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Surfant sur l'euphorie de sa victoire en Coupe de France, Nantes a sérieusement mis à mal les espoirs de Ligue des Champions de leur rival Rennes en s'imposant 2-1 mercredi en match en retard de la 36e journée de L1.
Flavien Tait avait ouvert la marque (31e) mais les Nantais, apparemment pas émoussés par les célébrations de leur titre ce week-end, ont répondu par Kalifa Coulibaly (44e) et Nicolas Pallois (71e).
Avec 62 points, les Rennais chutent de la 3e à la 5e place, à 6 longueurs de Marseille, 3 de Monaco et 1 de Nice. Alors qu'ils doivent encore recevoir l'OM et se déplacer à Lille, les rêves de podium s'éloignent.
Et l'objectif d'enchaîner une 5e saison européenne est désormais sous la pression de Strasbourg (6e à 2 pts) ou même de Lens (7e à 4 pts) en cas de nouveaux faux pas.
Malgré la fermeture de la tribune Loire pour un usage répété de fumigènes, le stade était bouillant bien avant le coup d'envoi, très loin du glacial huis clos lors du dernier derby à la Beaujoire en janvier 2021 (0-0).
L'entraîneur nantais avait pourtant repoussé à la dernière journée la présentation et la célébration de la coupe, dans l'objectif de garder ses joueurs concentrés. Même si Nantes, 9e de L1, n'avait plus rien à jouer, un derby, ça se gagne.
- Défenseurs rennais fébriles -
Monopolisant le ballon, les Rennais ont d'abord peiné à s'approcher du but d'Alban Lafont, avant de préciser la menace. Jean-Charles Castelletto a ainsi dû s'employer à deux fois pour contrer une frappe de Tait puis une tête de Laborde (18e).
Après une action en plusieurs temps, les Rennais ont fait sauter le verrou grâce à une frappe de Tait sur un centre en retrait de Bourigeaud, qui avec cette 13e offrande de la saison se rapproche de Kylian Mbappé (15) au classement du meilleur passeur (0-1, 31e).
Les hommes de Bruno Genesio ont continué à pousser, avec Martin Terrier qui a vu une tête repoussée de la poitrine par Coulibaly (36e) et une frappe bloquée par Lafont (43e).
Mais les Nantais n'ont pas renoncé, aidés par la fébrilité des défenseurs rennais et un Osman Bukari intenable sur la droite. C'est d'ailleurs l'ailier qui a surgi à pleine vitesse pour adresser un centre en force à Coulibaly, qui a égalisé de la cuisse (1-1, 44e).
De retour des vestiaires, les Rennais ont continué à pousser, mais ont manqué de réussite, à l'image de Gaëtan Laborde, buteur en panne ces derniers mois.
Et les Rouge et Noir se sont encore fait punir quand Ludovic Blas, le buteur de la finale samedi, a débordé Tait pour centrer sur Pallois, qui a donné l'avantage aux siens d'une puissante reprise de volée (2-1, 71e).
Le chouchou de la Beaujoire, héros infranchissable contre Nice samedi, est allé célébrer devant le parcage rennais, tandis que le reste du stade a scandé son nom et ovationné chacune de ses interventions.
Dans une ambiance incandescente, l'entrée en jeu de Jérémy Doku, qui sort d'une année quasi blanche à cause d'une série de blessures, et de plusieurs autres jeunes a apporté un peu de vitesse aux Rennais mais n'a pas suffi face à l'enthousiasme des Canaris.
Le capitaine Hamari Traoré en frappait le sol de rage au coup de sifflet final: la fin de saison des Rouge et Noir s'annonce tendue.
H.El-Qemzy--DT