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"On veut se mettre dans cette situation d'être une équipe qui gagne, une équipe de play-offs", a expliqué lundi le Français Victor Wembanyama, star des San Antonio Spurs, avant sa deuxième saison NBA qui débutera fin octobre.
Après une première saison difficile collectivement (22 victoires - 60 défaites, 14e sur 15 de la conférence Ouest), Wembanyama (20 ans, 2,24 m), médaillé d'argent aux Jeux de Paris cet été, a affiché ses ambitions, lui qui attire toujours tous les regards au centre d'entraînement des Spurs dans le nord de San Antonio (Texas).
QUESTION: Racontez-nous votre été avec cette médaille d'argent olympique...
REPONSE: "Entre la préparation, les Jeux olympiques, ça a été une grande expérience, mentalement très exigeante. Le fait que les JO soient concentrés sur six matches à très haute intensité c'était très prenant physiquement et tactiquement. La première chose que je me suis dit en revenant ici, c'est que j'avais beaucoup de choses à apprendre de ces JO. C'est une expérience unique, des choses que je vais utiliser toute ma carrière."
Q: Quelles émotions vous a procuré cette finale perdue contre les Etats-Unis?
R: "Les émotions ont commencé quand on s'est qualifiés pour la finale. Je me suis senti privilégié de vivre cette expérience. On était concentrés. On a construit quelque chose avec cette équipe. La fin c'était une sorte de soulagement, mais il y a eu trop d'émotions pour que je puisse les contenir. Il m'a fallu crier, pleurer, laisser sortir les émotions."
Q: Le meneur douze fois All-Star Chris Paul (39 ans) a rejoint les Spurs cet été, qu'en pensez-vous?
R: "C'est un joueur que je me souviens avoir beaucoup regardé enfant. J'ai hâte. On sait que ça va bien coller avec nous, on veut le laisser être lui-même pour qu'il nous apprenne des choses. Il a commencé dès le premier jour, c'est très important. Il a cette envie de transmettre en lui."
Q: Vous avez encore gagné en masse musculaire cet été...
R: "Mon poids, c'est un processus naturel. Il est important de travailler d'une façon saine pour le corps, de respecter l'identité du corps. Je mets l'accent sur la force profonde, pas forcément sur la masse, qui vient naturellement, c'est le résultat d'un bon travail cet été. Ma puissance augmente chaque année depuis toujours. Je veux continuer. L'aspect principal qui me permet d'améliorer mon jeu c'est le côté athlétique. J'ai pu travailler deux mois à San Antonio avant de partir pour les Jeux, ces deux mois m'ont fait passer un cap. Après les JO je viens de faire 4/5 semaines d'entraînement qui m'ont fait passer un autre cap."
Q: A quoi vous attendez-vous pour votre deuxième saison NBA?
R: "Une des choses dont on parlait avec le coach, c'est que je n'aurai plus de deuxième, troisième, quatrième chance par match. Si on veut gagner maintenant, je dois être un leader d'abord par l'exemple. Il n'y aura plus de place pour ces erreurs. Il y a un gros travail mental à faire. On va rencontrer de nouvelles difficultés cette année. On veut se mettre dans cette situation d'être une équipe qui gagne, une équipe de play-offs. C'est une culture qu'il faut instaurer. Les mauvaises habitudes sont plus faciles à adopter que les bonnes. Atteindre les barrages ou les play-offs, c'est l'objectif minimum."
Q: Quel est votre rôle au sein des Spurs?
R: "J'ai l'habitude d'être un leader par l'exemple, dans le vestiaire et des deux côtés du terrain. Autant tactiquement que dans l'esprit du groupe, j'ai envie d'être, par exemple, la base de la défense, et aussi un peu en attaque. Si je suis dans mes standards et que j'aide l'équipe de la bonne manière j'aurai un rôle prépondérant en attaque et en défense. C'est quelque chose qui doit arriver naturellement. +Patron+ n'est pas un mot trop fort, mais ce n'est pas celui que je préfère. Un patron, c'est plutôt quelqu'un qui dirige et qui met les autres au charbon."
Propos recueillis en conférence de presse
D.Farook--DT