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Entre Novak Djokovic et Gaël Monfils, les matches se suivent et leurs issues se ressemblent: pour la 18e fois en autant de face-à-face depuis 2005, le N.1 mondial a dominé le N.1 français au deuxième tour du Masters 1000 de Madrid mardi.
En huitièmes de finale, se profile un duel plus vu depuis plus de cinq ans (janvier 2017) - le 37e au total - entre Djokovic et Andy Murray. Ex-N.1 mondial aujourd'hui 78e, le Britannique (invité) s'est offert le Canadien Denis Shapovalov (16e) 6-1, 3-6, 6-2 tard mardi soir.
"En théorie, je n'ai aucune chance: il est N.1 mondial et je joue avec une hanche en métal" depuis 2019, résume-t-il.
Ce n'est pas encore le meilleur "Djoko": après un premier trimestre à l'arrêt ou presque, marqué par son invraisemblable expulsion d'Australie, faute de vaccination contre le Covid-19, le Serbe est toujours en quête de rythme. Sa fragilité en coup droit en particulier face à Monfils (21e) en témoigne.
Pour autant, ça a largement suffi pour se défaire 6-3, 6-2 du N.1 français, en phase de reprise lui aussi après un mois sans compétition (pied), et trop souvent parti à la faute (une trentaine) quand il passait à l'attaque.
- "Meilleure performance" -
"Je dirais que c'est ma meilleure performance de l'année", a estimé Djokovic.
Mine de rien, c'est sa première victoire en deux sets depuis qu'il a remis la machine en route avec le retour du circuit en Europe en avril.
A Monte-Carlo, il avait chuté d'entrée (contre Alejandro Davidovich). A Belgrade, après trois succès en trois sets, il avait coulé dans la troisième manche de la finale, perdue 6-0 face à Andrey Rublev.
"Etant donné que jusqu'à aujourd'hui, je n'avais pas joué mon meilleur tennis dans les quelques tournois que j'ai joués cette année, je suis très satisfait", a apprécié le Serbe. "Je me suis senti très bien sur le court."
"J'ai fait tout ce que je pouvais pour me préparer physiquement et progresser dans tous les aspects du jeu pour ce tournoi. Je suis vraiment content que ça paie. Ca va dans la bonne direction", a-t-il ajouté.
Face à Monfils, ses jeux de service ont presque tous été accrochés, et c'est même le Français de 35 ans qui s'est procuré les premières balles de break. Deux avant l'interruption par une sérieuse averse après 25 minutes de jeu, et une juste après que le toit a été fermé.
Mais le N.1 mondial s'en est sorti à chaque fois et, à l'inverse, s'est montré chirurgical quand l'occasion s'est présentée.
Une statistique résume le rapport de forces: trois balles de break converties sur trois pour "Djoko", zéro sur cinq pour Monfils.
"Quand on dit qu'il est prenable... Il est solide ! Il faut faire quand même un gros match pour le battre. Le gars, il reste N.1 mondial!", a lancé ce dernier. "Il joue de mieux en mieux. Aujourd'hui, il a été simple, efficace. Moi, j'ai joué un match moyen, et il y a 6-3, 6-2."
- Intronisation réussie pour Alcaraz -
Murray, qui n'avait plus joué sur ocre depuis près de deux ans, et plus gagné le moindre match sur la surface depuis quasiment cinq (Roland-Garros 2017), avant le tournoi espagnol, est prévenu.
A minuit passé, l'étoile montante du circuit ATP, Carlos Alcaraz, a lui étrenné avec succès son tout nouveau statut de top 10 aux dépens du Géorgien Nikoloz Basilashvili (27e) 6-3, 7-5. Jeudi, le jour de ses 19 ans, le jeune Espagnol, fraîchement titré à Barcelone, affrontera le Britannique Cameron Norrie ou l'Américain John Isner.
Il y a un an, Alcaraz avait fêté ses 18 ans sur le Central madrilène, face à Rafael Nadal. Il n'avait inscrit que trois jeux et pointait alors à la 120e place mondiale.
"L'année dernière, je venais jouer ce tournoi pour vivre une expérience nouvelle et me mesurer aux meilleurs joueurs du monde. Aujourd'hui, je me considère comme l'un d'entre eux", résume le protégé du lauréat de Roland-Garros 2003 Juan Carlos Ferrero.
Six semaines après une fracture de fatigue à une côte, Nadal va faire son retour - et lancer tardivement sa saison sur terre battue - mercredi après-midi (pas avant 16h00) face au Serbe Miomir Kecmanovic (32e). Méfiance face au récent demi-finaliste à Munich, et quart-de-finaliste à Indian Wells et Miami un peu plus tôt dans la saison.
Le dernier match en date de "Rafa" remonte au 20 mars (finale perdue à Indian Wells).
Dans le tableau féminin, les quatre joueuses qui se sont hissées en quarts de finale mardi ne s'étaient jamais invitées à ce stade la compétition dans la capitale espagnole: Sara Sorribes (47e) sur ses terres, l'Ukrainienne Anhelina Kalinina (37e, tombeuse d'Emma Raducanu), la Suissesse Jil Teichmann (35e) et l'Américaine Jessica Pegula (14e).
T.Prasad--DT