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Le leader Liverpool s'apprête à enchaîner des sommets en Premier League, un "grand huit" débutant dimanche (17h30) contre Chelsea à Anfield et se terminant chez le rival local Everton début décembre, une séquence vertigineuse en forme de test majuscule pour Arne Slot.
L'entraîneur néerlandais a connu des débuts quasiment parfaits sur le banc des "Reds": six victoires en sept matches de championnat, une première place et, de loin, la meilleure défense avec seulement deux buts encaissés.
Mais, a-t-il reconnu lui-même, "peut-être que le calendrier a été +gentil+ avec nous quand vous regardez le classement" des premiers adversaires (Ipswich, Brentford, Manchester United, Nottingham Forest, Bournemouth, Wolverhampton et Crystal Palace).
Et les choses vont se gâter pour le successeur de Jürgen Klopp.
Avec Chelsea, Arsenal, Brighton, Aston Villa, Manchester City et Newcastle, c'est tout le Top 7 actuel de la Premier League que Liverpool affronte dans ses huit prochains matches. Southampton et Everton complètent le tableau.
Ajoutez à cela un triptyque de très haut niveau en Ligue des champions: un déplacement à Leipzig (23 octobre), la réception du Bayern Leverkusen (5 novembre), champion d'Allemagne, puis celle du Real Madrid (27 novembre), champion d'Espagne et d'Europe en titre
Entre temps, il faudra aussi aller à Brighton, fin octobre, en Coupe de la Ligue.
"Si vous jugez votre équipe sur une semaine seulement, ce n'est pas juste. Il faut juger l'équipe après cette série de matches, pas trois, mais six, sept ou huit matches, et nous saurons alors mieux comment nous agissons et comment nous nous comportons", a déclaré Slot.
Autrement dit, "le meilleur moyen de nous juger, c'est de le faire dans quatre semaines", et pas avant, a-t-il dit vendredi en conférence de presse.
- Effectif limité ? -
D'ici-là, l'ancien entraîneur du Feyenoord Rotterdam va devoir gérer un effectif riche de grandes individualités (Alexander-Arnold, van Dijk, Jota, Salah...), mais peut-être limité lorsqu'il s'agit de courir plusieurs lièvres à la fois.
Jongler entre Premier League et Ligue des champions, "nous savons à quel point c'est difficile", a relevé Slot. "Nous l'avons vu nous-mêmes il y a deux ans lorsque nous avons joué la Ligue des champions (élimination en 1/8 de finale, ndlr), nous l'avons vu la saison dernière avec Manchester United".
Les Mancuniens, certes affaiblis par des blessures, n'avaient ramené qu'une seule victoire en six matches de groupe, contre Copenhague (1-0). Ils ont en outre terminé huitièmes en championnat, leur pire classement depuis l'instauration de la Premier League en 1992.
Finalement, a noté Slot, "les seuls ayant montré qu'ils pouvaient être performants en Ligue des champions et en championnat sont (Manchester) City et Arsenal, les deux dernières saisons".
L'an dernier, les deux rivaux ont livré une bataille passionnante et indécise en Premier League, jusque dans les ultimes journées d'un marathon terminé à la troisième place par Liverpool.
En parallèle, les "Citizens" de Pep Guardiola et les "Gunners" de Mikel Arteta se sont hissés jusqu'en quarts de finale de la prestigieuse Coupe d'Europe. Les premiers sont tombés aux tirs au but face au Real Madrid, futur lauréat, et les seconds face au Bayern Munich.
Pendant ce temps-là, le Liverpool de Klopp évoluaient à l'échelon inférieur, en Ligue Europa. Ils ont été éliminés en quarts, eux aussi, par les Italiens de l'Atalanta Bergame, sacrés à l'issue du tournoi.
Les quatre, voire les huit semaines à venir, donneront une indication plus nette du potentiel de Liverpool et des objectifs qu'il peut se fixer cette saison.
Pour le champion d'Angleterre 2020, la série infernale débutera dimanche contre Chelsea, une équipe invaincue depuis sept matches, toutes compétitions confondues. Elle se poursuivra le week-end d'après chez Arsenal, encore invaincu cette saison en championnat.
H.El-Hassany--DT