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Recrue prestigieuse et surprise de l'Olympique de Marseille, Adrien Rabiot a évoqué mercredi un "choix assumé" et a habilement esquivé les références à son passé parisien pour se concentrer sur les ambitions partagées entre lui et son nouveau club.
Vrai Parisien ou supporter secret de l'OM ? Formé au Paris SG et joueur du club de la capitale pendant sept ans, le milieu de terrain des Bleus (48 sélections) sait que son choix a pu surprendre, même si certains témoignages ont émergé, assurant que le jeune Rabiot aurait eu un faible pour l'OM.
"Plus jeune, j'aimais bien regarder l'OM, oui, quand j'avais 10-12 ans. Quand il y avait Mamadou Niang, Maoulida, Oruma, Taiwo, j'aimais bien. Mais j'aimais bien regarder d'autres équipes aussi. Je sais que vous allez faire un focus sur ça !", a souri le joueur, qui en a vu d'autres, lors de sa conférence de presse de présentation.
"Je n'ai rien à expliquer à qui que ce soit. Je fais ma carrière. Certainement que mon choix en a déçu certains, mais c'est un choix qui m'appartient et mes choix de carrière, je les assume", a-t-il aussi tranché.
- "Pas très gentil..." -
Du côté des supporters marseillais, le passé parisien du joueur ne pèse de toutes façons pas très lourd face à son solide pedigree, comme l'a montré l'accueil enthousiaste reçu lundi à l'aéroport.
"Ça m'a surpris, bien sûr. Comme j'ai été formé au PSG et que j'ai eu une certaine carrière, je ne m'attendais pas à de l'animosité, mais pas non plus à voir 500 supporters être là pour moi. Ça montre que le foot domine tout ce qu'il y a autour", a-t-il expliqué.
Reste que l'arrivée à Marseille, piteux 8e de la saison dernière et privé d'Europe cette année, d'un joueur titulaire à la Juventus Turin et en équipe de France a tout de même étonné. "Ça n'est pas très gentil pour l'OM de dire ça", a encore souri le "Duc", qui a répondu en mettant en avant le "projet ambitieux" de son nouveau club.
"Il y a ici des gens qui ont des idées précises en tête, qui savent ce qu'ils font. J'ai senti de la détermination et une envie de travailler avec moi que je n'ai pas forcément sentie dans d'autres clubs. On se retrouve sur les ambitions", a-t-il ainsi assuré, évoquant le rôle important dans sa venue de Mehdi Benatia, le conseiller sportif du président marseillais Pablo Longoria, passé comme lui par la Juventus.
- Pas encore au top -
"J'ai eu des discussions avec certains clubs et les circonstances ont fait que je n'étais pas forcément convaincu par les projets sportifs. Puis j'ai eu un message de Mehdi, on a discuté et ça s'est fait assez rapidement", a expliqué Rabiot.
"J'ai été surpris au début et je lui ai dit. Mais il a été droit au but, sans faire de jeu de mots, il m'a exposé le projet marseillais et il m'a fait comprendre qu'il était emballé. J'ai aimé sa démarche. Ça montre qu'il est ambitieux et qu'il y a de grandes ambitions au club", a-t-il ajouté.
L'ancien Turinois a également reconnu que la présence sur le banc de Roberto De Zerbi avait aussi contribué à sa décision.
"Le coach n'est plus à présenter. On sait ce qu'il est capable de faire et le jeu qu'il propose. C'est un vrai beau challenge de venir ici pour aider une équipe jeune et de qualité", a-t-il expliqué.
Mais il faudra tout de même attendre un peu pour voir Rabiot à l'oeuvre au sein du milieu de terrain marseillais, alors que certains espéraient qu'il puisse jouer dès dimanche à Lyon. "Je me suis entretenu, bien évidemment. Mais je ne suis pas non plus au top, je n'ai pas pu travailler collectivement et avec le ballon. Je me sens bien mais je pense que c'est un peu court pour ce week-end", a-t-il jugé.
A.Padmanabhan--DT