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Les autorités et l'Olympique lyonnais ont pris un maximum de précautions pour recevoir Besiktas Istanbul jeudi en Ligue Europa, afin d'éviter de revivre le chaos du match de 2017 entre les deux équipes en quart de finale aller de l'épreuve.
Il y a sept ans, le 13 avril 2017, un important dispositif de sécurité encadrait la rencontre OL-Besiktas au parc OL à Décines-Charpieu, classée à haut risque en raison d'une forte affluence de supporters turcs.
Entre 15.000 et 20.000 d'entre eux, pour la plupart venus de France ou de pays voisins, étaient disséminés au milieu des 35.000 spectateurs lyonnais, en plus des 3.000 Stambouliotes du parcage visiteurs.
Ils avaient acheté leur billet dès l'ouverture commerciale au grand public pour des places du troisième niveau du stade.
Deux heures avant la rencontre, des affrontements avaient débuté aux abords du stade, avant des bagarres dans les tribunes.
La police avait dû évacuer la pelouse envahie par des dizaines de supporters lyonnais du virage Sud, qui voulaient alors se protéger des projectiles et des pétards lancés depuis le haut des tribunes.
Le président de l'OL à l'époque, Jean-Michel Aulas, avait pris le micro du kop pour s'adresser aux supporters lyonnais, les rejoignant en tribune pour ramener le calme.
La rencontre avait finalement débuté avec 45 minutes de retard, et Lyon l'avait emporté 2-1.
L'UEFA avait infligé une forte sanction financière et une suspension - avec sursis - de toute compétition européenne aux deux clubs.
- Sécurité plutôt que la recette -
Sept ans après, la même rencontre jeudi est à nouveau classée à "un très haut niveau de risque", mais cette fois, les supporters turcs sont interdits à Lyon.
"Afin de prévenir d'éventuels incidents et troubles à l'ordre public", les fans du club stambouliote n'ont pas le droit de circuler de mercredi à vendredi dans le centre de Lyon, les gares et les aéroports ainsi qu'aux péages d'autoroute de l'agglomération, a indiqué début octobre la préfecture du Rhône.
L'interdiction vaut aussi pour les accès au stade et à ses abords le soir du match. Les pétards, engins pyrotechniques et l'alcool seront également bannis du périmètre.
Côté Olympique lyonnais, le club a privilégié cette fois la sécurité aux recettes et fixé la jauge à 30.000 spectateurs au Groupama stadium, qui peut en contenir 59.000. Le troisième anneau de l'enceinte de Décines-Charpieu sera fermé.
"Les spectateurs seront des supporters locaux, habitués du stade", assure l'OL. La vente de billets n'était dans un premier temps accessible qu'aux 28.000 abonnés.
"Les anciens clients déjà venus voir un match pourront acheter des places via notre programme de fidélité", poursuit encore le club.
"La principale problématique reste la revente de billets qui sera interdite. Ils seront nominatifs et les agents de sécurité pourront faire un rapprochement d'identité", insiste l'OL.
Par ailleurs, "l'OL se réserve d'engager des poursuites contre les personnes qui revendraient des billets. Leurs acheteurs seront tenus responsables d'incidents que d'autres pourraient éventuellement commettre en leur nom. Tout spectateur est responsable de son billet", a martelé son directeur général Laurent Prud'homme.
Et dès mardi, le club a annoncé avoir déposé plainte à l'encontre de deux frères qui avaient revendu illégalement une vingtaine de billets. Ceux-ci ont été annulés comme leur abonnement individuel, sanction assortie d'une interdiction commerciale de stade jusqu'à la fin de saison.
Y.Sharma--DT