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Tout sourit dans le Giro à Arnaud Démare, vainqueur pour la deuxième fois en deux jours, jeudi à Scalea (sud), où il a remporté la 6e étape après un sprint étourdissant.
Le Français a seulement dû attendre cette fois quelques instants pour avoir confirmation de son succès, le septième de sa carrière dans le Tour d'Italie. La photo-finish a été nécessaire pour départager le Picard de l'équipe Groupama-FDJ et l'Australien Caleb Ewan, remonté in-extremis, un boyau d'écart, sur la ligne.
"On a tendance à me sous-estimer mais c'est ma 86e victoire", a souligné Démare, qui a dû attendre le Giro pour ouvrir son compteur de l'année après un début de saison brouillé par des contre-temps et ennuis de santé qui ont affecté les différents éléments de son +train+.
Dans le Giro, Démare a dépassé au classement des succès d'étape deux légendes du cyclisme français, deux anciens vainqueurs de la course rose, Jacques Anquetil et Bernard Hinault (6 étapes).
L'étape, longue de 192 kilomètres, s'est résumée à un sprint après la longue échappée de l'Italien Diego Rosa, seul en tête sur 141 kilomètres.
Rosa, parti à l'avant à... 169 kilomètres de l'arrivée, a été tenu à distance par le peloton mené par les équipiers des trois coureurs qui allaient prendre les premières places, Démare, Ewan et le Britannique Mark Cavendish. Mais, sur les longues lignes droites épousant la +Costa Tirrenica+, le dénouement était inéluctable: l'Italien, deuxième du Tour de Lombardie 2016, a été rejoint à l'entrée des 30 derniers kilomètres, bien avant le sprint.
- "J'ai gagné au jeté de vélo" -
"On a fait un très beau train mais on se fait remonter par Cavendish aux 500 mètres et je sens que j'ai un temps de retard, que ça va être chaud", a expliqué ensuite le vainqueur du jour. "Je savais que Cavendish allait garder la porte fermée sur la gauche, je suis parti sur la droite. Finalement, j'ai fait un sprint de 100 mètres et j'ai gagné au jeté de vélo. Sur le moment, je pense être devant mais quand je vois la photo-finish..."
Vendredi, les puncheurs et les grimpeurs retrouvent un terrain favorable dans la 7e étape sur un parcours éprouvant de 196 kilomètres entre Diamante et Potenza. Quatre ascensions sont répertoriées entre le littoral calabrais et la préfecture du Basilicate, l'ancienne Lucanie, où l'arrivée est jugée au sommet d'un petit mur (350 m à 8 %).
L'étape ne comporte aucune ascension légendaire du Giro malgré la notoriété locale du Monte Sirino qui vit Laurent Jalabert endosser son premier maillot rose dans le Giro 1999, ainsi que de l'inédite Montagna Grande di Viggiano, la pente la plus sévère (6,6 km à 9,1 %). Mais elle affiche 4730 mètres de dénivelé positif, le troisième total le plus élevé des étapes de ce Tour d'Italie.
Pour l'Espagnol Juan Pedro Lopez, le rêve rose entamé mardi soir à l'Etna s'est poursuivi. "C’est un coureur qui ne passera pas inaperçu", avait annoncé Fran Contador, le frère d'Alberto et responsable de la Fundacio Contador laquelle avait repéré le jeune Andalou à l'âge de 15-16 ans. Passé de Kometa, l'équipe de Contador, à Trek à la fin de l'année 2019, il s'est classé 13e de la dernière Vuelta, preuve de qualités certaines en montagne confirmées par sa 11e place au Tour du Pays basque le mois dernier.
S.Al-Balushi--DT