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Le champion en titre et le finaliste dehors! Milwaukee n'a pas survécu au match N.7 à Boston, qui affrontera Miami en finale de conférence Est, pas plus que Phoenix, totalement liquéfié face à Dallas et Luka Doncic, qui défieront Golden State à l'Ouest.
L'histoire ne plaidait pas en faveur des Bucks: les trois fois où ils avaient affronté les Celtics dans un septième match, ils s'étaient inclinés: en finale du championnat 1974 (à l'époque la franchise du Wisconsin faisait partie de l'Ouest), en demi-finale de conférence Est 1987 et au premier tour 2018.
La quatrième confrontation n'a pas dérogé à la règle. Et pour la première fois dans cette série si serrée, il n'y a pas eu photo (109-81).
Poussés par un TD Garden en fusion, Boston, qui en avait plus sous la semelle, est parvenu à faire la différence aux tirs à longue distance.
Intenables, les "C's" ont fait mouche 22 fois (en 55 tentatives), les Bucks ne trouvant la cible qu'à 4 reprises (sur 33). Jamais une équipe n'avait encore réussi autant de paniers primés dans un match N.7.
Grant Williams, guère habitué à scorer autant, fut un second couteau affûté comme jamais (27 pts, 7/18 derrière l'arc), réussissant là le meilleur match de sa carrière.
Dans son sillage, Jayson Tatum (23 pts, 8 passes) et Jaylen Brown (19 pts, 8 rbds) ont répondu présent.
- Giannis contenu -
Après un premier quart-temps à l'avantage des Bucks (26-20), les Celtics ont accéléré le rythme et n'ont jamais levé le pied.
Leur abnégation défensive a aussi eu raison des efforts de Giannis Antetokounmpo, qui n'a shooté qu'à 10/26, finissant tout de même avec 25 points, 20 rebonds et 9 passes. Jrue Holiday (21 pts, 8 passes) et Brook Lopez (15 pts, 10 rbds, 3 contres) l'ont soutenu, mais pas le reste de l'équipe et l'absence de Khris Middleton (genou) de se faire une dernière fois terriblement sentir.
"Ils ont été la meilleure équipe. Donnez du crédit à Boston", a déclaré leur coach Mike Budenholzer.
Les Celtics se prennent à rêver de leur succéder, même si la route est encore longue avant de remporter un 18e titre record en NBA, pour laisser derrière eux leurs rivaux historiques des Lakers, qui les avaient rejoints au sommet du palmarès en 2020, avec un 17e sacre glané contre Miami.
Or le Heat se trouve être leur prochain adversaire. Avec un goût de revanche dans l'air puisque, à l'époque, Jimmy Butler & co avaient battu la bande à Jayson Tatum en finale de conférence Est.
A l'Ouest, et c'est aussi une surprise, plus grosse encore, compte tenu du fait que Dallas restait sur neuf défaites à Phoenix, les Mavs ont concassé et humilié les Suns (123-90), passés complètement à côté de ce 7e match décisif, tétanisés par l'enjeu.
- Débâcle des Suns -
La meilleure équipe de saison régulière, que beaucoup pensaient être la plus armée collectivement pour le titre, a tout simplement "livré sa pire performance pour son match le plus important", a déploré le coach Monty Williams.
Et en face, Luka Doncic a encore été exceptionnel (35 pts, à 12/19, 10 rbds) pour le plus grand rendez-vous de sa jeune carrière, qui en appelle forcément d'autres à 23 ans.
Le prodige slovène comptait 27 points à la pause, autant que les Suns, alors menés de 30 unités, faisant de lui le premier joueur en 25 ans à égaler ou dépasser le total de points d'une équipe adverse sur une période, dans un match de play-offs.
Pendant ce temps, éclipses totales pour Devin Booker et Chris Paul, incapables de marquer un panier durant ces 24 premières minutes, hors lancers francs. Ils ont fini avec 11 et 10 points.
Egalement portés par Spencer Dinwiddie (30 pts, à 11/15), sur un nuage en sortie de banc, et Jalen Brunson (24 pts), les Mavs ont shooté à 58,7% de réussite et compté jusqu'à 46 points d'avance. Chiffres accablants qui ont illustré la débâcle des Suns.
Dallas défiera les Warriors de Stephen Curry et Klay Thompson (champions en 2015, 2017, 2018), pour tenter de renouer avec la finale, onze ans après leur seul sacre obtenu contre Miami.
D.Naveed--DT