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Le Paris Saint-Germain a remporté sa troisième coupe de France féminine dimanche à Dijon après avoir largement battu par 8 à 0 le club amateur d'Yzeure, 3e de division 2, pour lequel la fête aurait pu virer à un véritable cauchemar si le PSG n'avait pas levé le pied.
Le score était de 5-0 après seulement treize minutes de jeu et de 6-0 à la mi-temps, traduisant le gouffre entre une formation de niveau européen, éliminée en demi-finale de la Ligue des Champions par Lyon cette saison (3-2, 2-1), 2e de la D1, et une formation au sein de laquelle toutes les joueuses travaillent avant de s'entraîner cinq soirs par semaine.
Et ce dans des conditions précaires très éloignées de celles ultra-modernes dont bénéficient les joueuses de Didier Olle-Nicolle à Bougival (Yvelines).
Un gouffre à l'image du score qui est le plus gros enregistré pour une finale de cette épreuve dont la première édition s'est achevée en 2002.
Privées de finale européenne et distancées en championnat de France avec cinq points de retard sur l'OL à deux journées de la fin, minées par les remous de l'affaire Kheira Hamraoui, toujours écartée, les Parisiennes se contenteront donc, très probablement, de ce maigre lot de consolation.
- Un tir cadré pour Yzeure -
Certes, les esprits critiques avanceront qu'elles ont gagné sans gloire mais la finale a constitué pour le PSG, et ses huit millions d'euros de budget, l'obstacle le plus facile après avoir éliminé successivement, Dijon (0-0, 5-4 t.a.b.), Lyon (3-0), Montpellier (3-1) et Fleury (4-2), tous pensionnaires de l'élite.
De son côté, Yzeure, 275.000 euros pour boucler sa saison, qui n'alignait, comme à son habitude, que quinze joueuses sur la feuille de match pour des raisons autant sportives que budgétaires, n'a affronté que des adversaires inférieurs ou égal au sien pour se hisser jusque-là.
C'est ce qui a donné cette finale déséquilibrée, rapidement inintéressante et dont on peut se demander si elle sert vraiment la cause du football féminin même si les Bourbonnaises ont compté jusqu'au bout sur le soutien de leurs mille supporters sur 7.000 spectateurs.
Ainsi, après avoir porté le score à 5-0 par Sara Dabritz d'une reprise du pied droit dès la 13e minute, les Parisiennes ont arrêté, à 6-0, de célébrer leurs buts à l'image de Marie-Antoinette Katoto qui a marqué trois fois de la tête en première période (3, 7, 31) tout comme Paulina Dudek (3-0, 10).
De son côté, Ashley Lauwrence a inscrit le quatrième but d'un tir sous la barre (4-0, 12) et le septième d'une tentative lointaine (7-0, 59). Dabritz s'est offert un doublé (8-0, 73).
Dès le retour de la mi-temps, Grace Geyoro a aussi trouvé le poteau (47) et Yzeure a dû attendre la 60e minute pour déclencher son unique tir cadré par Maelys Goumeziane.
O.Mehta--DT