédent qui fait rêver Simone Inzaghi, 46 ans, remonte à plus de vingt ans, quand il était joueur à la Lazio.
Avant la dernière journée, le 14 mai 2000, les Laziali sont deuxièmes avec deux points de retard sur la Juventus de Carlo Ancelotti (entraîneur), Zinédine Zidane, Alessandro del Piero, Antonio Conte et... Filippo Inzaghi, le frère aîné de Simone.
A Rome, face à la Reggina, l'après-midi débute tranquillement pour la Lazio de Sven-Göran Eriksson, qui ouvre la marque sur un penalty de Simone Inzaghi (33e) et mène 2-0 à la pause pendant que les Bianconeri sont accrochés à Pérouse à la mi-temps (0-0).
Mais un énorme orage éclate alors en Ombrie. L'arbitre Pierluigi Collina n'a d'autre choix que de retarder la reprise, au vu du terrain du stade Renato Curi complètement inondé, avec de larges flaques d'eau près du rond central et des deux surfaces.
A Rome, la reprise est aussi un peu retardée mais la rencontre redémarre finalement et se termine sur une nette victoire des Laziali 3-0.
- Ancelotti "amer" -
Débute alors une interminable attente pour les tifosi au Stadio olimpico, l'oreille collée au poste de radio pour suivre l'évolution de la situation à Pérouse où le match vient tout juste de reprendre.
Après plusieurs reconnaissances avec le ballon, M. Collina a en effet décidé de repartir, la pluie ayant un peu diminué même si la pelouse semble encore très limite.
Et l'impensable survient avec une ouverture du score du défenseur central de Pérouse Alessandro Calori (49e). La Juve poussera jusqu'au bout mais ne parviendra pas à égaliser -- un nul aurait été synonyme de barrage avec la Lazio, les deux équipes étant alors à égalité de points --.
"Je suis très amer et déçu, car nous méritions ce titre pour tout ce que avons fait cette saison. Mais il est juste de dire que la Lazio le méritait tout autant", avait commenté Carlo Ancelotti, cité par l'AFP en ce 14 mai 2000, jugeant qu'il avait été "difficile de jouer après l'orage".
A Rome, des dizaines de milliers de tifosi laissent eux éclater leur joie, à pieds, à deux roues, en voitures, portant écharpes et drapeaux aux couleurs biancolesti.
Nul doute que ceux de l'Inter ne seront pas moins heureux dimanche soir si le scénario se reproduit en leur faveur.
B.Krishnan--DT