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Journée de transition sur le Giro et deuxième victoire italienne: Stefano Oldani a saisi l'occasion, jeudi, à Gênes, pour ouvrir son palmarès professionnel dans la 12e étape et redonner quelques couleurs au cyclisme italien.
Vingt-quatre heures après le succès au sprint d'Alberto Dainese, le cyclisme italien a apprécié la performance, sans pour autant pavoiser. Ses deux premiers coureurs au classement général, Domenico Pozzovivo (39 ans) et Vincenzo Nibali (37 ans), jettent leurs derniers feux et les autres têtes d'affiche (Filippo Ganna, Damiano Caruso) privilégient cette année le Tour de France.
A 24 ans, Oldani, qui a pris la direction de la Belgique pour sa carrière en WorldTour (Lotto puis Alpecin), a assuré un deuxième succès à l'équipe du Néerlandais Mathieu van der Poel qui était très surveillé dans cette étape de 204 kilomètres, la plus longue du Giro.
Membre d'une échappée-fleuve de 25 coureurs formée après une première heure menée tambour battant, l'Italie a réagi à l'attaque de son compatriote Lorenzo Rota à l'approche des 50 derniers kilomètres. Il s'est retrouvé à l'avant avec Rota, "un bon copain" a dit ensuite le Milanais, et le jeune néerlandais Gijs Leemreize, vainqueur l'an passé de l'une des courses les plus convoitées de la catégorie espoirs (Ronde de l'Isard).
Seul point commun du trio, l'absence de victoire professionnelle. La série a pris fin pour Oldani qui a maîtrisé le sprint dans les larges artères de Gênes, après le passage sur le Ponto San Giorgio, qui remplace le viaduc autoroutier du Polcevera en partie effondré au mois d'août 2018. L'accident avait causé la mort de 43 personnes.
- L'expérience de Naples -
Instruite par l'expérience de l'étape de Naples samedi dernier, quand van der Poel avait payé son isolement, l'équipe Alpecin a placé trois coureurs dans l'échappée de 25 unités, avec deux coéquipiers pour +VDP+. "On était la seule équipe à avoir trois coureurs, on savait qu'on augmentait nos chances", a déclaré le vainqueur du jour, aussi à l'aise sur le vélo qu'en interview par la suite.
L'échappée a permis à Wilco Kelderman de récupérer plus de huit minutes puisque le peloton contrôlé par l'équipe du maillot rose, l'Espagnol Juan Pedro Lopez, a franchi la ligne en roue libre, à plus de 9 minutes du trio de tête.
"Je visais l'étape, pas la remontée au classement général", a commenté le Néerlandais, troisième du Giro 2020 et désormais à moins de 3 minutes de Lopez. Attardé dimanche dernier au Blockhaus, Kelderman a affirmé que les deux leaders de son équipe Bora, l'Allemand Emanuel Buchmann et l'Australien Jai Hindley, devant lui dans la hiérarchie après 12 étapes, avaient la priorité.
Pendant l'étape, le Giro a emprunté la descente du Passo del Bocco, pour la première fois depuis la chute mortelle de Wouter Weylandt en 2011. Le dossard 108 du coureur belge est retiré depuis de la liste des concurrents.
Vendredi, la 13e étape relie Sanremo, sur le littoral de la mer Ligure, à Cuneo, au pied des Alpes piémontaises. Le parcours de 150 kilomètres passe par un col (colle di Nava) dans la première moitié avant un final roulant jusqu'à l'arrivée jugée en léger faux-plat montant. Baroudeurs et sprinteurs, les deux catégories ont leurs chances.
A.El-Ahbaby--DT