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Il ne reste plus aucun Français dans le tableau masculin après les défaites d'Arthur Fils et d'Adrian Mannarino jeudi au 2e tour de l'US Open de tennis, où Jessika Ponchet a profité de l'abandon d'Elena Rybakina pour atteindre le 3e tour.
La France comptait 14 joueurs dans le tournoi de simple masculin (2e pays le plus représenté derrière les Etats-Unis, avec 17 joueurs), et tous ont désormais été éliminés en deux tours. "C'est très nul et ça nous laisse presque sans voix ce bilan. C'est dur à comprendre, à analyser", a concédé Arthur Fils.
- Arthur Fils surpris -
Le jeune joueur (20 ans), tête de série (24e mondial), et belle promesse du tennis tricolore, avait atteint les 8e de finale à Wimbledon en juillet. A New York, il a vu ses ambitions s'écraser sur un Canadien presque inconnu, Gabriel Diallo (143e), vainqueur 7-5, 6-7 (3/7), 6-4, 6-4.
Diallo (22 ans), un peu plus âgé que Fils, a réussi un grand match en s'appuyant sur un excellent service (12 aces, 77% de points gagnés derrière sa première balle), avec une mobilité rare pour un joueur de sa taille (2,03 m).
"Je n'ai pas très bien servi, j'ai pas mal loupé dans le fond de cours aussi. J'ai joué assez lentement, je me suis fait un peu bousculer", a expliqué Fils.
"Je trouve que je bosse d'arrache-pied. Avec la déception, c'est dur de trouver les bons mots. Je trouve que je fais beaucoup d'efforts. Pour l'instant, ça ne paye pas. Peut-être que ça paiera plus tard", a-t-il soufflé.
- Adrian Mannarino sans solution -
Au premier tour, Mannarino avait mis fin à une série de dix défaites cet été, mais n'a pas réussi à enchaîner contre le Belge David Goffin, pour un revers 6-7 (8/10), 6-3, 6-2, 7-6 (7/1).
"Sur tout le match je n'ai vraiment pas très bien servi. Contre un joueur comme ça qui joue très bien dans l'échange, avec qui ça dure, ça dure, ça dure, il faut que j'arrive à me procurer plus de points gratuits sur mon service", a indiqué le vétéran (36 ans) en conférence de presse.
"Je me prends pas mal la tête avec mon matériel aussi, ça fait depuis mars que je n'arrive pas à retrouver exactement les sensations que j'avais. Quand je dois m'engager, quand je dois servir, le fait de ne pas être serein de ce côté-là c'est hyper pénalisant (...) avant je ne me posais aucune question, j'y allais les yeux fermés. C'est sûr qu'il y a une différence, j'en fais peut-être un peu trop, mais c'est vrai que c'est dans un coin de ma tête et je n'arrive pas assez à me libérer de ce côté-là."
"Je ne joue pas au niveau que j'avais réussi à atteindre depuis quelques années, je suis un petit peu en dessous, je ne relève pas le niveau du tennis français, c'est peut-être aussi un peu de ma faute, je fais partie de ces joueurs qui n'arrivent pas à +performer+ en ce moment", a-t-il ajouté.
- Le destin sourit à Ponchet -
Dernière Française en lice à Flushing Meadows, Jessika Ponchet a reçu un bon coup de pouce avec l'abandon de la N.4 mondiale, la Kazakhe Elena Rybakina, avant le début de leur rencontre.
Ponchet (27 ans, 143e mondiale) avait remporté mardi son premier match en Grand Chelem. Elle aura l'occasion samedi de rallier les 8e de finale, si elle bat la Danoise Caroline Wozniacki (71e) ou la Mexicaine Renata Zarazua (92e).
"Ça fait quelques années que je rentre dans les tableaux mais à chaque fois je me suis fait des têtes de série, j'ai eu beaucoup de tirages difficiles. Voilà, cette fois-ci, on va dire que j'ai de la chance", a-t-elle commenté.
H.Yousef--DT