AEX
-11.9800
Après une incursion dans la boxe, le Camerounais Francis Ngannou s'apprête à revenir au MMA au sein de l'organisation PFL deux ans et demi après son départ de l'UFC, et affirme dans un entretien à l'AFP: "Je suis le même combattant."
Pour son retour dans la cage, le colosse de 38 ans affronte le Brésilien Renan Ferreira pour la ceinture des lourds le 19 octobre prochain à Ryad, nouvelle place forte des sports de combat.
QUESTION: Vous n'avez plus combattu en MMA depuis janvier 2022. En quoi le Francis Ngannou de 2024 est-il différent de celui de 2022?
REPONSE: "Je pense qu'en réalité, je suis le même combattant. J'ai les mêmes techniques, j'ai les mêmes envies, j'ai les mêmes convictions, j'ai la même détermination. C'est ça, selon moi, qui caractérise le combattant. Entre temps, il y a eu d'autres choses qui ont fait que je me suis posé des questions sur certaines choses de la vie (NDLR: le décès de son fils en avril à l'âge de 15 mois). Mais à part ça, je pense que je suis le même."
Q: Après votre passage en boxe anglaise, pourquoi avez-vous souhaité faire votre retour au MMA?
Q: Que retenez-vous de vos deux combats de boxe, contre Tyson Fury puis Anthony Joshua?
R: "C'était un sport que je n'avais jamais fait. Je n'avais aucune expérience, aucune compréhension du jeu. Aucune compréhension de rien, en fait. Et là, sur les deux combats, je pense que j'en ai beaucoup appris. Certainement pas tout, mais j'ai quand même collecté pas mal d'informations sur ce que c'est exactement que la boxe, et comment ça marche. La boxe et le MMA, politiquement comme sportivement, ce sont deux choses bien différentes. Je n'en ai pas fini avec la boxe, je compte y retourner. Si possible, en 2025, vous me verrez encore sur le ring."
Q: Qu'avez-vous ressenti au moment de reprendre l'entraînement en MMA après deux ans et demi sans combattre?
R: "Au départ, il y a eu de l'appréhension, jusqu'à ce que j'entre dans la cage, et là je me suis rendu compte que je n'avais rien oublié. Bien sûr, tu arrives là et ça fait deux ans que tu n'as pas combattu, tu te dis, +Est-ce que je vais pouvoir répondre à toutes les questions?+ Mais tu y vas et tu te rends compte que la mémoire musculaire est là. Même si la condition physique n'est pas là, même si ce n'est pas pareil, la mémoire musculaire reste. Il faut juste pédaler quelques coups et on reprend la main."
Q: Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui vous êtes plus heureux au PFL qu'à l'UFC?
R: "Je suis arrivé au PFL dans un meilleur moment de ma carrière, dans de meilleures conditions, ayant exprimé les choses avec lesquelles je n'étais pas d'accord. Certaines choses m'ont agacé dans ma relation avec l'UFC. Je pense que je suis mieux considéré au PFL."
Q: Vous êtes actuellement à Paris pour un camp d'entraînement. Quel souvenir gardez-vous de cette ville où vous avez été un temps sans abri avant de connaître la gloire grâce au MMA?
R: "Ce fut un passage de ma vie... Quand je suis arrivé, j'ai dormi dans la rue. Je vivais dans des chambres chez l'habitant. J'ai quand même passé presque quatre ans ici, ce qui est très important. A mon arrivée à Paris, je n'avais aucune connaissance du MMA."
Propos recueillis par Diane FALCONER
G.Koya--DT