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Entre Novak Djokovic et Gaël Monfils, les matches se suivent et leurs issues se ressemblent: pour la 18e fois en autant de face-à-face depuis 2005, le N.1 mondial a dominé le N.1 français au deuxième tour du Masters 1000 de Madrid, mardi.
En soirée, l'étoile montante du circuit, Carlos Alcaraz joue son premier match dans la peau d'un joueur du Top 10, à deux jours de fêter ses 19 ans: le jeune Espagnol, fraîchement titré à Barcelone, affronte le Géorgien Nikoloz Basilashvili (27e).
Ce n'est pas encore le meilleur "Djoko": le Serbe, après un premier trimestre à l'arrêt ou presque, marqué par son invraisemblable expulsion d'Australie, faute de vaccination au Covid-19, est toujours à la recherche de rythme. Sa fragilité en coup droit notamment et ses amorties pas toujours bien touchées face à Monfils (21e) en témoignent.
Pour autant, ça a largement suffi pour se défaire 6-3, 6-2 en moins d'une heure et demie du N.1 français, en phase de reprise aussi après un mois sans compétition, en raison d'une "gêne à un pied", et trop souvent parti à la faute (une trentaine) quand il passait à l'attaque.
Mine de rien, c'est la première victoire de Djokovic en deux sets depuis qu'il a remis la machine en route avec le retour du circuit en Europe pour la saison sur terre battue en avril.
- "Meilleure performance" -
A Monte-Carlo, il avait chuté d'entrée (contre Alejandro Davidovich) et à Belgrade, après trois succès en trois sets, il avait coulé dans la troisième manche de la finale, perdue 6-0 face à Andrey Rublev.
"Je dirais que c'est ma meilleure performance de l'année", a dit "Djoko" après avoir encore battu Monfils.
En huitièmes de finale, il affrontera l'ex-N.1 mondial Andy Murray, aujourd'hui 78e et équipé d'une hanche en titane depuis 2019, ou le Canadien Denis Shapovalov (16e).
En attendant, le Serbe a déjà une certitude: il restera sur le trône du tennis mondial à l'issue de la semaine madrilène.
Face à Monfils, d'une manière générale, tous ses jeux de service ont été accrochés, et c'est même le Français de 35 ans qui s'est procuré les premières balles de break. Deux avant l'interruption par une sérieuse averse, après 25 minutes de jeu, et une juste après.
Mais le N.1 mondial s'en est sorti à chaque fois et, à l'inverse, s'est montré chirurgical quand l'occasion s'est présentée.
Une statistique résume le rapport de force entre les deux joueurs: trois balles de break converties sur trois pour "Djoko", zéro sur cinq pour Monfils.
- Nadal de retour mercredi -
Au lendemain des premiers pas du N.1 mondial, c'est ceux de Rafael Nadal, de retour six semaines après une fracture de fatigue à une côte, qui sont attendus.
Le Majorquin connaît désormais l'adversaire face auquel il lancera - tardivement - sa saison sur ocre, sa surface chérie, et dont il devra se méfier: le Serbe Miomir Kecmanovic (32e), demi-finaliste la semaine dernière à Munich.
Quart-de-finaliste à Indian Wells et à Miami, plus tôt dans la saison, Kecmanovic occupe son meilleur classement, à 22 ans, et a écarté le Kazakh Alexander Bublik (33e) 6-4, 7-5 au premier tour.
Le dernier match en date de "Rafa" remonte au 20 mars, quand il s'est incliné en finale à Indian Wells (6-3, 7-6 contre Fritz) au lendemain de sa blessure aux côtes.
Entreront aussi en lice mercredi le N.3 mondial et tenant du trophée, Alexander Zverev, ainsi que le N.5 Stefanos Tsitsipas opposé au dernier Français en course, Lucas Pouille.
Dans le tableau féminin, deux joueuses seront pour la première fois en quart de finale du tournoi madrilène: l'Espagnole Sara Sorribes (47e) sur ses terres, au bout d'un long bras de fer avec la Russe Daria Kasatkina (6-4, 1-6, 6-3 en 2h30), et l'Américaine Jessica Pegula (14e), tombeuse 7-5, 6-1 de la Canadienne Bianca Andreescu.
G.Rehman--DT