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Un pétard mouillé: le Paris Basketball a manqué ses débuts en Euroligue, battu vendredi à l'Arena porte de la Chapelle par l'Etoile rouge Belgrade (80-77) venue montrer au club de la capitale combien la saison européenne serait compliquée.
Le confort rassurant de la maison et le club serbe, seulement 16e de la dernière saison régulière et vainqueur à trois reprises à l'extérieur (dont contre le Maccabi Tel Aviv à Belgrade): le tableau, rehaussé par un spectacle son et lumières et une présentation des bannières des deux titres acquis l'an passé (Leaders Cup et Eurocoupe), désormais suspendus au plafond de la salle, semblait parfait pour une première réussie.
Mais Paris, si souverain l'an passé dans la deuxième compétition européenne, est désormais cet élève de grande section de maternelle qui bascule dans la cour des grands de l'élémentaire.
Un monde plus rude, surtout quand on a perdu à l'intersaison son directeur (l'entraîneur Tuomas Iisalo, parti à Memphis en NBA), l'homme-clé de la fabuleuse saison passée, et ces deux premiers titres remportés plus une finale du championnat après seulement six ans d'existence.
Un nouveau monde plus rude, où l'on peut se sentir à l'extérieur même domicile, comme vendredi soir où le bon millier de supporters de l'Etoile rouge a souvent fait davantage de bruit que les 7.000 parisiens dans une Arena porte de la Chapelle à guichets fermés.
La saison régulière et ses 34 matches s'annonce très escarpée pour le jeune club Paris Basketball, qui entend prouver sur le parquet qu'il mérite sa place au-delà de la saison en cours pour laquelle il a été invité.
- Hifi peu en réussite -
La formation désormais entraînée par le Brésilien Tiago Splitter semblait pourtant se diriger vers un succès assez confortable, malgré un début de match crispé (4-12, 4e), lorsqu'elle menait de 13 points au milieu du troisième quart-temps (53-40).
Grâce à l'activité de la recrue phare Maodo Lô (12 pts) en pénétration, du meneur électrique TJ Shorts (16 pts, 4 passes décisives), ou dans la raquette de Mikael Jantunen (9 pts et 6 rebonds) et Kevarrius Hayes (10 pts et 5 rebonds).
Mais Paris s'est effrité, moins agressif pour interdire le chemin de sa raquette, empêcher les Serbes de prendre des rebonds offensifs et trouver la mire à longue distance (10/22), notamment Nemanja Nedovic (21 pts à 5/6 derrière l'arc) et Isaiah Canaan (14 pts à 2/4 à 3 pts).
Revenue à hauteur à la fin du troisième quart-temps (58-58) après avoir infligé un 18-5, l'Etoile rouge a fait la course en tête pendant l'essentiel de la dernière période, malgré les efforts de Shorts pour maintenir l'espoir (72-75, 38e puis 74-77 à 1 min 15 sec de la fin).
Et après une possession gâchée par Paris à 41 secondes du buzzer (74-77), elle a fini par tenir bon sur la ligne des lancers-francs par Codi Miller-McIntyre avant un tir lointain de la dernière chance manqué au buzzer par Nadir Hifi, peu en réussite (12 pts à 3/7 au tir dont 1/6 à 3 pts).
A.Murugan--DT